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Supersilent › 8

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Membre Note Date
Tango Mago      dimanche 24 février 2013 - 12:36
Moonloop      jeudi 16 juin 2011 - 14:07
Solvant      jeudi 23 décembre 2010 - 18:48
Sigur_Langföl      vendredi 6 août 2010 - 14:51
Karamazov      samedi 1 octobre 2011 - 00:05
ericbaisons      vendredi 6 août 2010 - 14:46
taliesin      vendredi 29 janvier 2010 - 12:04
GinSoakedBoy      vendredi 29 janvier 2010 - 00:09

cd • 8 titres • 78:17 min

  • 18.1 11:12
  • 28.2 7:40
  • 38.3 7:54
  • 48.4 7:16
  • 58.5 12:12
  • 68.6 8:43
  • 78.7 9:17
  • 88.8 4:03

informations

Produit par Deathprod - Enregistré par Kai Andersen - Mixé par Helge Sten - Masterisé par Bob Katz

Artwork par Kim Hiorthøy

line up

Arve Henriksen (trompette, voix, percussions), Helge Sten a.k.a. Deathprod (électronique, synthétiseurs, guitare électrique), Ståle Storløkken (synthétiseurs), Jarle Vespestad (batterie)

chronique

  • nord-ambient / improvisation / magie

Après un Supersilent 7 levant un peu le voile de mystère sur le collectif – puisqu’il s’agit d’un dvd live – Supersilent 8 est un album à priori plus ambient que les autres, moins jazz (seul le jeu de batterie reste archi-reconnaissable) mais surtout imbué d’une diversité, d’une liberté et d’une consistance mélodique accrues. Chaque titre est un petit monde qui s’étend et se rétracte, développant des sonorités que les autres n’ont pas. C’est fou comme l’esthétique du groupe, impersonnelle et faussement arty, ne correspond plus à sa musique… Ces titres numérotés, cette série d’albums qui sont tous si différents… La musique des norvégiens suggère une toile bien plus colorée et riche. Mais elle fait partie de celles qu’on va chercher, qu’il faut aller titiller, re-apprivoiser à chaque fois, pour un plaisir d’écoute sans cesse renouvelé. Parfois on se prend à s’ébahir devant certaines improvisations, si évidentes à l’oreille… Mais par la neutralité de son contenant, Supersilent 8 se réserve le droit de se dérober à nous. Après tout, que promettait une telle pochette, et que promet un tel nom, « Supersilencieux » ? Rien ! Supersilent fait de la musique pour ceux qui n’attendent plus rien de rien. C’est d’ailleurs encore un de ces disques qui derrière ses dehors austères, se passe bien de toute préconception et culture musicale pour être apprécié. Supersilent 8, c’est un peu comme Final Fantasy 8. Pas besoin de connaître les 7 précédents pour s’y plonger, ni même d’avoir apprécié. Au contraire, même, Helgen Sten et ses comparses de l’ombre partent dans une direction différente à chaque nouvel opus, à chaque nouveau morceau, chaque nouvelle impro en fait… Aucune répétition, aucune lassitude avec cet album, peu importe le nombre d’écoutes. Les titres oscillent entre sludge improvisé et noise freeform crachoteuse, sur laquelle s’ébrouent mollement des cloches (la confusion règne sur 8.7 et 8.1, ce dernier étant une coulée de magma refroidissement avancé) et concertos pour glitches glabouillants au fond d’une mare aux têtards, tel 8.6, tout droit échappé du calme de l’ère protozoaire, finalement rejoint par l’âme d’une chanteuse d’opéra qui passait par là. 8.2 est une fricassée de points d’interrogations aux échalotes. 8.3, un sac à dos rempli de gadgets inutiles, qui gonfle crescendo vers la pagaille diabolique d’un coffre à jouets. Et que dire de 8.5, si ce n’est qu’il s’agit d’une mini-odyssée avec sa vie propre, 12 minutes qui commencent dans une fange shakespearienne pour décoller au dessus du tapis nuageux, comme un vol en diagonale traversant diverses couches atmosphériques et mellotronnées jusqu’à s’extirper du mauvais temps en contre bas…Le miracle de l’improvisation se produit également sur 8.4… Une harmonie se dessine, comme une onde sur un lac noir et velouté. C’est la beauté pure, celle qu’on n’attendait plus à cette heure tardive, et qui fait parfois son apparition, drapée de noir et de pourpre, au milieu d’un disque expérimental où seuls les archéologues minutieux épieront son bain de minuit… S’il fallait sauver les années 2000 du déluge, ça serait pas la peine de pousser, c’est Rune Grammofon qui ouvrirait la marche.

note       Publiée le jeudi 28 janvier 2010

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    Tango Mago Envoyez un message privé àTango Mago

    J'étais aussi perplexe au début devant leurs pièces "marteau-piqueur" mais j'ai fini par trouver ça addictif (le 4, arf...). Le 10 est largement consacré au piano, épuré à l'extrême, désertique. Je trouve l'univers de Deathprod bien moins confortable paradoxalement. Faudrait que je réessaie ça tiens :p

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    Reflection Envoyez un message privé àReflection

    OK, merci Tango Mago pour ton avis. Je me le passerai ce soir. J'avais écouté quelques extraits avant et il m'avait paru un peu plus "rachitique", "sec" dans le son et surtout au niveau de la rythmique (disons que je suis fan du 6 et de ses nappes électros denses, chaudes qui s'étirent). Le 10 je ne l'ai pas encore écouté non plus d'ailleurs...

    Tango Mago Envoyez un message privé àTango Mago

    Le 11 est excellent, bien dans la lignée de celui-ci puisque issu des mêmes sessions. Batteries chaotiques, vapeurs trompettistes et plein de p'tites loupiotes électro qui tournent autour. Le 10 est très bon aussi. Ce groupe est vraiment fascinant. A noter qu'ils ont tourné avec John Paul Jones il y a quelques mois.

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    Reflection Envoyez un message privé àReflection

    que pensez-vous du supersilent 11 ?

    Moonloop Envoyez un message privé àMoonloop

    Excellent celui-là quand l'humeur s'y prête!

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