Sothis › De oppresso liber

4 ans après une démo éponyme de bonne facture, SOTHIS a attiré l'attention de Candlelight et revient avec son premier album "De oppresso liber". Et cette signature ne peut que faire augurer le meilleur pour tout fan de métal extrême, Candlelight étant - faut-il le rappeler - le label de EMPEROR ou VADER. Et, ma foi, le contrat est rempli : le meilleur nous est servi. SOTHIS a affiné son black metal symphonique pour le rendre conforme aux standards du genre, sans faille, sans accroc, parfaitement exécuté... et c'est là tout le problème, paradoxalement. SOTHIS a bien appris sa leçon et tous les ingrédients du black sympho sont là : une batterie avec double grosse caisse omniprésente, des riffs de guitares acérés, un clavier qui sait placer des orchestrations lyriques (parfois pompeuses mais c'est l'jeu) et des ambiances effrayantes mais qui ne se risque jamais non plus - ou rarement - à un lead, une voix éraillée à souhait, etc... et c'est... tout... SOTHIS fait du bon black métal symphonique, mais sans plus, sans originalité, sans touche personnelle à part peut-être des soli de guitare plutôt heavy ou death que black. Alors, évidemment, la recette est réussie, la mayonnaise monte et l'album s'écoute avec plaisir. Mais on reste un peu sur sa faim, sur une impression de déjà-vu. Et lorsqu'on regarde la vidéo pour "De oppresso liber", cette impression ressort également : bien faite mais déjà-vu et un poil artificielle. "Américain, somme toute" diront certains. Au final, dans le genre black sympho US, DRAGONLORD fait tout de même mieux. Mais "De oppresso liber" est un bon premier album, et on peut dire que, pour un coup d'essai, c'est un coup de maître. On espère donc que cette touche personnelle tant attendue viendra dans les albums à venir. Pour conclure, on mettra 4,5 / 6 à " De oppresso liber". Si vous voulez de l'originalité à tout prix ou si vous n'aimez par le black sympho, retirez 1,5 points. Si vous être un fan de DIMMU BORGIR période "Enthrone darkness triumphant", ajoutez 0,5 voir 1. A vous de choisir. Et, ce jour là, Guts of Darkness inventa la chronique à la carte !