Womb › Spiteful extractions

Il y a quelques mois, je suis retombé sur de vieux fanzines goths que j'avais accumulés dans un coin; c'était marrant de relire ça, surtout qu'en parcourant les rubriques 'chroniques', mon regard s'est arrêté sur un ou deux albums négligés ou introuvables à l'époque. Womb, par exemple, projet anglais éphémère dont je me suis aussitôt procuré l'album...Comme j'ai eu raison ! Unique membre, Greg Ferrari (par la suite collaborateur de Naevus), a sur tirer le meilleur de cette position en visant l'essentiel, sans pour autant que ces compositions ne sentent la production démo. Ca démarre de manière claquante par le (trop) court 'She's a boy', très deathrock avec ses guitares grinçantes, ses vocaux criards...'One real kiss' poursuit dans le genre mais de manière plus lourde (le spectre de Mephisto Walz ne plane pas bien loin)...Pourtant dès l'excellent 'The game' (mmm, cette mélodie), on se met à oublier les influences, le disque se révèle varié dans ses ambiances, alternant l'énergie ('My back window', 'She's a boy') et la noirceur ('Something's real', 'Shapes') avec une touche décadente de bon aloi. Mine de rien, notre homme fait preuve d'un beau savoir-faire (il a pris son temps, plus d'une année), tissant avec soin un arrière-fond glauque, peu perceptible mais présent sur lequel il place des beats qui claquent, une basse efficace et enfin la guitare, simple mais imparable dans ses mélodies. 'Spiteful extractions' se décline comme une série de morceaux prenants, sans réelle faiblesse (même si plus de huit minutes pour 'Apology', c'est trop)...Du deathrock de haute qualité avec ce qu'il faut de personnalité.