Slayer › World painted blood

La tâche du chroniqueur est parfois difficile, surtout en ce qui concerne Slayer. On entend çà et là à propos de "World painted Blood" (NdlA : on écrira par la suite "WPB") que Slayer se répète, se "copie-colle" et même s'autoparodie. Et il est vrai que le morceau "World painted blood" rappelle "Raining blood" avec en plus un passage ambient (enfin, ambient à la Slayer...). Il est vrai que "Unit 731" ou "Psychopatic red" renvoient à "Dittohead" : courts et brutaux. "Not of this God" nous fait un mauvais "Angel of death" (NdlA : sacrilège !!!). Il est tout aussi vrai que "Snuff", nous refait "War ensemble" dans le désordre. Il est encore vrai que "Human strain" fait penser à "Postmortem" avec un pont malsain en plus. Et il est enfin vrai que "Beauty through order" et "Playing with dolls" donnent envie d'écouter à nouveau "South of heaven" ou "Divine intervention". Mais posons-nous la question : lorsque nous achetons un album de Slayer, que voulons-nous entendre ? de la pop ? de la dark electro ? du Vivaldi ? de la Salsa ? NON ! nous achetons un album de Slayer car nous voulons entendre Slayer et sa musique brutale, sans concession, avec des solos de guitares dissonants, une batterie ultra-rapide et les vocaux déchirants de Tom Araya. Certes, l'originalité ne caractérise pas "WPB", on retirera un point pour cela. Mais, comme disent les maximes : "on ne change pas une équipe qui gagne" et "c'est dans les vieilles marmites qu'on fait les meilleures soupes". Alors, si vous aimez Slayer, qui demeurent les maîtres du metal extrême, vous pouvez acheter "WPB" sans la moindre hésitation, vous ne serez pas déçus. Slayer marche tout seul quelque part, Slayer s'auto-alimente, mais Slayer continuera encore longtemps, on l'espère, à faire des albums de cet acabit et à nous faire pogoter à nous en cogner le c** au plafond !!