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Modest Moussorgski (1839-1881) › Nuit sur le Mont Chauve

cd • 18 titres • 71:47 min

  • Moussorgski : Tableaux d'une exposition
  • 1Promenade1:26
  • 2Le Gnôme2:21
  • 3Promenade0:51
  • 4Le vieux château4:10
  • 5Promenade0:30
  • 6Tuileries1:05
  • 7Bydlo2:49
  • 8Promenade0:41
  • 9Poulets dans leur coque1:11
  • 10Samuel Goldenberg et Schmuyle1:58
  • 11La place du marché à Limoges1:16
  • 12Catacombes (Sepulchrum romanum)1:57
  • 13Cum mortuis in lingua mortua1:51
  • 14Baba-jaga3:31
  • 15La grande porte de Kiev5:29
  • Moussorgski : Nuit sur le Mont Chauve
  • 16Nuit sur le Mont Chauve11:04
  • Rimski-Korsakov
  • 17Capriccio espagnol15:19
  • Tchaïkovski
  • 18Capriccio italien14:15

informations

Hall Dvorak du Rudolfinum, Prague, République Tchèque, juin 1968.

Une très grande interprétation de Karel Ancerl (aujourd'hui rééditée sous un couplage un peu différent), qui à l'époque transformait en or tout ce qu'il touchait. Les autres pièces présentes dans ce programme romantique russe ne sont pas chroniquées en cette page.

line up

Orchestre philharmonique tchèque, Karel Ancerl (direction).

chronique

  • musique symphonique

Rituel démoniaque, noire assemblée de sorcellerie, célébration païenne des forces de la Nature dans une Russie pas encore christianisée, sacrifice... Moussorgski, c'est l'âme russe portée en étendard, loin des joliesses occidentales, il eut le génie de pressentir, avec quelques autres, qu'il pouvait y avoir une musique classique spécifique au caractère de son pays. Et même si c'est par le biais de la musique vocale (cycles de chansons, son génial opéra Boris Godounov) qu'il parviendra le mieux à réaliser ses ambitions, deux de ses oeuvres les plus célèbres, "Tableaux d'une exposition" (1874) et "Nuit sur le Mont Chauve" (1867), sont pure orgie instrumentale. Cette pièce est un sombre sabbat, une suite de danses heurtées, d'une sauvagerie inouïe, pour rendre hommage aux forces de la nuit - digne annonciatrice aussi du "Sacre du printemps" de Stravinsky et de sa radicale modernité. Ce tableau symphonique, qui ne renonce pas à la narration avec sa conclusion en repos, comme un doux endormissement (une descente, oui !) après d'épuisantes débauches nocturnes, plaît d'ailleurs souvent aux rockeux, metaleux, et autres amateurs de sensations fortes. Et la ré-orchestration postérieure de Rimski-Korsakov ne parvient pas à ôter à ce scherzo son caractère satanique. Tremblez !

Très bon
      
Publiée le dimanche 10 janvier 2010

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Tallis Envoyez un message privé àTallis

Ecouté (enfin !) dans la version originale de Moussorgski par Abbado et l'orchestre philarmonique de Berlin. Autrement puissant que la réorchestration de Rimsky-Korsakov...

Note donnée au disque :       
Sheer-khan Envoyez un message privé àSheer-khan
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@Wotzy : Reiner, et eventuellement Markevitch... vraiment sauvage pour Markevitch et plastiquement sublime pour Reiner (qui n'est pas en reste en terme de folie non plus d'ailleurs). Ma préférence va à Reiner, mais c'est personnel. Précision : je ne connais pas la version d'Ancerl, donc elle les surpasse peut-être, qui sait?

Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

Pryapisme? assez heterodoxe, en revanche

Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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Les connoisseurs auraient-ils d'autres suggestions pour la direction de la Nuit sur le Mont Chauve ? C'est déjà une pièce dantesque (c'est le cas de le dire), mais j'aimerais savoir s'il en existe des interprétations obscures à vraiment se faire dessus.

edit: est-ce que celle-ci https://www.youtube.com/watch?v=KJS8QXCjwHI est celle de Ancerl ? Pas créditée, mais elle tue bien.

Note donnée au disque :       
Sirius Envoyez un message privé àSirius

Ce poème symphonique est impitoyable dans sa façon qu'il a d'enchaîner les thèmes sauvages et virevoltants qui s'entremêlent et se répondent sur la première moitié. La deuxième partie est quant à elle d'une sérénité à peine croyable suite à un tel déferlement sonore, mais quelle beauté ! J'ai découvert ce chef-d’œuvre avec la version gravée par Lorin Maazel et l'Orchestre symphonique de Berlin, et aucune autre ne m'a plu car elles ne sont pas aussi fluides ni aussi violentes.