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Evangelista › Hello Voyager
- 2008 • Constellation CST 050-1 • 1 CD digipack
détail des votes
Membre | Note | Date |
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Verrue | mardi 12 janvier 2010 - 19:05 | |
Procrastin | lundi 22 juin 2020 - 21:09 | |
GinSoakedBoy | mercredi 17 octobre 2012 - 16:25 |
cd • 9 titres • 44:01 min
- 1Winds of Saint Anne 4:06
- 2Smooth jazz 2:29
- 3Lucky lucky luck 3:27
- 4For the l'il dudes 2:47
- 5The blue room 4:53
- 6Truth is dark like outer space 2:26
- 7Frozen dress 6:27
- 8Paper kitten claw 5:14
- 9Hello, voyager 12:12
informations
Montréal, Québec, 2008
http://www.evangelistasounds.com/
line up
Carla Bozulich (guitare, batterie, grosse caisse, clochettes, harmonium, chant), Shahzad Ismaily (guitare, batterie), Brooke Crouser (guitare), Efrim Menuck (guitare, chant), Nadia Moss (orgue), Beckie Foon (violoncelle), Genevieve Heistek (violon), Sophie Trudeau (violon), Jessica Moss (percussions, violon), Thierry Amar (contrebasse), Eric Craven (batterie), David Payant (batterie)
chronique
Après le démentelement des Geraldine Fibbers, sa chanteuse, Carla Bozulich s'est employée à rebondir immédiatement en fondant le projet Scarnella, aux côtés de son acolyte de toujours, Nels Cline. Bien que satisfaisant, Bozulich désirait aller toujours plus loin dans sa mise à nue impudique du monde qui l'habite, aussi prit-elle son temps avant de se lancer dans une carrière solo, chose qui déboucha, en 2006, sur un troisième essai intitulé "Evangelista", à la noirceur tangible. Depuis, "Evangelista" est devenu plus qu'un simple album ; c'est un concept, un groupe, sous la bannière duquel Bozulich évolue désormais, reconduisant une bonne partie de son personnel, à commencer par Thierry Amar, Jessica Moss et Shahzad Ismaily. C'est la musique d'un monde qui s'écroule, qui s'effrite, innondé sous la pluie battante des cendres d'un holocauste atomique. "Hello, Voyager" ne reproduit pas le bruit assourdissant de l'explosion. Par contre, il véhicule sans peine un lourd sentiment de fatalité, poussé dans le dos par le souffle d'un cataclysme qui lentement fait son oeuvre et ôte chaque parcelle de vie à tout ce qui traîne, des kilomètres à la ronde. Exception faite de "Smooth Jazz" et "Truth is Dark Like Outer Space", nerveux et secs comme une colère trop longtemps contenue et qui se répendent sans contrôle au risque de parfois louper sa cible, la grande majorité des chansons de l'album s'efforcent de mettre au centre du propos la voix expressive de Carla, déchirée, désabusée, et parfois à la limite de l'aliénation pure et simple. "For The l'il Dudes", "The Blue Room" ou "Paper Kitten Claw", derrière des arrangements très travaillés, où chaque note est tordue dans un unique plaisir masochiste à révéler le côté obscur de toutes choses, sont autant de comptines dramatiques là où "Frozen Dress" apporte sa propre définition de l'effroi dans une ambiance rarement aussi délétère. Sur l'incantation finale aux accents bluesy qui donne son titre à l'albumn, Carla Bozulich, en grande prêtresse d'un no future qui nous est déjà tombé dessus, creuse imperturbablement sa propre tombe puis tourne son regard humide vers nous qu'elle accompagne d'un sourire narquois. La messe est dite.
note Publiée le samedi 9 janvier 2010
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- Verrue › Envoyez un message privé àVerrue
Un fort joli recueil : introverti, ténébreux mais avec avec un caractère bien trempé.
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