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Boddy / Wright › Shifting Sands

cd • 5 titres • 62:35 min

  • 11 Halcyon 13:01
  • 22 Still Motion 15:30
  • 33 Shifting Sands 14:52
  • 44 Endless Terrain 12:51
  • 55 Comets 6:00

informations

Pour en savoir plus sur Shifting Sands et y entendre des échantillons sonores, vistez le site suivant: http://www.davidwrightmusic.com/

line up

Ian Boddy & David Wright: Synthé, claviers et électronique

chronique

Une collaboration entre deux icones de la MÉ Anglaise se devait de donner des résultats plus qu’intéressant. En fait, les attentes étaient très élevées en égard d’une alliance entre ces deux paradoxes créatifs que sont David Wright, qui est plus mélodieux et extraverti, et Ian Boddy, qui lui est plus contemporain et introverti. Il en résulte en un album qui est exactement le point de rencontre entre deux musiciens aux approches si différentes, mais qui sont toujours à la recherche de l’excellence musicale.
Un peu comme si nous serions aux portes d’un Pink Floyd (époque Wish you Where Here et A Momentary Lapse of Reason), l’intro d’Halcyon flotte sous un synthé distrait qui sert de prélude à de belles strates d’une belle guitare électronique solitaire. Nous sommes dans l’univers de David Wright et Code Indigo, avec la belle touche romanesque de Callisto, lorsque que le mouvement s’anime légèrement sous de fines pulsations aromatisées de cymbales et des strates synthétisées plus onctueuses. Hypnotique et envoûtant, Halcyon se cadence avec de bonnes percussions robotiques qui frappent une mesure lourde, alors que la guitare reprend ses envolées poétiques. Pulsations cahoteuses, mais symétriques, enjolivées d’accords carillonnés tout aussi légèrement animées, Still Motion remue dans une ambiance statique où percussions feutrées et métalliques mesurent une cadence progressive sous un clavier hésitant. Un clavier qui plonge dans un univers ambiant où des notes de piano s’égarent dans un cosmos astral aux superbes couches synthétisées, avant que le titre ne ré-explose d’un tempo encore plus lourd. Une cadence martelée, nerveusement ‘’groovy’’, qui s’épanche telle une danse ‘’zombiesque’’ sous des percussions claquantes et d’étranges accords d’une guitare cosmique à l’approche bizarrement ‘’bluesy’’. Lorsque je dis que l’union Boddy/Wright est synonyme d’étrangéité, Still Motion en est l’exemple frappant. Un titre audacieux et étonnamment envoûtant qui cogite entre différents atmosphères et rythmes. Un peu comme la pièce titre qui s’agite nerveusement sous des riffs d’une guitare métallique et un synthé aux souffles spectraux. Shifting Sands augmente son tempo progressivement, suivant ses accords nerveux qui trouvent refuge dans des ondes échotiques. La structure rythmique est hachurée, frétillante et devient superbement harmonieuse avec ses boucles en écho qui surplombent une approche jazzé, surtout vers la finale et ses grosses percussions bongos. Un titre audacieux qui dévoile l’influence de Boddy et qui glisse continuellement sous des strates synthétisées ondoyantes. Tout simplement superbe. Après une intro pianotée qui défile sous un ciel enveloppé de stries et chœurs mellotronnés, Endless Terrain bifurque vers les structures légèrement cahoteuses, échotiques et nerveuses qui entourent celles de Shiting Sands. Ici le rythme est plus varié et le travail des percussions très ingénieux. Il martèle une structure en constante permutation qui épouse les différentes approches rythmiques avec une touche de contemporanéité propre à Ian Boddy. J’aime bien cette structure hachurée qui hoquète et sillonne ces percussions éparses et éléments rythmiques variés qui passent d’un soft techno à une touche plus jazzée. Un lourd séquenceur à oscillations hyper ventilées ouvre les premiers battements de Comet qui clôture Shifting Sands avec un court titre hyper nerveux et lourd. Du Redshift sur ‘’poppers’’, et même du TD édition Franke, qui suinte d’ un gros rock progressif bourré de synthés aux courbes torsadées et stéroïdées sur une ligne de basse à curer les oreilles, ainsi que de fines percussions ingénues dont leurs discrétions n’échappent pas à une oreille attentive. Toute une façon de clôturer un album!
Shifting Sands répond amplement aux attentes que peut créer une telle fusion entre deux artistes aux idées musicales bien opposées. On y retrouve la touche poétique et mélodieuse de David Wright à l’audace et l’approche progressive de Ian Boddy. Un superbe album qui transcende les sentiers d’une MÉ pour aborder une approche plus progressive et contemporaine. Un des top 5 de 2009.

note       Publiée le mardi 15 décembre 2009

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