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Studio 606, Northridge et Henson Studios, Los Angeles, Californie, États-Unis
Jerry Cantrell (guitare, chant), Lisa Coleman (vibraphone), Mike Inez (basse), Sean Kinney (batterie), William Duvall (chant), Elton John (piano), Chris Armstrong (tablas), Stevie Blacke (violon)
http://www.aliceinchains.com/
Des tas de vieux groupes réapparaissent comme par enchantement ; certains dont on n'attendait plus rien, d'autres qu'on avait cru pour mort, sans que cela ne crée pour autant de véritable polémique. Tel n'est pas le cas d'Alice in Chains qui, comme vous avez pu le démontrer par vos nombreux coups de gueule dans les commentaires, continue de jouir d'une aura respectable, près de quinze ans après leur funeste dernière sortie. Car si "Alice in Chains", l'album éponyme, s'est imposé comme l'épitaphe sombre de l'ère Staley, "Black Gives Way to Blue" ouvre un nouveau chapitre dans une douleur indolente, lourd d'un deuil dont il fut pour le moins difficile de s'extraire. Dans l’intervalle, le guitariste et principal compositeur du groupe, Jerry Cantrell, s’était bien lancé dans une carrière solo, mais ses efforts, bien que louables, ne suscitèrent qu’indifférence. Revenir au premier plan avec un nouveau chanteur était un pari risqué, et je n'ai pas peur de dire que je fais partie de ceux qui trouvent que le groupe relève ce défi haut la main. Leur nouvelle recrue, William Duvall, ex-Comes with the Fall, remplit bien son rôle : il honore la mémoire de Staley sans pour autant tenter de singer la légende. C’est, ne l’oublions pas, l’alchimie particulière des voix, c'est à dire avec l'apport essentiel de Cantrell en contrepoint, qui ont toujours su donner cette dimension unique à des compositions écorchées vives. Alice in Chains fut en son temps le seul groupe de Seattle à être parvenu à rayonner de façon internationale tout en étalant au grand jour sa fascination pour le morbide. Il en va de même pour ce "Black Gives Way to Blue" qui, sans atteindre la puissance et le malaise profond de leur album éponyme de 1995, nous gratifie de quelques riffs biens malades ("Check My Brain", "Acid Bubble") ainsi que des mélodies douloureuses et lancinantes (la plage titre ou "All Secrets Known") qui s'installent patiemment dans notre crâne dans cette ambiance désolée souvent imitée, jamais égalée. Un vrai beau retour qui fait plaisir.
note Publiée le samedi 12 décembre 2009
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Je n'avais cité "Private Hell" dans mon commentaire mais elle m'a bien accrochée par la suite tout comme "Take Her Out". D'accord sur la critique du nouveau chanteur même si je pense que finalement il reste un bon faire-valoir à Cantrell qui est devenu par la force des choses LE chanteur d'Alice In Chains.
J'ai fini par oser. "All Secrets Known" et c'était bon. Il est parfois ailleurs mais souvent le nouveau chanteur marche dans les traces de Staley. Et pourquoi pas après tout, c'est Alice In Chains. Une version moins incarnée et plus apaisée de Staley, ce qui étonnamment a du bon. "Private Hell". Oh oui. Tous les groupes Grunge aux chanteurs non décédés (et Alice donc) ont tenté le retour à cette époque, je suis à peu prêt sûr que c'est le seul album qui tienne la route.
Alors que je ne connais pas le suivant et que le nouveau est annoncé, je me suis décidé à découvrir cet album. Les changements de chanteurs n'ont jamais été mon truc. Je suis un peu calmé là, il est vraiment bon ce disque. Alors oui, ce n'est pas la grande époque mais ça me fait la même impression qu'écouter un nouvel album de DM, c'est du pilotage automatique mais il y a toujours de sacrés morceaux. "All Secrets Known" est bien sombre, "Check My Brain" bien accrocheuse, "Your Decision" est pour moi un des meilleurs titres de AIC. "When the sun rose again" et "Black gives way to blue" m'accroche moins, à voir par la suite. La discographie du groupe est à ce stade exceptionnelle. Sortir un album de ce niveau pour un retour après tant d'années force le respect.
Je ne connaissais pas vraiment Alice In Chains et en tous cas, je n'avais jamais acheté un album de ce groupe. Quand j'ai écouté celui-ci, ça a été comme une révélation... Si j'ai bien compris, le début de leur discographie vaut vraiment le coup. L'unppluged m'intéresse également...
Il envoie du bois, le retour d'Alice. Faut quand même s'habituer à la voix du petit nouveau, un peu nasillarde sur les bords (j'ai eu des relents de Scorpion dans la tête à un moment, ça fait drôle). Mais Cantrell n'a pas perdu la main. Un bonhomme digne. Il ne fait pas honte aux grands anciens ce retour, et ne sonne pas revivaliste non plus.