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Redshift › Wild 3

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gkar02300      samedi 30 janvier 2010 - 17:28
Charles Pasqua      mardi 19 janvier 2010 - 18:38

cd • 4 titres • 59:18 min

  • 11 Redshift 08 16:44 (Live HJ VII-2008)
  • 22 Shift To Blue 11:51 (Live HJ VII-2008)
  • 33 Schlachthof-fünf 13:22 (Live Eindhoven 2004)
  • 44 Broken World 17:21 (Studio Session 1996)

informations

Titres 1 et 2, en concert au Hampshire Jam 2008 Titre 3, en concert au Eindhoven Festival 2004 Titre 4, en studio, mais en direct, en 1996 Produit et masterisé par Mark Shreeve au Distant Sun Studio 2009

line up

Ian Boddy: Piano électrique, synthétiseur et mellotron sur 1 et 2 Mark Shreeve : Minimoog, Moog, séquenceur et électroniques Julian Shreeve: Synthétiseurs, mellotron et électroniques James Goddard : Guitares électriques et piano électrique sur 3 et 4

chronique

Voici le 3ième volet de la série Wild de Redshift. Comme sur les 2 premiers, Mark Shreeve nous concocte un fabuleux voyage dans le temps avec des enregistrements en concert du tout premier Redshift, ainsi que 2 inédits; l’un en concert et l’autre en studio. Un voyage stationnaire car nous sommes majoritairement dans les premières années de Redshift, mais un voyage intensif avec de belles interprétations en concert qui laisse entendre toute la hargne séquentielle de ce groupe aux harmonies chtoniennes.
Enregistré en concert au Hampshire Jam VII, en Novembre 2008, Redshift 08 est une adaptation de la pièce éponyme du tout premier Redshift paru en 1996. On y retrouve la même essence et la même fusion entre l’ambiant éthéré et les rythmes lourds de l’original, mais avec une approche plus aérée, plus souple. Les amateurs de TD seront ravis d’y entendre une finale spectrale qui englobe les belles lignes mellotronnées de Mysterious Semblance at the Strand of Nightmares. Shift to Blue est une nouvelle version de Blueshift, aussi sur le tout premier Redshift. Une version retravaillée qui a souffert d’un problème de performance d’un séquenceur lors du concert. Problème qui a été corrigé à partir de la source d’enregistrement lors de la répétition où on a fait une fondue des deux performances donnant ainsi un superbe résultat sans bavure. Au-delà de ce problème inhérent à des prestations en concerts, Shift to Blue est amputée d’une vingtaine de minutes, focussant bien plus sur l’approche rythmique séquentielle qui oscille entre la douceur et la fureur, sur de superbes strates synthétisées mélodieuses et un mellotron divin qui conserve l’essentiel de du mouvement éthéré mais non soporifique de la 1ière mouture. Je préfère, et de loin, Shift to Blue à Blue Shift que je trouvais assez long sur le premier opus de Redshift.
Schlachthof-fünf est le dernier rappel, et rappel manquant, du concert d’Eindhoven de 2004 qui est reproduit sur Toll. Se faisant, nous avons le concert au grand complet. Un splendide titre, dans la pure tradition Redshiftienne qui démarre avec des notes de piano électriques éparses, qui flottent dans un cosmos éthéré. Limpides, ses accords sont enveloppés de souffles spectraux et de bruits insolites qui peuvent aussi bien provenir des portes des ténèbres que des poussières que les archanges déchus laissent traîner lorsqu’ils sillonnent le purgatoire. De ce néant en suspension se dessine une arche sonore qui se dandine comme une comptine diabolique, dégageant une séquence qui rugit de ses lourdes réverbérations afin d’introduire la tonitruante guitare, aux riffs d’acier et aux solos hurlants, de James Goddard. Un superbe morceau qui allie la fragilité des spectres aux grosses réverbérations métalliques, sous les ricanements mécaniques de gobelins moulés dans l’acier trempé. Du pur Redshift! Lourd et sombre où se terre les mélodies angéliques dans un bordel sonore incommensurable. Le meilleur titre de ce Wild. Un souffle caustique ouvre les premières mesures de Broken World, un titre inédit composé en 1996. Le souffle permute en chœurs sombres qui flottent dans un entre monde, sous un synthé symphonique qui filtre une harmonie très près du terroir de Mark Shreeve sur Legion et Assassin, là où des stries psychédéliques percent cette longue intro obscure, pavant la voie à un mouvement séquentiel qui hoquète sous un synthé austère. Broken World n’explose pas. Il suit une tangente harmonieuse dans un univers sombre sur des séquences parfois lourdes et hurlantes, parfois dociles et paisibles dans un paradoxe musical harmonieux. Un paradoxe qui fait le pont entre les œuvres solos de Mark Shreeve et les premiers opus de Redshift.
Wild 3 est un superbe cadeau que tous fans de Redshift doivent posséder. C’est aussi une excellente façon de découvrir l’univers sonore du groupe Anglais qui tranche dans les longueurs éthérées pour exploiter à fond les lourdes séquences qui sont la marque de commerce de Shreeve et cie. Redshift 08 et Blueshift sont deux étonnantes reconstitutions des premières œuvres de Redshift. Si ça peut déplaire à certains puristes, ça va plaire à ceux qui, comme moi, croyons que la musique doit évoluer avec son temps et ses équipements lors de concerts. Mark Shreeve convie les fans du mythique groupe à une orgie sonore qui sort des entrailles des ténèbres. On ne peut refuser pareille invitation!

note       Publiée le jeudi 10 décembre 2009

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    gkar02300 Envoyez un message privé àgkar02300

    Le 1er Wild est dispo en téléchargement sur MusicZeit et il vaut largement le détour.

    Note donnée au disque :       
    Charles Pasqua Envoyez un message privé àCharles Pasqua

    Schlachthof-fünf est un morceau juste terrassant, l'arrivée de la guitare détruit tout avec furie et sauvagerie tout étant amené finement et intelligemment, chevauchant et enveloppant une travée centrale synthétique saturée elle aussi et le reste de l'album est tout aussi sensationnel dire que je suis fan de ce groupe est un doux euphémisme

    Note donnée au disque :