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Persona › Som

lp • 8 titres • 29:03 min

  • 1Introduçao/Monte 4:25
  • 2Céu 3:00
  • 3Terra 4:42
  • 4Fogo 2:15
  • 5Agua 2:51
  • 6Vento 5:58
  • 7Lago 5:14
  • 8Trovao 0:38

informations

Studio Midia, Sao Polo, Brésil, décembre 1975

line up

Roberto Campadello (voix), Carmen Flores (chant), Luís Carlini (guitares), Lee Marcucci (violon), Franklin Paolillo (percussions)

chronique

Choisir les mots les plus justes pour vous décrire ce délire fumeux ne va pas être chose facile. J'aimerais tout d'abord rebondir sur le petit parcours flêché que j'ai dressé pour vous au sujet de Hermeto Pascoal. Il me permet de vous dire ceci : il s'en est passé des choses étranges dans les années soixante-dix, et personne n'a jamais dit que cela se limitait à une zone géographique précise. Nous sommes en 1975. Nous sommes au Brésil. Le Brésil est une terre de musique, une terre de brassage qui a vu éclore beaucoup de belles choses. Une terre fertile dans laquelle tous les genres peuvent s'épanouir. De Baden Powell à Sepultura, de Astrud Gilberto à Amon Tobin, l'écart est énorme et pourtant, tous sont regardés comme des chefs de file dans leur rang. Maintenant, revenons à Persona. Groupe éclair dont la seule trace semble être ce disque vinyle à l'énigmatique pochette. Par un tortueux détour, on peut leur trouver une vague filiation avec le groupe psychédélique brésilien, Os Mutantes, dont certains des membres se sont retrouvés dans Tutti Frutti, eux-mêmes présents ici. "Som" est un pur délire. C'est du psychédélisme acoustique comme on en a rarement entendu. En moins d'une demi-heure et huit chansons, Persona nous fait le grand jeu : de la révèrbe, en veux tu en voilà, sur le chant d'abord ("Agua"), sur les percussions ensuite ("Fogo"), partout ou presque, donnant à l'ensemble un aspect fantômatique des plus inquiétants. L'austérité du décor et les rares incursions synthétiques, bricolées façon McGuyver ("Céu", "Vento") donnent un cachet vintage inégalable à cette production chimérique. Il n'y a finalement que "Terra" et "Lago" pour adopter ce que nous dirons être un profil chanson plus conventionnel, faute de mieux. Les guitares de Luís Carlini font le reste pour raccrocher leur musique à cette esthétique déjà fortement connotée. Une vraie rare curiosité qui s'écoute tous pavillons ouverts, comme projeté dans un camp scout en pleine jungle où on se passe le splif autour d'un feu de joie. Tu peux pas test !

note       Publiée le samedi 5 décembre 2009

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    commentaires

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    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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    Pas ma came mais alors niveau trip, c'est impressionnant...Waow !

    Scissor Man Envoyez un message privé àScissor Man

    Yeah ! Super trip, super réédition (Black Sweet records).

    Note donnée au disque :       
    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
    avatar

    Que dire si ce n'est "bon voyage"...

    zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

    Ca me donne grave de grave de grave envie, depuis un moment.

    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
    avatar

    Bien perché, c'est net, le truc à chatminette... Il m'a fait un drôle d'effet, ce soir, en tout cas. Un peu comme sa pochette, en fait : ça pourrait être ridiculement naïf ou juste raté, trop simple mais non... Ça marche. Ça trouble, allez. "Inquiétant", nous disait Hellman ? ... Y'a de ça, j'opine. La taf' en trop qui fait pencher côté malaise, ouip. Avec des trucs qui frôlent pour pas rassurer plus.