Forgotten Rebels › The pride and disgrace

Non, ce disque n'est pas un chef-d'oeuvre, non, les Forgotten Rebels ne sont pas LE groupe des 80's injustement méconnu et pourtant les mélodies de cette galette m'ont trotté dans la tête durant près de vingt ans avant que, carte de crédit aidant, je finisse par me le procurer. Etrange la vie, première année lycée en 87, ce type avec lequel je n'étais même pas si lié que ça qui s'en va trois mois au Canada...Je lui demande s'il peut me ramener un truc de Skinny Puppy...Pour une raison que j'ignore toujours, il me rapporte outre l'album demandé une K7 qu'on lui a copiée pour moi: 'Ca devrait te plaire, c'est un groupe punk très populaire au Canada'. Je veux bien. Six mois plus tard, le quidam en question m'était devenu un parfait étranger mais la bande tournait toujours dans mon lecteur. Il s'agit du seul disque des Forgotten Rebels que je connaisse mais je l'aime beaucoup. Varié, il s'inscrit dans la tradition la plus rock du punk comme en témoignent 'Graveyard rock', 'I am king' très garage dans leurs lignes ou des morceaux plus tranquilles tels que le moyen 'Rain' ou 'Hiding in your room' (un brin plus sombre dans ses harmonies). Ce sont pourtant sur les chansons les plus rythmées que le groupe se révèle le meilleur, notamment 'Little girl', 'Ethiopia' où nos rockers dénoncent le business de la charité dans la musique ou encore 'Bomb Russia' et 'Surfin on heroin'. Voilà du bon punk rock, très mélodique mais qui garde encore cette touche lourde dans sa rythmique et ce son grinçant des guitares. L'esprit des Ramones, des Sex Pistols ou des Stooges n'est jamais loin et les Forgotten Rebels ont su s'en nourrir; on songe également aux Vibrators. Le danger avec ce type de galettes, c'est qu'une fois posées dans la platine, elles délivrent des morceaux qu'on va chantonner à vie.