The Awakening › Roadside heretics

Je réalise que d'avoir sauté de la compilation 'Sacrificial etchings' à 'Darker in silence' sans passer par 'Roadside heretics' dans mes achats et mes chroniques était une erreur. Il faut en effet cet album pour comprendre, tant il prépare ce qui suivra en 2004, soit des sonorités plus dures, des compositions rageuses qui n' hésitent pas à incorporer des sons et des riffs empruntés au metal ('The fallen', 'Away from home'). On pourrait parler de gothic rock moderne qui louche parfois vers Marilyn Manson ('Complextion') ou Nine Inch Nails, pas seulement pour y trouver des similitudes de sonorités mais surtout d'influences. Les trois artistes partagent un goût immodéré pour David Bowie, Lou Reed, Marc Bolan peut-être, mais ont su également laisser leur musique évoluer avec son époque, mêlant orchestrations anciennes et machines. On pourrait craindre que Ashton Nyte ait perdu son âme en chemin mais ce serait faire fi de son talent mélodique et des chansons comme le flamboyant 'Beautiful', 'My world', sans oublier 'Angel' ou des compositons plus intimistes ('Tracey junkie', 'My world') témoignent de cette flamme particulière qui a toujours marqué ses disques. 'Roadside heretics' malgré son éclectisme reste cohérent et varié: de vraies ambiances entre glam moderne et gothic rock dur, de bonnes mélodies, une voix qui glisse du chuchotement rauque au hurlement...Ce qui manquera de par trop à 'Darker than silence' deux ans plus tard.