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Klaus Schulze › The Dresden Performance

  • 1990 • Virgin CDVED 903 • 2 CD

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snooky      dimanche 10 juillet 2011 - 18:39
Parabole      samedi 11 décembre 2010 - 21:36
gkar02300      jeudi 24 septembre 2009 - 13:06
Tallis      mardi 21 février 2023 - 10:40

cd • 7 titres • 142:14 min

  • 1CD 1 (73:24)
  • 21 Dresden 1 44:06
  • 32 Dresden 3 10:28
  • 43 Dresden 5 18:23
  • 5CD 2 (68:50)
  • 61 Dresden 2 47:09
  • 72 Dresden 4 22:01

informations

Enregistré en concert à Dresden, Pologne le 05 Août 1990 Parties 3, 4 et 5 au studio de Hambühren entre Mars et Mai 1990

line up

Klaus Schulze (claviers, électronique, échantillonnage et effets)

chronique

The Dresden Performance est le fruit d’un concert donné à Dresden, en Pologne, par un frisquet soir d’Août 1990, soit plus de 5 mois après la parution de Miditerranean Pads. C’est bon de le dire car The Dresden Performance respire à pleine musicalité les ambiances et les rythmes de cet album avec aussi quelques clins d’œil à des albums tel qu’Angst et Dreams. C’est un double album divisé entre les portions du concert (Dresden 1 et 2) et des titres enregistrés en studio (Dresden 3, 4 et 5) qui étaient prévus pour ce long concert que la pluie a écourté après les 2 premiers longs actes. C’est aussi le premier de 4 albums en concert à paraître au tournant des années 90 où Schulze développe une passion aussi démesurée que son talent pour les échantillonnages orchestraux et les voix d’opéra ainsi que l’utilisation du Musical Instrument Digital Interface, le MIDI. Et si vous avez aimé Miditerranean Pads, The Dresden Performance devrait facilement vous séduire, surtout arec les très longs et combien magnétisants Dresden 1 et Dresden 2.
Cymbales “tsitt-tsitt”, percussions sournoises et ligne de basse funky sautillent dans les tendres enveloppes de violons chimériques et Dresden 1 atterrit entre nos oreilles avec cette savoureuse approche mi funky/mi groovy qui ornaient les rythmes sensuels de Miditerranean Pads. D’ailleurs, tout de Miditerranean Pads se trouve sur Dresden 1 et Dresden 2. Le rythme, parfois tendre et parfois sauvage, est nappé de ce synthé aux envoutantes couches de mellotron violoné qui se fond à des chœurs fredonnant avec une latente soumission. La cadence suit les lignes d’un lent crescendo avec des orchestrations qui camouflent l’arrivée des milles coups de percussions qui labourent une structure philarmonique errant entre ses staccatos et ses morphiques emprises lunaires. Dresden 1, tout comme le 2, est un très long titre qui exploite un brillant jeu de percussions échantillonnées. Un jeu créatif qui fractionne une structure sans la morceler, tant les synthés sont enveloppants avec leurs valses lascives. Du grand Schulze qui s’amuse dans son dédale d’échantillons sonores sur une lourde rythmique teintée de toutes formes sonores à l’opaline électronique. Avec ses 47 minutes au compteur, Dresden 2 (la 2ième portion du concert) offre une fascinante interprétation de Decent Changes. Il y a des longueurs mais ça demeure assez captivant.
Premier titre en studio Dresden 3 est d’une tendre douceur avec ses chœurs angéliques qui sont givrés d’arpèges xylophonés à la Freeze sur Angst. Un doux piano nostalgique ajoute une dimension à ce doux morceau que Schulze noie dans un univers d’échantillonnages vocaux enrobés de strates aux ondes valsantes. Une superbe mélodie aux vocalises enfantines émerge de l’intro bigarrée aux échantillonnages surdimensionnés de Dresden 5. Le rythme s’anime lascivement sur une douce ligne de basse légèrement harpée et des percussions tablas qui tambourinent dans les ouates d’un violon aux cordes éthérées qui embrument une cadence dont le rythme ambiant suit une tangente linéaire avec de fins accrocs qui nous sortent de notre torpeur auditive. Sauf pour la portion mélodie, j’ai trouvé ça aussi long que lent. Dresden 4 est totalement à part avec son intro à la THX dont l’élan est assez vite coupée par un beau piano aux minimalistes accords sphéroïdaux encerclés par de vocalises de sirènes morphiques. Tôt, le morceau emprunte une tangente dramatique avec les coups d’archets d’un formidable ensemble à cordes illusoire aux strates saccadées que Schulze contrôle avec ses échantillonnages. L’ambiance devient sombre et claustrophobique. Je me sens catapulté dans les sombres ambiances de Dreams sur une structure à suspense avec des accords tantôt classiques et tantôt limpides, comme la clarté d’un xylophone dans un univers d’épouvante intense. J’aime bien cette ambiance d’épouvante. Un superbe titre lourd dont les échantillonnages diversifiés créent une richesse sonore inouïe qui supporterait à merveille un film d’horreur ou de suspense noirci encore plus d’idées machiavéliques, notamment vers la 11ième minute. Tout à fait délicieux dans le genre frayeur et effroi. Ce titre, comme plusieurs autres d’ailleurs, démontre l’immense créativité de Schulze; un artiste qui sait innover et exploiter différentes genres musicaux avec un doigté et une vision artistique qui est l’apanage des grands compositeurs, tant classiques que modernes.
Je dirais que The Dresden Performance est un bon complément à Miditerranean Pads, notamment avec le trop bon Dresden 1. C’est un bon album en concert, quoique l’on n’entende même pas une mouche ronfler, qui démontre l’étonnante diversité d’un artiste qui est capable de courir des minutes sur un même thème tout en ajoutant un petit quelque chose qui fait cliquer indéniablement l’intérêt de ses fans.

note       Publiée le lundi 21 septembre 2009

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snooky Envoyez un message privé àsnooky

J"ai bien aimé celui là et surtout en raison de son extrême diversité et la richesse de la palette sonore. La folie imaginative de Deresden One, la tendresse et la douceur de Dresden Three,, l'originalité, l'atmosphère "cuivrée", un vrai délice de Dresden Five, le très atmosphérique Dresden Two, tout à fait typique effectivement de "Mediteraneen Pads" et le dramatique et inquiétant Dresden Four.

Alors, c'est vrai que Schulze explore beaucoup avec cet album. Mais il le fait avec un tel talent que l'on reste scotché et admiratif. Un touche à tout de génie, c'est indéniable. Dresden Four est remarquable.

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