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The Fiery Furnaces › Gallowsbird's bark

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Ofboir      mardi 15 septembre 2009 - 23:26

cd • 16 titres • 00:00 min

  • 1South Is Only A Home
  • 2I'm Gonna Run
  • 3Leaky Tunnel
  • 4Up In The North
  • 5Inca Rag / Name Game
  • 6Asthma Attack
  • 7Don't Dance Her Down
  • 8Crystal Clear
  • 9Two Fat Feet
  • 10Bow Wow
  • 11Gale Blow
  • 12Worry Worry
  • 13Bright Blue Tie
  • 14Tropical Ice-land
  • 15Rub-Alcohol Blues
  • 16We Got Back The Plague

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line up

Eleanor & Matthew Friedberger

chronique

“Aaah, look at all the lonely people”... On connaît l’existence de la connexion Beatles-Residents. Moins connu sont leurs petits-enfants, pas vraiment turbulents mais dangereusement hyper-actifs… Des premiers, ils ont prit l’évidence mélodique et leur amour des personnages fictifs multiples. Des seconds, le goût pour la déconstruction de la pop, façon puzzle. Enlevez la subversion, les visées politiques, et ne gardez que l’intime, le bricolo, les émotions à échelle humaine. Vous obtiendrez ce qu’on est quand même bien obligé d’appeler (si l’on a écouté les disques) l’une des plus grandes aventures musicales de la décennie. Ouaip. Mais en 2003, quand débarque de nulle-part ce 1er album, à la faveur d’un revival rock qui les confond avec le prochain carton indie-garage, on ne soupçonne rien de tout ça. Tout à commencé par un malentendu : les Fournaises Ardentes, ce sont Matthew et Eleanor Friedberger. Frère et sœur. Comme les White Stripes. Il n’en faut pas plus pour que la presse les sorte de leur anonymat et que Rough Trade les distribue, aux côtés des Strokes, un coup de chance incroyable, tant leur musique est à l’opposé absolu du tape à l’œil et des modes. Gallowsbird’s Bark, donc, est le premier disque du duo, le plus conventionnel, et certainement le moins abouti. Le plus à même de tromper la presse, aussi, qui n’a pas vu la complexité qui ne demandait qu’à exploser derrière ces petites chansons de 3 minutes un peu proprettes… Mais au charme désuet indéniable. South is only a home est une bien étrange façon de commencer un premier album ; déstabilisant l’auditeur par des manipulations sonores qu’affectionnait déjà le duo… ça n’est pas avec Leaky Tunnel que ça va s’arranger, même si sa place de 3ème titre annonce avec lucidité les futures expériences électroniques du groupe. En un sens, l’album commence pour de bon avec Up in the north, comptine naïve comme ils en pondront tant par la suite, qui réussit quand même à nous faire siffloter l’air à la première écoute, avant même la fin du morceau ! Jetez un œil aux paroles, et là c’est le drame : "mais qui sont tous ces gens dont elle parle à longueur de temps ?". Les Friedberger sont spécialistes des paroles incompréhensibles, comme si on avait placé le téléphone de gens pris au hasard dans la rue sur écoute, et qu’on découvrait des tranches de leur vie via leurs conversations, sans savoir qui sont les protagonistes. La musique nous accompagne dans ce voyage vers l’inconnu et surtout, finalement, le banal. Le trivial. Et, parfois, au détour du flot de paroles chanté d’une délicieuse voix de garçon manqué par Eleanor, survient une superbe phrase poétique, ou bien un furtif aperçu de la personnalité (supposée, bien sûr) de la chanteuse : ‘The only thing I surely own/ Is a worried and troubled mind’, chante-t-elle la gorge nouée sur Rub-Alcohol Blues, visiblement très affectée… Et nous par la même occasion. C’est une plongée dans une de ces nuits de déprime, mauvais whisky dans le frigo et poussière dans la cuisine. Et, bien sûr, il y a quelques tubes, devenus des classiques du groupe depuis : Crystal Clear (celui-là figurera sûrement sur les Nuggets 3000, quand toute trace du revival des années 2000 aura disparu de la mémoire humaine) et Tropical Ice-land, et ses délicats arpèges de rosée cousus par Matthew… La transition avec Rub-Alcohol Blues est redoutable. Deux titres au panthéon de la pop américaine aux côtés des grands maudits : Big Star, Todd Rundgren, Sparks… Souhaitons de ne pas y ajouter les Fiery Furnaces. Ils méritent d’être découverts. Fiery Furnaces : poétique, expérimental, tendre et non-sensique. Comme un film de Todd Tenelly. Font de cette planète un meilleur endroit.

note       Publiée le mardi 15 septembre 2009

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    ericbaisons Envoyez un message privé àericbaisons

    il est long le Blueberry boat, j'ai pas pu aller direct au bout. Mais il a l'air riche ; trop riche pour mon estomac peut-etre, un CD entier (76min) de pop bizarroïde

    Seb de Super Envoyez un message privé àSeb de Super

    "Frère et sœur. Comme les White Stripes." il était pas plutôt mari et femme

    ewins Envoyez un message privé àewins

    Celui là m'a moyennement plus dans mon souvenirs. Par contre les deux autres que j'ai écouté, à savoir bitter tea et blueberry boat, sont très bon pour ne pas dire excellent.

    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
    avatar

    tous, même si le plus immédiat (un bien grand mot tant leur oeuvre nécessite patience et attention pour se révéler) reste celui qui suit immédiatement ce 1er album, à savoir le colossal Blueberry Boat...

    Ofboir Envoyez un message privé àOfboir

    Waouh faut que j'écoute alors ... lequel ?

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