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Produit par Ivo – Enregistré par John Madden aux Palladium Studios, Edinburgh
Elizabeth Fraser (chant), Robin Guthrie (guitare), Will Heggie (basse)
Les Cocteau Twins, comme tout groupe à la longévité certaine, ont connu plusieurs périodes. Voici l’un de leurs premiers disques, très marqué par la cold wave de cette époque. Ce Cocteau Twins-là n’est pas le plus connu. Moins éthéré qu’il le sera par la suite, il est encore concentré sur des rythmiques post-punk taillées pour les soirées goth, comme ce Feathers Oar Blades, néanmoins pourvu d’un break en forme d’envolée mélodique typique de ce qu’ils feront par la suite. Sur les 3 titres, la voix de Liz Fraser est réduite à de courtes phrases, presque des onomatopées, tant le langage devient brume dans les mains de ces orfèvres (rien que les titres…). C’est encore plus probant sur Alas Dies Laughing, qui recouvre toute la face B, une longue traversée tortueuse où Fraser danse telle une sorcière et hulule dans une langue inconnue. Il n’y a pas à chercher plus loin l’endroit d’où Cure et Siouxsie ont trouvé les ingrédients du grand revirement de leur musique, opéré vers ces années-là, alors que le post-punk s’essoufflait et qu’il fallait trouver un moyen d’intégrer les sons synthétiques… La pochette est à elle seule une oeuvre d’art, signée 23 Envelope, les magiciens au service de 4AD (label qui a depuis longtemps acquis une réputation solide parmi les esthètes, grâce à ses pochettes, toujours superbes). Paradoxalement, malgré l’absence totale d’infos, elle en dit plus long que la musique, a-t-on envie de dire… Une musique qui reste fidèle au "dogme" Cocteau Twins : opaque, abstraite et plongée dans les méandres d’un rêve aux dimensions incertaines. La batterie est sourde, les guitares, acérées… Les harmonies sont amères, cotonneuses, mais alors un coton imbibé de cyanure, provoquant une agonie glacée, hantée de visions et de voix d’anges. Une musique qui, dans certaines conditions et à un certain volume, peut agir comme un puissant psychotrope, et se révéler bien plus radicale que son apparente douceur laisse suggérer. Les Cocteau Twins restent sous-estimés.
note Publiée le lundi 7 septembre 2009
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"alas die laughing" je fais un bloquage dessus, je pourrais l'écouter toute une journée, j'ai même mis le refrain en sonnerie, mon portable a sonné y'a 10 minutes obligé de l'écouter 5-6 fois haha "wake talkes a mumbling form wake takes a mumbling form..." ahhh les années noires de cocteau twins...
(d'ailleurs ce morceau est en 2e position dans la traklist en principe, oui oui on s'en fout )
from lullabies to violaine... je prefere le coté lullabies, j'aimais beaucoup leur post-punk.
Leur meilleur EP sera pour moi The Spangle Maker mais celui-ci est en effet très bon et complète parfaitement Garlands