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Royal Trux › Accelerator
informations
Overdubs & Mixdown : Jennifer Herrema & Neil Hagerty – Pre-mastering : Konrad Strauss – Masterisé à Masterdisk par Howie Weinberg – Studio Supply : Sweetwater Sound
Artwork par Dan Osborn
line up
Rian Murphy ('Purple' Rian Murphy) (chœurs), Jennifer ‘JH’ Herrema (voix), Neil ‘1G’ Hagerty (guitare, voix, kazoo, midi, basse, claviers, pennywhistle, percussions, harmonica), Ken ‘Nasty’ Nasta (floor tom, charleston, cymbale, cloche), Timothy ‘Boy Tim’ McClain (Korg SO 1/W, Korg Delta – Analog bass synth -, unisyn voice editing), Paul ‘Dieter’ Oldham (live sound recording)
chronique
Royal Trux est un duo qui semble coller à l’underground new-yorkais comme un chewing gum à une semelle… Peu importe que les tendances aillent dans leur sens (retour au son garage, cuir, look de biker, revival, scène new-yorkaise en vogue), ils semblent vouer à prêcher dans un terrain vague. Jennifer Herrema et Neil Hagerty sont des naïfs, de ceux dont on a besoin pour ne pas sombrer dans la pose cynique et post industrialisation, fruit d’un monde malade (que leur musique évoque pourtant, on est bien dans le présent ici, Right Now, pas de le revivalisme, que ce soit clair). Royal Trux, bien que perpétrant fidèlement l’éthique crade, lo-fi et sans compromission de Pussy Galore, est un groupe inclassable, au style reconnaissable entre mille, à des lieues du blues/punk démocratisé et funkysé de Jon Spencer (sur lequel on aurait cependant bien tort de cracher). Que ce soit la batterie primaire, la voix défoncée, où encore la multitude de sons parasites, résidus d’amplis fracassés, bribes mélodiques de larsens, qui s’emmêlent au cœur des chansons, tout est d’une singularité totale. Les voix, surtout, sont typiques de leur son : Neil et Jennifer semblent beugler dans le même micro pourri, de sorte qu’une symbiose totale s’opère entre eux, formant cette espèce de feulement androgyne à mi-chemin entre Phil May des premiers Pretty Things et un jeune puma. Dès ‘I’m Ready’, la messe est dite. Plus loin l’hallucinant Liar, construit autour d’un riff ultra-basique qui bondit hors des enceintes en faisant vibrer l’air, et toujours cette voix hargneuse et pleine de gouaille de Jennifer Herrema. La classe. De toutes façons il suffit de la voir poser telle une bikeuse dans une chambre de formule 1 dans le livret pour comprendre la démarche en un quart de seconde : c’est du rock’n’roll. Roulé dans la pluie et la rouille new-yorkaise, mais du rock’n’roll. And I like it. Visez la pochette, les détails en disent long : le pied de bouc sur l’accélérateur, le compteur kilométrique qui passe de 1999 à 2000, comme pour signifier le passage à nouveau siècle que devait les ignorer tout autant que le précédent, et puis le ‘skull ring’, cher à Keith Richards et Iggy Pop. Ce groupe n’a fait que se faire piller depuis sa création, sans jamais en récolter la moindre once de reconnaissance… Yeah Yeah Yeahs, Primal Scream, Black Keys, Black Lips… Et on en passe. Rira bien qui rira le dernier, dans 30 ans, quand cette période sera vue à travers une épaisse bulle de formol jaunâtre, le nom Royal Trux sonnera comme celui de Link Wray, des Sonics ou des Monks… Comme un vieux démon qu’on n’invoque pas sans crainte. ‘they believed in sex and looking good, with their own brand of music’
note Publiée le lundi 31 août 2009
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Primal Scream
Screamadelica
Ils leur pomperont sans vergogne nom d’album et attitude pour leur XTMNTR…
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- Solvant › Envoyez un message privé àSolvant
Perso je n'ai absolument pas aimé. J'ai trouvé ça mal foutu et sans talents ce qui pourrait être des qualités pour d'autres.. mais là faut pas abuser. A réécouter donc dans 30 ans pour changer d'avis (mouais...t'façons on sera tous morts).
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