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Mercy (chant, choeurs, arrangements), Stefania T. D'Alterio (chant, arrangements), Fabio Gremo (guitare classique, choeurs), Fabio Carfagna (guitare classique, guitare électrique, choeurs), Francesco La Rosa (percussions, programmation), Giuseppe Spano (piano), Roby Nappi Calcagno (trombone), Davide La Rosa (percussions, accordéon, choeurs), Fabio P. (violon), Tomaso F. (viola), Stefania P. (violoncelle, contrebasse)
Le cd est présenté dans un magnifique petit livre avec les textes et des explications sur les morceaux.
Les disques de Ianva sont passionnants: non seulement, leur musique est incroyable mais en plus, c'est tout un pan de l'histoire italienne que l'on (re)découvre entre ses notes...Une histoire à échelle humaine, contée, vécue, ressentie de l'intérieur, presque jour après jour par ceux qui n'auront pas été les héros de cette époque et qui pourtant l'auront supportée; entre les lignes des chansons, ce sont les espoirs, les peurs, les
doutes d'une nation confrontée à ses blessures. Des voix s'élèvent d'outre-tombe pour plaider leur cause, ainsi Luisa Ferida, actrice vedette de l'ère mussollinienne, exécutée, enceinte, par des partisans, parce que son compagnon avait eu des relations avec des personnalités fascistes, celles des orphelins tués dans la Galleria delle Grazie lors du bombardement de Gênes en 1942; celles des Italiens d'Istrie et de Dalmatie expulsés lors de la reprise des territoires par les combattants yougoslaves mais également plus près de nous, celles des victimes de la catastrophe aérienne de Ustica en 1980 ou tous simplement celle de Pasolini. Et l'auditeur de s'interroger...c'est l'ambigüité de l'histoire dans toute sa cruauté que l'on devine. La force des mots autant que celle des
orchestrations font de 'Italia: ultimo atto' un document presque aussi visuel que sonore, à la manière d'une bande-son de documentaire. Comme à son habitude, le groupe mêle une touche épique très inspirée d'Ennio Morricone (le jeu des cuivres
notamment) mais également des influences plus folk, cabaret, d'où cette émotion à la fois intime et collective. Les chants de Mercy et Stefania se révèlent une fois encore grandioses, rendant pleinement justice à la beauté des mélodies (servies par une production impeccable) mais également de la langue italienne. La conclusion de ce siècle est plutôt amère selon les musiciens, tant d'espoirs, de luttes, de sacrifices, pour
assister au retour de la corruption, du démembrement des institutions sociales...Mais si
Ianva déplorent la perte d'un certain nombre de valeurs anciennes, ils se projettent clairement dans l'avenir. Le terme utilisé est 'archéofuturiste'...et si l'histoire n'était pas
terminée ?
note Publiée le dimanche 30 août 2009
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J'ai un peu honte de ne piger quoi que ce soit à l'italien. C'est déchiffrable à l'écrit, mais ca se prononce vraiment différemment du francais... Dommage, depuis le temps que j'écoute ce disque, je suis toujours incapable de suivre les histoires.
magnifico
Magistral.
c'est vrai que les paroles ont l'air centrales, et comme l'italien n'est pas ma tasse thé, c'est frustrant
Non, pas vraiment...Ils déplorent que l'argent et le profit aient remplacé d'autres notions plus philosophiques, plus humaines, etc...par contre, ces valeurs anciennes sont pour eux des clefs pour le future, pas question de revenir en arrière.