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Yakuza › Transmutations

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Aplecraf      jeudi 1 juin 2017 - 10:02
Raven      vendredi 21 août 2009 - 00:06
absinthe_frelatée      vendredi 21 août 2009 - 01:18
azerty      vendredi 21 août 2009 - 14:00
devin      jeudi 20 août 2009 - 18:57
born to gulo      jeudi 20 août 2009 - 18:48

cd • 11 titres • 60 :20 min

  • 1Meat Curtains
  • 2Egocide
  • 3Congestive Art-Failure
  • 4Praying For Asteroids
  • 5Raus
  • 6Steal The Fire
  • 7The Blinding
  • 8Existence Into Oblivion
  • 9Perception Management
  • 10Black Market Liver
  • 11Zombies

extraits vidéo

informations

line up

Hamid Drake (percussions), Bruce Lamont (saxophone, voix), James Staffel (batterie), Matt McClelland (guitare, voix), John E. Bohmer (basse), Michael Zerang (percussions)

chronique

Yakuza. L’exemple même du groupe qui n’aurait pu naître que dans les années 2000, fruit de la maturité durement acquise du métal extrême, après plus de 20 ans, et du décloisonnement opéré par des groupes comme Mr Bungle ou Painkiller, confrontant la chaleurs des saxophones à la rigueur du grind ou du hardcore. Que ce soit via leur méchante reprise de Lucifer Sam sur un tribute à Pink Floyd, où via leur furieux 3ème album, Samsara, les chicagoans inclassables se sont fait un nom en peu de temps. Sans doute portés par cet enthousiasme, ils remettent le couvert seulement un an après ce dernier méfait. Au risque de se planter. Le très attendu Transmutations est un opus très dense, sans aucune cohésion ni accroche… Premier constat : techniquement, ça tache. Les tempos sont lunatiques, fracturés à chaque mesure… En un mot : c’est cassure-land. Les riffs sont plutôt post-hardcore, mais parfois entièrement couverts par des vocaux crispants (Meat Curtains, où comment faire fuire l’auditeur peu téméraire avec des rideaux de viande accrochés à sa porte… un morceau écoeurant). On est également invité à errer dans d’immenses marécages post-apocalytpiques aux côtés de ce saxophone solitaire, comme sur l’étonnant Egocide, où l’instrument fait enfin son apparition… L’assaut primal revient bien vite au galop, donnant l’impression que le groupe ne sait pas où il va, ce qui est presque dommage au vu de l’utilisation qu’il fait du saxo, qui n’est pour une fois pas relégué au rang de simple instrument de torture strident et hystérique. C’est même souvent élégant, finement ambiancé, voire planant (The Blinding ou l’excellent Raus, indispensables respirations au milieu d’une violence trop cérébrale), mais qu’on ne s’y trompe pas : la musique de Yakuza, comme son nom l’indique, est masculine par essence, robuste et virile. Il suffit de se prendre les titres courts et d’une brutalité exacerbée comme Praying for Asteroïds ou Steal the Fire pour s’en rendre compte. La mélodie est ici bannie, tout comme – c’est là qu’ils se surestiment sans doute un peu – l’harmonie, qui ne réapparaît que le temps du single Black Marker Liver et surtout du très ambitieux Perception Management, oriental et tortueux sans jamais plomber l’attention (autant le dire tout de suite : c’est l’exception du disque). La batterie reste jazz, généreuse tout au long des 11 titres, libre de ses mouvements, ample, élégante. Cet instrument pourtant percussif et plombant par excellence se retrouve à incarner les "quelques grammes de finesse" dans ce monde de brutes épaisses. La guitare nous malmène copieusement, secondée par une voix death finalement très (trop ?) classique, sauf quand les deux se mettent de concert pour nous pondre un passage planant à la Isis dans leurs meilleurs moments. Hélas, même dans ces passages-là, difficile de ne pas regretter qu’une voix plus charismatique se soit invitée (qui a dit "Irony is a dead scene" ?), car l’album tomberait bien vite dans la "fosse commune" du grind/hardcore chaotique américain (comprendre : technique, violent, imprévisible… et déjà entendu 342 fois) sans ce saxophone et les quelques sonorités "étrangères" présentes ici ; percus, flûtes, sonorités asiatiques…. Une heure de metal hybride et épuisant, où le groupe joue avec notre frustration, prenant un plaisir véritablement sadique à ne jamais nous donner ce qu’ils nous font miroiter. A l’intention des non-masochistes : Vous voulez du vrai parpaing metal avec saxophone, compact, cramé du bulbe et sans compromission ? Essayez le dernier Zu (bye bye la prod léchée par contre, on ne peut pas tout avoir). Les autres, les vrais masos, ont trouvé ici de quoi se ronger le cortex.

note       Publiée le jeudi 20 août 2009

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Pour la voix de Bruce Lamont, qui fera sûrement office de madeleine proustienne pour certains…

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    Aplecraf Envoyez un message privé àAplecraf

    En réécoutant l'album je me dis que ça serait pas mal pour certains d'y rejeter une oreille, avec le temps je trouve que ça vieillit mieux qu'une grosse partie des albums de genre Isis par exemple.

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    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    il est bon, le petit dernier

    Reflebe Envoyez un message privé àReflebe

    Je trouve la critique un peu dure. Il y a quelques perles sur ce CD (Praying For Asteroids, Egocide, Congestive Art-Failure...). Nouvel album dans le courant de l'année.

    azerty Envoyez un message privé àazerty

    Une bonne histoire qui tourne mal.

    Note donnée au disque :       
    absinthe_frelatée Envoyez un message privé àabsinthe_frelatée

    Légère déception en ce qui me concerne aussi.. ça reste un bon album mais je suis incapable de retenir plus de 2-3 morceaux (alors que j'ai l'habitude de retenir des morceaux plus complexes, quand ils sont bien faits). Album au très gros potentiel, surtout niveau ambiance, mais frustrant oui, c'est le mot.

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