Nirvana (g-b) › Songs of Love and Praise

Nullement découragé, Patrick Campbell-Lyons en remet encore une couche avec un ultime "Songs of Love and Praise", son chant du cygne. Point positif : le britannique abandonne l'idée de singer les formations progressives et revient à ce format chanson qui jusqu'ici lui réussissait plutôt bien. Point négatif : la sauce ne prend plus. L'appel à de larges orchestration est toujours au goût du jour, mais il sert désormais les intérêt de chansons dépourvues, si ce n'est de relief, en tout cas de pertinence. Entre s'étaler dans d'interminables solos qui n'apportent aucune plus-value aux compositions ("She's Lost It", "Stadium") ou créer des plages instrumentales qui ont bien du mal à dissimuler leur fonction bouche-trou ("Nova Sketch"), l'alternative apparaît dans tous les cas comme peu glorieuse. En faisant preuve de beaucoup d'indulgence, on finira peut-être par trouver un quelconque charme désuet à certaines des ritournelles bucolico-acoustiques perdues sur le disque ("Will There Be Me"), où dominent guitare douze cordes, piano à queue et flûte. Maigre lot de consolation. Preuve supplémentaire peut-être du désarroi dans lequel Campbell-Lyons est à présent plongé : la présence de deux anciens titres, leurs plus fameux, "Pentecost Hotel" et "Rainbow Chaser", extraits respectivement de leur premier et second album, présentés dans de toutes nouvelles adaptations ! Là aussi, triste constat : les nouveaux arrangements n'apportent rien aux versions d'origine, bien au contraire : plates et non inspirées, elles se montrent bien inférieures aux versions originales, leur présence n'étant finalement justifiée que dans le soucis de vouloir encore donner du crédit à une formation qui à cette heure semble en être dorénavant totalement dépourvu. Triste fin.