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Angleterre, 1967
Patrick Campbell-Lyons (guitares, chant), Ray Singer (guitares, chant), Alex Spyropoulos (piano, claviers), Sylvia A. Schuster (violoncelle), Michael Coe (french horn, viola), Brian Henderson (basse), Peter Kester (batterie), Patrick Shanahan (batterie), David Preston (batterie)
http://www.nirvana-uk.com/
Il en va ainsi des modes ; ce qui fût encore il y a peu objet de railleries peut subitement acquérir un statut culte pour lequel bientôt tout le monde, ou presque, se battra pour revendiquer la paternité de la découverte. Le contraire est vrai aussi, mais on s'en préoccupe moins. Quatre décennies sont passées depuis l'émergence de ce duo inédit qui, malgré tout, connu un petit succès d'estime en Grande-Bretagne, au moins à la publication de leurs deux premiers albums. Il est important de savoir qu'aux côtés de "Pet Sounds", "Sgt.Pepper's Lonely Hearts Club Band", "SF Sorrow" ou encore le "Blonde on Blonde" de Dylan, cet obscur "The Story of Simon Simopath" s'est également invité dans la course qui vise à déterminer quel est le premier concept album de l'histoire. Vaste débat où chacun viendra prêcher pour son église. Vaine procédure qui nous tient à l'écart de l'essentiel : la musique en elle-même. La narration, elle, est bien dans l'air du temps : elle retrace le destin d'un dénommé Simon Simopath qui rêve d'avoir des ailes et qui va vivre des aventures incroyables une fois avoir atteint l'âge adulte, voguant entre dépression et hallucinations qui mettront sur sa route, entre autres élucubrations, un centaure, une fusée et une déesse. Dans les faits, Nirvana a effectivement une confortable longueur d'avance sur le "Tommy" des Who. Musicalement, Campbell-Lyons et Spyropoulos réalisent leur rêve d'adolescent, à savoir celui de se mesurer aux plus grands, à ceux qui les ont inspiré : le rock sous acide du Floyd période Syd Barrett, les arrangements précieux de Burt Bacharach. Entre ces deux extrêmes, la musique des Nirvana s'exprime avec un indubitable sens de la mélodie ("Wings of Love", "Lonely Boy", "Pentecost Hotel" ou encore "Satellite Jockey" dont les harmonisations des voix couplée à l'opulente orchestration préfigurent l'influence majeure qu'ils auront sur un groupe comme ELO). Si le disque est séduisant et les titres individuellement charmant, ce Nirvana des sixties souffre d'un manque de charisme trop flagrant que pour espérer marquer durablement les esprits. Trois et demi, plutôt que trois.
note Publiée le vendredi 14 août 2009
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en effet, c'est bien le premier opéra rock (et non album concept, ce qui est déjà + vague) sorti, puisqu'en 67, avant SF Sorrow (68, bien qu'enregistré en 67) et Tommy (69). Est-ce que ça en fait des innovateurs courageux (en dépit du contexte très barré... un opéra... rock ? l'idée est déjà effrayante): oui. est ce que ça en fait des génies pour autant: non, surement pas. Et dire qu'il en existe des dizaines et des dizaines d'albums comme ça, projets homériques bricolés avec des musiciens de studio pour plonger dans la brèche ouverte par les beatles... tous (ou presque) tombé dans un oubli aussi noir que leurs pochettes sont bariolées.