Vous êtes ici › Les groupes / artistesCClutch › Transnational Speedway League : Anthems, Anecdotes, and Undeniable Truths

Clutch › Transnational Speedway League : Anthems, Anecdotes, and Undeniable Truths

détail des votes

Membre Note Date
nicliot      jeudi 4 avril 2013 - 19:35
Marco      dimanche 15 novembre 2020 - 20:25
born to gulo      mercredi 29 juillet 2009 - 21:19
Ultimex      vendredi 1 juillet 2022 - 14:38
NevrOp4th      jeudi 18 août 2011 - 17:46
Dun23      dimanche 27 septembre 2009 - 17:40

cd • 11 titres • 46:09 min

  • 1A Shogun Named Marcus 2:52
  • 2El Jefe Speaks3:49
  • 3Binge and Purge6:29
  • 412 Ounce Epilogue2:49
  • 5Bacchanal4:11
  • 6Milk of Human Kindness4:17
  • 7Rats2:45
  • 8Earthworm4:31
  • 9Heirloom5:34
  • 10Walking in the Great Shining Path of Monster Trucks3:43
  • 11Effigy5:09

informations

Produit et mixé par Jonathan Burnside et Steven Haigler - Ingés-sons : Jonathan Burnside, Billy Anderson, Louis Driben, Steven Haigler, Peter Stabuli. - Masterisé par George Marino.

Photo par Dan Winters - Design par Frank Gargiulo

line up

Tim Sult (guitare), Dan Maines (basse), Jean-Paul Gaster (batterie), Neil Fallon (chant)

chronique

Un groupe qui s’appelle Embrayage qui sort un album appelé ‘Transnational Speedway League’... Difficile de faire plus routier dans l’esprit. Et pourtant, Clutch n’avait vraiment rien en commun avec les Guns’n’Roses, par exemple. A l’époque beaucoup plus proches du hardcore que du blues, le groupe faisait partie des nombreux « chanceux » à s’être fait signer sur une major malgré leur musique sans concession, dans la foulée de la nirvanamania. Ils seront peut-être, avec les Melvins, ceux qui auront le plus déçu les espoirs de leur maison de disques, niveau ventes. Des Melvins que Clutch devait admirer, d’ailleurs, puisqu’ils firent tout le chemin de leur Maryland natal jusqu’à San Francisco pour se faire produire par Jonathan Burnside, un habitué du studio avec la bande à Buzzo. La genèse de Transnational est particulière : après une première session de titres lents et très sombres, exhalant la violence désespérée et le vice, le chanteur Neil Fallon réalise que sa musique va plomber l’auditeur, or il voudrait aussi qu’on s’éclate avec sa musique. La décision est prise de retourner en studio pour graver une série de titres plus uptempo et surtout bien funs, aux paroles goguenardes, inspirées par l’environnement haut en couleur dans lequel le groupe a grandi. C’est white trash, et la gouaille de Fallon est digne du personnage de Budd dans Kill Bill. Parmi les titres de cette deuxième session, on trouve A Shogun Named Marcus, El Jefe Speaks, Walking in the great shining path of monster trucks et 12 Ounce Epilogue dont le refrain est un hommage à celui d’It’s Only Rock’n’Roll des Stones : « coca cola and armageddon, I like it, like it, yes I do ». Je vous laisse jauger l’cambouis… Qui a dit que le bon rock de cette époque ne savait pas rigoler ? Nos 4 petites frappes aux cheveux courts étaient de toute façon trop marqués par la bible belt pour faire du grunge. On est plus dans la tradition outrageusement groovante de Grand Funk et de Mountain. On retrouve donc ces quelques titres swinguant au point de faire de l’ombre à RATM période ‘Vietnow’, d’un second degré bienvenu, aux côtés de titres bien sombres et rudes comme il faut, quasiment métal comme ce Bacchanal, tendu et frustré comme du bon Nomeansno. On s’enfonce encore un peu plus avec ce Milk of Human Kindness sans pitié, où nos oreilles hachées menues par les guitares plombées et monocordes se prennent un pleine poire un texte à faire passer les cochonneries de Reznor et Marilyn Manson pour des charades de bambins. Les 4 Clutch tiennent ici à passer pour de vrais durs, des sudistes pur jus, qui préfèrent glorifier et romancer leur déchéance que de s’en plaindre… On peut penser à Eyehategod, d’autant plus quand le groupe se met à accélérer subitement, comme aux trois quarts de l’énorme Binge and Purge, ou le chanteur, après 4 minutes de paranoïa à regarder autour de lui, rôdant comme un tigre, un rugissement coincé entre les moustaches, finit par identifier le ptit con qui lui veut du mal… et là c’est le drame : “COME ON MOTHERFUCKER LET’S THROW DOWN”, “I MAKE YOU WISH THAT YOU’VE NEVER BEEN BORN” hurle-t-il… C’est la baston. Les dents vont voler, les arcades sourcilières péter. Après un tel titre, ou d’autres encore plus oppressant car très opaques comme Heirloom 13 ou Effigy, on comprend assez pourquoi Neil Fallon avait ressenti le besoin d’alléger un peu le propos. Musicalement, si l’on omet ces 4 exceptionnelles chansons « fun » en question, il n’y a rien qui dépasse : les rythmiques sont carrées, ultra dynamiques, au son 100% 90’s (basse gonflée en plus), et les guitares regardent déjà vers l’avenir : Helmet, Faith No More… Les influences 70’s qu’on trouve habituellement dans le Stoner sont absentes, ce qui tend à prouver qu’on est ici en face d’un de ces spécimens hybrides des 90’s (attention, j’ai pas dit fusion). Logique puisque le groupe se déclarait fan de Sleep, de Obsessed, tout comme de la scène Dischord. On aurait quand même souhaité un peu plus de groove cambouiesque, tant les deux premières chansons foutent la banane directos. Les paroles, elles, d’une maturité stupéfiante pour un premier album, évoquent celles de Mike Patton à la même époque, en plus ‘gros bras’. Neil Fallon est un fin lettré, un samuraï du nouveau monde, mais il n’en est pas moins un redneck, comme il le rappe quasiment dans le refrain du tuant A Shogun Named Marcus (j’ai longtemps lu « A Shotgun named Marcus », ce qui n’est pas si loin de l’atmosphère white trash décrite ici). Y’avait même un clip sur MTV et un parental advisory bleu et transparent, spécialement pour eux. Si ça s’appelle pas donner d’la confiture à des cochons ! Le groupe est aujourd’hui retourné dans son anonymat, mais tient vaillamment la barre, on devrait d’ailleurs leur remettre la légion d’honneur. Je veux.

note       Publiée le mardi 21 juillet 2009

Dans le même esprit, dariev stands vous recommande...

Today Is The Day - Willpower

Today Is The Day
Willpower

Pour les textes, et le côté WASP lettré avec la gnaque.

dernières écoutes

    Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Transnational Speedway League : Anthems, Anecdotes, and Undeniable Truths" en ce moment.

    tags

    Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Transnational Speedway League : Anthems, Anecdotes, and Undeniable Truths".

    notes

    Note moyenne        6 votes

    Connectez-vous ajouter une note sur "Transnational Speedway League : Anthems, Anecdotes, and Undeniable Truths".

    commentaires

    Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Transnational Speedway League : Anthems, Anecdotes, and Undeniable Truths".

    Dun23 Envoyez un message privé àDun23

    Kikenest pour leur concert du 25 janvier à la maroq?

    Note donnée au disque :       
    Noohmsul Envoyez un message privé àNoohmsul

    Clutch sur Guts, ça c'est cool. Faut que je me penche sur cet album, en tout cas le "Blast Tyrant" est purement génial, je m'en ferais péter les oreilles tellement c'est bon !

    NevrOp4th Envoyez un message privé àNevrOp4th

    Pas mal , mais la suite est tellement mieux ( l'éponyme et the elephant riders pour ne citer qu'eux).

    Note donnée au disque :       
    varg Envoyez un message privé àvarg

    la BO de la pub pour un jeu video, left 4 dead 2 !! clutch on TV, en prime time, ça fait du bien ! VAMONOS VAMONOS !!!
    à noter la tournée européenne en novembre qui a soigneusement évité notre doux pays.

    Dun23 Envoyez un message privé àDun23

    "Bang, bang, bang, bang! Vamonos, vamonos!" C'est cool comme nouvelle. Le meilleur d'entre nous qu'on te dit!

    Note donnée au disque :