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Angleterre, 1968
Roy Harper (guitares, chant, claviers, basse), Jane Scrivener (voix), Nicky (piano), Russ (basse), Clem (batterie)
http://www.royharper.com/
Le très mitigé en terme de résultats concrets "Come Out Fighting Ghengis Smith" pousse plus rapidement que prévu Harper à la porte de sa maison de disque. C'est Liberty qui accueille le tandem Talmy/Harper à la réalisation de "Folkjokeopus", troisième album du songwriter britannique. On peut déjà le dire : le passage sur Liberty pour Harper sera tout aussi expéditif. Un album, et puis s'en va. Mais à la différence de "Come Out Fighting Ghengis Smith", "Folkjokeopus" négocie brillament sa soif de diversité, rendant l'album pertinent dans ses approches tout en nuances, passionnant dans ses digressions. Et dommage pour Liberty s'ils ne s'en soit pas rendu compte ... Les arrangements dont jouit l'album viennent véritablement en servir les compositions. L'album s'ouvre sur des titres à l'orientation clairement pop, "Sgt.Sunshine" et "She's The One", secondé par la vocaliste Jane Scrivener et les talents d'un réel groupe comportant dans ses rangs piano, basse et batterie. Puis l'album emprunte les chemins de Katmandou avec l'orientalisant "In The Time of Water". On frôle le mysticisme sur "Composer of Life", sa harpe, ses flûtes et sa voix haut perchée comme si nous étions à l'entrée du paradis. Un paradis qui prend forme sur le fabuleux "One for All", pièce quasi instrumentale de toute beauté, jouée seul à la guitare acoustique et qui nous ballade pendant plus de huit minutes à travers des paysages tourmentés. Après une petite pause ("Exercising Some Control") dans cet esprit loufoque si cher à la culture britannique, l'album repart de plus belle avec l'imposant "McGoohan's Blues" : en se reposant sur la mythologie engendrée par le feuilleton "The Prisoner", ce titre hanté pendant plus de quinze minutes par la guitare sèche prend des allures de protest song, de pamphlet ouvertement allumé contre le système, quelque part entre le "Working Class Hero" de Lennon et le Peter Hammill en solitaire. Ainsi, "Folkjokeopus" est le premier disque de Roy Harper à donner du sens à l'aura mystérieuse qui entoure l'artiste.
note Publiée le samedi 18 juillet 2009
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Note moyenne 2 votes
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Merci en tout cas à Mr Hellman, toutes les chros de Roy Harper sont vraiment pertinantes... d'une précision chirurgicale. Le Peter Hammill en solitaire...
J'ai failli le dire !
Fairport, Richard, Sandy, eux-tous aussi.
...
Mais vu que j'ai pas écouté le Roy, possible qu'on parle pas tous du même folk, en fait.
Faudra, tiens. Que j'y aille entendre.
Nick Drake !
Message codé à l'adresse des milieux autorisés : le folkeux angliche, c'est lui
Moi aussi.