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Butthole Surfers › Hairway to steven

cd • 8 titres • 41 :28 min

  • 1Deux mecs nus avec des battes qui pissent et chient
  • 2Un ch'val qui pisse
  • 3Deux femmes à poil
  • 4Une clope
  • 5Une seringue
  • 6Un lapin et un poisson
  • 7Un caribou qui chie tandis qu'un oiseau fait de même
  • 8Une fusée qui va vers la lune

informations

Janvier 88; Dallas, TX - Produit par les Butthole Surfers - Co-produit et mixé par Ric Wallace

« VERY LOUD IT PLAY »

line up

Gibby Haynes (chant), King Coffey (batterie), Paul Leary (guitares acoustique et électrique), Teresa Nervosa (batterie), Jeff Pinkus (basse)

chronique

Les Butthole Surfers se foutaient de la gueule du monde. Et le monde le leur rendait si bien. Indifférence totale… Du moins jusqu’à ce qu’un certain Cobain ne débarque, lui qui cite "Locust Abortion Technician" parmis ses 50 albums préférés de tout les temps (c’est dire si il était suicidaire, déjà dans ses goûts musicaux), et qui ouvrira la boîte de pandore : des dizaines de groupes à freaks signés sur des majors dans un grand élan d’irréalisme commercial… Et j’ai pas dit "d’idéalisme". Les Butthole avait-ils vu venir le virage, eux qui avaient – comme pour profiter du temps qui leur restait – considérablement corsé leur propos avec l’album précédent, et qui lâcheront un dernier étron irresponsable avec le bien nommé Pioughd ? Entre les deux : ce Hairway To Steven… Pas besoin de relever le jeu de mots. Il fera la légende de l’objet, avec l’artwork. Pour le reste ? Reportez-vous à la première phrase. Cet album est le premier à témoigner de l’obsession de Leary pour les cavalcades acoustiques à la Led Zep III, ce qui explique la forte présence de grattes sèches, permettant à Haynes de se rapprocher un peu plus ce qu’on pourra bientôt appeler du chant, et aux maigres mélodies de mieux s’exprimer. Pinkus expliquera que Hairway était le premier album consistant de vraies chansons, répétées depuis des années, et non de grosses blagues improvisées en studio. Ce qui ne veut pas dire que cet album est plus accessible que ses prédécesseurs. Juste qu’il fait moins mal à la tête. Il ne s’agit pas de l’album "acoustique" du groupe ; simplement, les diarrhées d’effets crunchy tout comme les fluctuations noise en roue libre y copulent avec les délicats arpèges country de Leary. Comme pour le précédent, les titres ne sont écrits que sur le macaron du vynile (comme c’est pratique), sauf que là ce ne sont pas des titres mais des dessins scatos tout pourris ! Sinon, c’était pas drôle. Gibby Haynes : "Je me demande pourquoi on avait fait ça. Mais on pouvait toujours compter les bandes sur le vynile". Du coup, je me prends au jeu et ne vous donnerai pas les titres communément utilisés par les fans depuis la parution du Double Live… La première piste,Jimi (faut avouer que c’est plus pratique), souvent considérée comme l’un de leurs meilleurs morceaux, est probablement le truc le plus inepte et casse-burnes jamais pondu par un être humain. Ah, les samples cache-misère… un gimmick bien connu des années 90 ici annoncé avec quelques années d’avance : chèvre, bowling, rires, voire faux applaudissements sur John E. Smoke… Tout y passe. On peut également un peu déplorer que le son de batterie soit encore et toujours aussi cheap et années 80. Alors certes, la prod est meilleure qu’avant, et un titre psyché comme Backass dévoile de nouveaux aspects de la musique du groupe, qui pour la première fois, réfléchit avant d’enregistrer, sans privilégier la déconne avant tout. Mais le groove brille par son absence. Fort heureusement, la 5ème piste (Rocky sur le Double Live), dont le dessin représente une seringue, est un tube immédiat, qui donne envie de chanter Day Tripper par-dessus, ce qui est en soi un gage de qualité. Premier morceau sortable du groupe, malgré un chant toujours aussi hirsute… Le reste est juste lourd. Bref, un album foncièrement GAY (pour le cirque on repassera, et pour l’efficacité c’est pas encore ça du tout), le cul entre deux périodes antagonistes, à vite ranger dans l’étagère avec un post-it "lui laisser sa chance un jour de défonce léthargique".

Moyen
      
Publiée le lundi 6 juillet 2009

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    commentaires

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    E. Jumbo Envoyez un message privé àE. Jumbo

    Dans le genre 'bordel psyché avec des plans de guitare interminables', je préfère quand même le suivant, Piouhgd. Par contre je trouve l'espèce de faux live folk rock hippie "John E. Smoke" absolument hilarant. "This here a song, is about John W Smoke Junior / It's about bein' in love and lovin' the love that's hatin' the love / The love and the love and the hate that's lovin with all / It's around the love that's hate that's the hate that's the love / And the love is the love that is the hate that's hatin' the love / It's lovin' the hate" à méditer !

    julius_manes Envoyez un message privé àjulius_manes

    Un peu "brouillon", mais fort sympathique...

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    Seb de Super Envoyez un message privé àSeb de Super

    Je viens d'acheter cette album et la piste 2 me semble très familière, c'est une reprise ou elle a était repris?

    taliesin Envoyez un message privé àtaliesin

    Ahahaha excellent Dariev !!! Perso, comme j'ai fait l'acquisition de l'objet bien avant l'apparition du net tout public, j'étais parvenu à retrouver les 4/5èmes des titres grâce au double live, puisqu'on en retrouve la plupart ;-)

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    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
    avatar

    la réédition c'est pour les faibles... c'est un mec qui s'est fait chier à mémoriser les dessins de merde avant de se rendre compte, dépité, qu'il existait de vrais titres sur internet qui vous parle.