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Butthole Surfers › Locust abortion technician

cd • 11 titres • 32:34 min

  • Face A
  • 1SWEET LOAF
  • 2GRAVEYARD
  • 3PITTSBURGH TO LEBANON
  • 4VEBER
  • 5HAY
  • 6HUMAN CANNONBALL
  • Face B
  • 7USSA
  • 8THE O MEN
  • 9KUNTZ
  • 10GRAVEYARD
  • 1122 GOING ON 23

informations

dans une maison louée par le groupe, Austin, Texas, 1986

Le bébé qui louche du verso est censé être Jimi Hendrix...

line up

Gibby Haynes (chant), King Coffey (batterie), Paul Leary (guitares acoustique et électrique), Teresa Nervosa (batterie), Jeff Pinkus (basse)

chronique

“Papa ?” – “Oui, fils” – “ça veut dire quoi, le regret ?” – ‘Eh bien fils, le truc marrant avec le regret c’est qu’il vaut mieux regretter quelque chose que t’as fait, que de regretter quelque chose que t’as pas fait. Au fait, si tu vois ta maman ce week-end, n’oublie pas de lui dire : SATAN !!!! SATAN !!!! SATAN !!!!!!’ TADA !! TADADAMMM !!! TADA !!! TADADAM !!!. Bon, y’a pas à tortiller du butthole pour caguer straight, c’est la meilleure intro d’album de tous les temps ou pas ? Après le viol en règle de la Femme Américaine des Devine Qui (les Guess Who, andouille), c’est au tour du Sweet Loaf de Black Sabbath se faire pécho doggystyle, en mode "j’t’y colle une intro au clavier façon série tv, une voix Zappaïenne à s’y méprendre et un dialogue façon Alain Chabat dans ‘papa c’est quoi cette bouteille de lait’ et c’est bon". Rajoutez y le riff principal répété en boucle et des interludes à la con, et vous y êtes. Enorme. Destroy. Ultime. Poutrallisime. Après ça, l’album pourrait être pourri, on s’en fout, on a eu notre tranche de rigolade sur galette (de vomi). Et d’ailleurs, ça ne rate pas, c’est n’importe quoi jusqu’à l’avant dernier titre. Ah si, y’a Human Cannonball, un bon gros sprint typique des Surfers, dans la lignée de Tornadoes où de Who was in my room last night. Le reste de la face A ne commence à avoir de la gueule que joué en 45 tours, mais du coup la voix de souris gâche tout, les cons. Quoique, même les titre purement dédiés à la torture de l’auditeur comme Hay en deviennent sympa à force d’écoutes répétées. Preuve qu’on peut s’habituer à tout, même à la lie de la lie… La face B, en quelque sorte, ne commence qu’à partir de Graveyard (sorte de version moins sous lexomil du titre de la face A, enfin je crois), premier truc à ressembler à peu près à une chanson de rock (mais c’est comme Didier Bourdon, il ressemble à Alain de loin). USSA est une giclure de rage et de pus jetée à la face de Reagan, The O-Men est une sale blague au son de guitare qui persiste dans le noise régressif et jouissif, Kuntz n’est autre qu’un traditionnel thaïlandais dédié à accompagner la chasse, à peine remixé par le groupe… (c’est à se demander comment ils pouvaient se permettre tous ces "emprunts", pas toujours flatteurs pour les originaux). On peut comprendre le son globalement infâme et craquelé de partout de cet album : le groupe était passé de 16 à 8 pistes depuis le précédent LP, dans un studio muni d’un seul micro et de matériel vétuste, quoique l’album fut comme d’accoutumée enregistré un peu à droite et à gauche. Seule entorse à ce son graveleux, le solo pur comme du cristal qui intervient sans raison aucune sur 22 going on 23, morceau final où une vieille mélasse noise se répand dans vos enceintes tandis qu’on écoute la voix d’une fille qui raconte à la radio le trauma de son agression sexuelle (une légendaire mythomane, parait-il)… Avant que Leary empoigne la 6 cordes donc, et prenne l’omnibus galactique vers l’infini et l’au-delà, façon Durutti Column. C’est BEAU. On pourrait gloser des heures sur ce solo dantesque, instant de beauté pure arraché à la fange en récompense à tout ceux qui ont eu les nerfs de tenir jusque là. La tête dans les étoiles, le reste du corps immergé dans la fosse sceptique, quelle belle image, n’est ce pas... Du coup non content d’avoir l’intro, on aussi l’une des meilleures outros d’album de tout les temps, pour le même prix, même si ce qui s’est passé entre est glorieusement vermoulu… Du pain béni pour les très jeunes Mr Bungle, qui attraperont un peu de la contagieuse folie exhibée ici, pochette recto verso comme musique.

note       Publiée le lundi 6 juillet 2009

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Pour l’outro à pleurer de Motorway To Roswell, pas loin du solo qui clôt Locust, où Leary tutoie les grands de ses notes stellaires...

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Note moyenne        17 votes

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Ah ben Kuntz elle est juste easy like sunday morning, ouep !

Note donnée au disque :       
GrahamBondSwing Envoyez un message privé àGrahamBondSwing

Contrairement à ce que je pouvais penser au départ, ça passe mieux le matin ! Mais ouch, ça part loin quand même... Quand t'arrives à Kuntz...

Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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Ouais hein... Comme disait un ex-collègue de bruit mais néanmoins ami à moi : "La drogue, c'est mal".

Cinabre Envoyez un message privé àCinabre
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Le coup du shotgun! 🤯

Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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