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Butthole Surfers › Brown reason to live

lp • 7 titres • 18:39 min

  • face A
  • 1The Shah Sleeps In Lee Harvey's Grave
  • 2Hey
  • 3Something
  • face B
  • 4Bar-B-Q Pope
  • 5Wichita Cathedral
  • 6Suicide
  • 7The Revenge Of Anus Presley

informations

Enregistré aux studios BOSS (Bob O'Neill's Sound Studios), San Antonio, TX

ep également connu sous le nom de "Pee Pee The Sailor" ou tout simplement "butthole surfers"

line up

Gibby Haynes (chant), Bill Jolly (basse), King Coffey (batterie), Paul Leary (gratte, chant)

chronique

"There's a time to live and a time to die/I smoke Elvis Presley's toenails when I want to get high." C’est la toute première sortie des Butthole Surfers... A l’époque célèbres pour leurs shows pyrotechniques et bravant les limites de la décence en vigueur de leur texas natal, les surfeurs du troufignon (car c’est ainsi qu’il faut vraiment traduire leur patronyme…), n’avaient pas vraiment d’ambition à devenir un groupe de rock au sens traditionnel du terme. Terroriser les foules de l’Amérique profonde via des shows/happenings entre le cirque déjanté et l’arrosage de premiers rangs avec diverses substances (voire des tirs de balles à blanc…) leur suffisait amplement. Groupe nomade, errant entre San Antonio et New York (Gibby Haynes vivait dans une cabane à l’époque), ils ont du être surpris de voir qu’il existait quelque part un type assez fou pour les signer sur son label et leur permettre d’enregistrer dans un vrai studio (ce qui ne se reproduira plus avant un moment, il n’y a qu’à écouter la prod des albums suivants du groupe). Ce label, c’est Alternative Tentacles, et ce type, c’est Jello Biafra. Le gang de Paul Leary ayant une fâcheuse tendance à se brouiller avec tout ceux qu’ils croisent, les relations seront houleuses pendant quelques années avec le label de l’ex-Dead Kennedys, qu’ils seront l’un des rares groupes à quitter très rapidement, laissant en guise de cadeau ce truc à la pochette proprement insultante (c’était très certainement le but), reprenant l’occupation favorite du duo Leary/Haynes avant la formation du groupe : collectionner des photos d’interventions médicales choquantes ou de maladies rares trashos et les regrouper avec des remarques moqueuses dans un fanzine nommé Strange V.D.. Haynes se fera choper avec au boulot et virer, ce qui l’encouragera à rejoindre Leary en Californie du sud, qui lâche la fac à un semestre de sa fin de cursus pour fonder le groupe. Les deux, brillants étudiants et premiers de la classe, avaient pourtant une carrière de golden boy tout tracée devant eux. Premier message au monde des 4 bouseux chevelus : The Shah Sleeps in Lee Harvey’s Grave. On est dans l’ambiance Butthole jusqu’au cou. Un titre forcément emblématique car il permet d’imaginer le choc ressenti à l’époque par ceux qui l’ont découvert… (il n’y a qu’à écouter la fin du morceau et imaginer la tête du gars). Le groupe avait volontairement placé son morceau le plus agressif et hystérique en intro, avant d’enchaîner 4 tubes d’une bizarrerie totale : habillé d’un son 100% eighties, au côté clean et new wave contrastant avec la musique comme un fond blanc avec un étron (typique du Butthole 1ère période), Hey serait presque entraînant, tandis que Something est carrément jouissif, avec ses parties de guitares noisy à faire pâlir Sonic Youth… Barbecue Pope, derrière ses airs de grosse farce, est encore un tube de plus, habité mine de rien par la guitare super-efficace et mélodique de Leary, que Haynes semble se donner un mal fou à pourrir en poussant divers cris et beuglements. Enfin, y’a ce Wichita Cathedral psychobilly et irrésistible où mêmes les dindes rôties de thanksgiving dandinent du croupion… Où comment réaliser la synthèse résolument post-moderne (rions un peu) entre Chrome et les Forbans. La fin du disque n’est que cacophonie superfétatoire… Inutile de dire que dès ce premier jet (sans aucun calembours), les Butthole se mettaient à dos tous les puristes, que ce soit punk, rock, hardcore… Impossible pour eux de raccrocher le moindre wagon, du moins jusqu’au phénomène Nirvana qui rendra bankable et marketable (et jetable, pour les majors) jusqu’au pire des freaks. Pour la suite, on passe directement au premier album du groupe, je laisse le live PCPPEP de côté car il ne fait que reprendre les chansons de ce premier EP en live, hors elles ont déjà l’air d’être à moitié improvisées en studio, donc pas d'un intérêt fabuleux… Même chose pour les inédits de la réédition cd, moins drôles que le reste, la Farce étant le but avoué du groupe à cette époque, ne l’oublions pas. De toutes façons, comme l’a fait remarquer Paul Leary a posteriori sur les années de défonce intense du groupe : "On n’avait aucune idée de ce qu’on faisait, mais on le faisait quand même.".

note       Publiée le lundi 6 juillet 2009

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Le jeune frank black a surement du réaliser que beaucoup de choses étaient possibles en tombant sur des disques comme ce Brown reason to live...

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    commentaires

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    rockerfinitquimangedesbannannesaubarbitu Envoyez un message privé àrockerfinitquimangedesbannannesaubarbitu

    Ah enfin !!! quelquechose d'interessant.

    Note donnée au disque :       
    cyberghost Envoyez un message privé àcyberghost

    Mythique celui-là en effet. Et bordel, ce something, c'est quand même quelque chose

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    empreznor Envoyez un message privé àempreznor

    halleluya , je viens de voit tes chros

    taliesin Envoyez un message privé àtaliesin

    Intéressant de comparer ce 'Something' avec la version plus acide sur l'album 'Pioughd' (vivement une chro de celui-là d'ailleurs, pure merveille !)...

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