Vous êtes ici › Les groupes / artistes › C › Compilations - Labels › Wildflowers 1 - The New York Loft Jazz Sessions
Compilations - Labels › Wildflowers 1 - The New York Loft Jazz Sessions
informations
Studio Rivbea, 24 Bond Street, New York, États-Unis, 14-23 mai 1976
L'intégralité des cinq disques vynils a fait l'objet d'une réédition en 2006 dans un box 3cds.
line up
Richard Harper (piano), Fred Hopkins (contrebasse), Khan Jamal (vibraphone), Byard Lancaster (saxophone alto), Steve McCall (batterie, percussions), Ken McIntyre (saxophone alto), David Murray (saxophone ténor), Sunny Murray (batterie), Sam Rivers (saxophone soprano), Jumma Santos (batterie), Andrei Strobert (percussions), Henry Threadgill (saxophone alto), Andy Vega (congas), Kalaparusha Maurice McIntyre (saxophone ténor), Chris White (basse), Jerome Hunter (contrebasse), Jerry Griffin (batterie)
chronique
Dans la seconde moitié des années soixante-dix, la dichotomie entre les différents styles de jazz est telle que tous les efforts entrepris par d'illustres seniors tels que Archie Shepp ou Pharoah Sanders semblaient tout à coup avoir été fournis en vain. Les maisons de disques misent alors clairement sur les amalgames douteux de Bob James ou Eumir Deodato, préférant toujours créer la demande plutôt que d'y répondre, reléguant une fois de plus en seconde zone ce free jazz auquel le public n'aura jamais en fin de compte pu être initié. De fil en aiguille, ce sont les clubs qui vont emboîter le pas à cet ostracisme mal venu, fermant leurs portes à toute une génération d'artistes talentueux qu'une mise à nu sans scrupules embarasse en ces temps troubles où nos seules armes pour combattre nos incertitudes sont le déni ou l'insouciance. C'est précisément cette adversité qui rend l'histoire du free jazz américain si passionnante car il a toujours du s'efforcer de trouver des solutions pour subsister ; choisissant un temps l'exil (la fuite des cerveaux sur le vieux continent à la fin des années soixante), cette fois il est contraint au repli et à l'autonomie. Ainsi, sous l'impulsion de Sam Rivers, une série de musiciens chevronnés vont s'enfermer dans son studio courant mai 1976 pour donner jour à une série de cinq disques qui se veulent représentatifs de cette scène faite de fortes personnalités mûe par un vrai souci d'indépendance. Sur ce premier disque, on retrouve déjà d'immenses artistes comme le précité Sam Rivers, mais aussi Sunny Murray et le groupe Air, des habitués. Plus surprenante, l'intervention de Maurice McIntyre qui, sur "Jays", déconstruit de l'intérieur une pièce qui se veut vaguement funk. L'altoiste Ken McIntyre colle lui de plus près à la tradition free avec tout de même une écriture de thème méticuleusement complexe. Tout ceci fait du premier volume des New York Loft Jazz Sessions un coup de projecteur intéressant sur une démarche qui se veut ici avant tout introspective.
dernières écoutes
Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Wildflowers 1 - The New York Loft Jazz Sessions" en ce moment.
tags
Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Wildflowers 1 - The New York Loft Jazz Sessions".
notes
Note moyenne 1 vote
Connectez-vous ajouter une note sur "Wildflowers 1 - The New York Loft Jazz Sessions".
commentaires
Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Wildflowers 1 - The New York Loft Jazz Sessions".
- Wotzenknecht › Envoyez un message privé àWotzenknecht
c'est déjà fait, là tu es uniquement sur les compilations-sampler de labels
- Grandgousier › Envoyez un message privé àGrandgousier
Ce serait peut-être pas mal de réorganiser les compils parce que là avec plus de 50 chroniques de tous bords rangées dans la même case c'est un peu le Bordel.
- Coltranophile › Envoyez un message privé àColtranophile
A mon humble avis, ces enregistrements sont indispensables, surtout si vous trouvez encore le coffret trois CDs. Non pas que tout soit uniformément fantastique dessus mais ces disques donnent un aperçu formidable de la créativité de la scène free durant ces années-là et à quel point le terme free s'avère réducteur. Un énorme coup de projecteur avec des points forts comme le trio Air, Sam Rivers, Jimmy Lyons (sans Cecil Taylor), Roscoe Mitchell et Julius Hemphill.
- Note donnée au disque :