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Shut Up › Hell in a Handbasket

cd • 11 titres • 38:42 min

  • 1Intro 1:09
  • 2All alone 4:30
  • 3Depressions 1:58
  • 4Thalidomide 3:40
  • 5Stiff birds 1:22
  • 6Every 1:39
  • 7Pass from view 4:04
  • 8Hey Joe 5:12
  • 9Looking at dogs 2:34
  • 10Fear of sounding pretty 11:51
  • 11Outro 0:43

informations

États-Unis, 1985

line up

Robin Amos (chant, synthétiseur), Gilda Brasch (synthétiseur), Glenn Jones (guitare), Gene Thompson (batterie)

chronique

"Hell in a Handbasket" est un album atypique à plus d'un titre. Finalement, le seul reproche qu'on serait en droit de lui formuler, c'est son côté anachronique. Paru dans la deuxième moitié des années quatre-vingt, son esthétique, son approche, sa production, tout concourt à en faire un produit bâtard de la fin des années soixante-dix. Publié dix ans plus tôt, on aurait dit des américains de Shut Up qu'ils sont des précurseurs. Ou de pâles copieurs si on les met en concurrence avec Devo et Pere Ubu. Mais dans un cas comme dans l'autre, ce disque semblait être destiné à croupir dans l'anonymat le plus complet. Aujourd'hui, on peut redécouvrir ce disque sans à priori, sans tentative déplacée de le rattacher à tel ou tel courant, juste pour l'étrange plaisir qu'il procure. Car les Shut Up cultivent un réel goût pour le bizarre. Au-delà de la pochette énigmatique comme sortie d'un autre âge, un rapide coup d'oeil à la première liste des titres donne le ton : "All alone", "Depressions" ... Ça sent la joie de vivre à plein nez, ambiance et cotillons ! Une plage a même été intitulée "Thalidomide", du nom de ce fameux médicament prescrit aux femmes enceintes durant les années soixante qui donnèrent naissance à une armée d'enfants démembrés. Le son général tend vers le compromis entre la froideur plastique de Bauhaus et la nervosité contenue de Wire. Batteries électroniques et claviers dominent le débat sur des marches funèbres d'outre-espace ("Intro" et "Outro") ou pour des solos façon viseuse/déviseuse. Pas de place au démonstratif. D'ailleurs Shut Up n'a rien à démontrer ; c'est bien pour cela qu'il s'en prend sans scrupules au classique de Hendrix, "Hey Joe", tout simplement méconnaissable. Le chant, lui, est une complainte déchirée qui se prend rarement au sérieux ("Stiff Birds"), pas loin en effet de la d-évolution. Enfin, "Pass from View" et "Fear of Sounding Pretty" parachèvent le tableau de cet autre "voyage sentimental" dans un décor post-apocalyptique fait d'improvisations abstraites.

note       Publiée le samedi 13 juin 2009

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Note moyenne        2 votes

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commentaires

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Procrastin Envoyez un message privé àProcrastin

C'est toujours une bonne idée d'aller fouiller dans les chros d'Hellman, super découverte!

Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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Plutôt sympa à première écoute (merci You tube) mais je suis assez d'accord avec la chro...Ils sont justes arrivés un peu trop tard comparés aux pionniers du genre.

empreznor Envoyez un message privé àempreznor

trop court

Note donnée au disque :       
Damodafoca Envoyez un message privé àDamodafoca

Mais c'est pas dégueu du tout ça!!

dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
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ma curiosité est piquée, c'est malin