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Ideation › Adrift

cd • 7 titres • 58:16 min

  • 11 Function & Disorder 8:56
  • 22 Cherry Pie 1:18
  • 33 Zeitgeist 10:22
  • 44 Unreality 6:12
  • 55 Gruber’s Great Aunt 6:26
  • 66 Bom Badda Boom 10:17
  • 77 Adrift 14:45

informations

Pour en savoir plus sur l’univers musical de Paul Nagle et entendre des échantillons sonores, visitez son site web; http://www.softroom.freeserve.co.uk/ Autres sites à visiter; Pete Ruczynski (Air Sculpture) : http://www.airsculpture.com/ et Ricochet Dream : http://www.ricochetdream.com/

line up

Paul Nagle & Pete Ruczynski: Synthesiseur, Claviers et FX Phil Smillie: Guitares sur 5 & 7

chronique

Encore une fois le label Ricochet Dream nous propose un album plus qu’intéressant; Adrift d’Ideation, un nouveau duo composé de Paul Nagle (Joint Intelligence Committee, Binar, Headshock, STDM, Far From Stars) et Pete Ruczynski d’Air Sculpture. Une union artistique qui transcende les audacieuses limites que Nagle avait établit avec Andy Pickford pour Binar et STDM.
L’intro de Function & Disorder est dans la plus pure tradition Nagle. Sombre et intrigante, elle est nourrie de voix qui chuchotent une paranoïa incertaine parmi de lugubres oscillations chevrotantes et des réverbérations caustiques. Nous sommes en plein délire Naglien lorsque des percussions d’un monde aborigène vierge avancent un rythme qui se déploie en un cacophonique down-tempo pour flirter avec des cerceaux stroboscopiques et de fines lignes de flûtes, plongeant l’auditeur dans une faune sonore aussi dense que les jungles des forêts tropicales. Le rythme saccadé par une séquence hachurée et échoïque où voix et flûte orientale s’entremêlent en une hérésie progressive, Function & Disorder n’est pas sans rappeler Wuivend Riet de Johannes Schmoelling. Cherry Pie est un court intermède flûtée qui nous accompagne jusqu’aux premières notes de Zeitgeist et son intro de percussions tribales du Moyen Orient qu’une douce couche d’un synthé brumeux recouvre d’un voile éthéré. Des accords tourbillonnent délicatement pour converger vers une délicate danse qui accentue graduellement la cadence de Zeitgeist qui ondule maintenant avec une belle vélocité sur le lit d’une belle approche séquentielle oscillante. C’est un beau Berlin School progressif qui plane dans un vortex hypnotique pour donner libre court à un synthé sifflotant dont les harmonies et les accords plus carillonnés emmitouflent le titre dans une zone de confort aux nappes protectrices.
Des percussions au rythme Africain structurent la cadence effrénée d’Unreality. Encore là nous sommes immergés dans le délire sonore de Paul Nagle. Le rythme y est soutenu, mais est tout à l’opposé des atmosphères sonores qui parsèment aléatoirement ce mouvement endiablé qui peut facilement se comparer à une dance pour zombies sur acide. Des murmures et des voix parmi des stries et des lamentations de baleines nourries de métal hurlants dans une ambiance océanique corrosive, gracieuseté de Phil Smillie à la guitare, le très ambiophonique et atmosphérique Gruber’s Great Aunt nous guide lentement au génial Bom Badda Boom. Niché sur un séquenceur nerveux aux accords qui sautillent dans les voiles d’un synthé aux couches de chœurs angéliques, Bom Badda Boom lève tout en douceur parmi une pléiade d’effets sonores qui charment et enivrent avec cette douceur électronique qui se termine dans une étrangéité comestible. Contrairement à son appellation le rythme est doux, voire mélancolique, avec une belle structure harmonique qui parfois se gonfle avec de légers soubresauts de séquences qui fuient en un tintamarre apprivoisable dans une luxuriante faune sonore où les croassements de crapauds revêtent une étrange apparence de poésie animale. C’est un autre très beau titre où la complexité se marie aisément à l’harmonie. Montrant une intro teintée de romanesque avec un doucereux piano qui étale une sentimentalité inattendue, la pièce titre démarre avec sensibilité. Les accords de piano sont ceinturés d’une guitare et d’un synthé aux stries mordantes jusqu’à ce qu’une séquence sautillante redimensionne une structure vaporeuse. Rotatif le rythme est constamment picoré par une guitare timide et un piano devenu moins sentimental qui plongent Adrift dans une nébulosité structurée d’une cadence tempérée où effets sonores et vocaux s’évaporent dans les lamentations d’une guitare solitaire, concluant Adrift dans ses structures paradoxales mais fort musicales.
Tracé dans les chemins d’une Berlin School progressive, ce premier opus d’Ideation est rempli de surprises sonores et de mélodies insoupçonnées qui charment sur des rythmes déconcertants, rappelant par moments les œuvres de Joint Intelligence Committee et de Binar; 2 projets où Paul Nagle étalait toute sa vision progressive et technoïde d’une MÉ contemporaine qui se meurt d’envie d’offrir ses nouvelles structures à des oreilles moins frileuses.

note       Publiée le mardi 2 juin 2009

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    vargounet Envoyez un message privé àvargounet

    Téléchargé puis acheté sur le vif, je suis pas fin connaisseur mais j'y vois un gros côté klaus schulze au niveau des structures assez aquatiques lol. Sinon c'est un très bon disque pour l'instant je trouve, il est juste dommage qu'il n'y ait pas plus de compositions ambient du genre de Cherry Pie.