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Green Velvet › Whatever
- 2001 • Music Man Records MM CD 016 R • 1 CD
- 2001 • Relief Records RR2011-2 CD • 1 CD
cd • 11 titres
- 1La La Land
- 2Genedefekt
- 3Sleepwalking
- 4Why Try
- 5Waitin' 4 The Day2End
- 6Stop Lyin'
- 7Gat
- 8Stranj
- 9When?
- 10Minimum Rage
- 11Dank
informations
la tracklist varie légèrement entre certaines éditions, certains ont des vidéoclips en bonus.
line up
Curtis Jones. Participation vocale de Christopher Nazuka, Hugo Moya, Walter Phillips, Curan Stone, Alisa B
chronique
Je n'étais pas franchement au courant des agissements de Green Velvet avant de découvrir cette chose, considérée comme son essai le plus sombre. Glauque, il l'est pour sûr. Glauque comme un noir nourri à la Detroit techno qui découvre le versant européen de la désincarnation électronique, écoles belges et allemandes en tête. Ca nous donne du Chicago gloomcore, à mi-chemin entre la sécheresse de K.Hand et la psychorigidité de Nitzer Ebb ou Kraftwerk. On est emporté dans un urbanisme moite et claustro dans lequel Curtis court avec assurance, propose et consomme, danse, chante, consomme encore et nous hypnotise comme le joueur de flûte. Les rythmiques claquent dans l'air avec la fausse candeur de Kraftwerk mais le véritable et implacable orgueil de l'EBM tandis que Curtis se joue de nous avec la fierté d'un type qui vient de bouffer deux courants pour n'en faire qu'un seul : celui de la nuit sans lendemain. On entre dans la boîte comme pour un suicide rituel : blanche, puis dancefloor. Jusqu'à extinction. Les images tournent sans fin comme les façades d'immeuble se succèdent : au rythme des lampadaires. Et le voilà qui nous parle encore de drogues, de racisme et d'inégalités alors que notre cerveau s'est éteint depuis le premier titre. Hé, renoi, envoie la tek. Tu sais le faire comme personne. Le rythme, les machines : tu sais chanter la puanteur de ce monde déshumanisé. Tu sais tout mettre en musique. Les noirs sont les poètes du monde. Ils savent et sauront toujours transcender le pire pour en faire de l'or. Et toi, pauvre blanc, tu sniffes ta couleur et tu y retournes. Tu crois que tu sais apprécier ce détournement à sa juste valeur, alors que c'est juste le déni de culpabilité qui fait remuer tes fesses. Bon sang, on danse sur le son du vide, parce qu'un petit malin a décidé que ça en valait la peine. Techno, qu'on dit. Mais là, le Green Velvet, il lui a redonné son lustre d'antan. La vraie techno pue. Annihile. Empoisonne. Poétiquement. Retourne donc prendre un rail, mec. Techno, qu'on dit. La nuit sera longue. Whatever.
note Publiée le mercredi 6 mai 2009
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- empreznor › Envoyez un message privé àempreznor
comme the horrorist, à la premiere ecoute c'est consternant, à la deuxieme c'est chiant, et ensuite tu l'adoptes pour te reveiller le matin.
- Note donnée au disque :
- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
Not Motorcity : Windy City ! Mais bon, testable, sûrement. J'aimais bien quelques trucs sur le premier. Vais essayer de me procurer ça en inject' préventive. T'as dit K-Hand, Paulo ? Bizarre, ce nom me dit quelque chose...
- Lapin Kulta › Envoyez un message privé àLapin Kulta
Quand c'est detroit c'est testable: je me dévoue aussi.
- Raven › Envoyez un message privé àRaven
on va voir si c'est testable...
- born to gulo › Envoyez un message privé àborn to gulo
mais oui, continuez à ignorer Isaiah le grand
- Note donnée au disque :