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The Prodigy › Music for the jilted generation

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Seijitsu      samedi 12 décembre 2009 - 14:26
GinSoakedBoy      lundi 4 mai 2009 - 21:54
Damodafoca      mercredi 29 avril 2009 - 00:01
Klozer      mardi 8 décembre 2020 - 23:36
zugal21      mercredi 11 mars 2020 - 19:22
Hallu      vendredi 11 octobre 2019 - 09:38
Max50      mercredi 19 décembre 2012 - 12:59
empreznor      mercredi 29 avril 2009 - 20:32
The Gloth      mercredi 29 avril 2009 - 00:44
mroctobre      mardi 28 avril 2009 - 21:02
GrahamBondSwing      jeudi 4 juin 2020 - 20:58
Demonaz Vikernes      jeudi 24 décembre 2015 - 14:51
E. Jumbo      jeudi 27 juin 2013 - 11:06
taliesin      jeudi 27 juin 2013 - 08:06
julius_manes      mardi 1 février 2011 - 18:45
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Aplecraf      mercredi 31 mai 2017 - 21:58
torquemada      vendredi 1 mai 2009 - 13:49
floserber      jeudi 30 avril 2009 - 13:17
Cathedrale      lundi 25 juin 2012 - 20:33
MaxwellsDemon      vendredi 25 février 2011 - 23:46

13 titres - 78 :16 min

  • 1/ Intro (0:45)
  • 2/ Break & Enter (8:24)
  • 3/ Their Law (6:40) feat. pop will eat itself
  • 4/ Full Throttle (5:02)
  • 5/ Voodoo People (6:27)
  • 6/ Speedway (Theme From Fastlane) (8:56)
  • 7/ The Heat (The Energy) (4:27)
  • 8/ Poison (6:42)
  • 9/ No Good (Start The Dance) (6:17)
  • 10/ One Love (Edit) (3:53)
  • The Narcotic Suite
  • 11/ 3 Kilos (7:25)
  • 12/ Skylined (5:58)
  • 13/ Claustrophobic Sting (7:12)

informations

Produit et mixé par Liam Howlett aux Earthbound Studios (1,2,3,6,8,11,12,13) – Produit et mixé par Neil McLellan and Liam Howlett à The Strongroom.

line up

Liam Howlett

chronique

« Musique pour une génération, sacrifiée, gâchée, laissée à l’abandon ». Voilà le programme de ce 2ème album (et premier réellement pensé en tant que tel) de Prodigy. Impossible d’en parler sans évoquer le fameux décret anglais de 94, véritable cataclysme dans le monde de la musique électronique : le Criminal Justice and Public Order Act, interdisant de jouer de la musique « répétitive » en plein air ! Ce n’était pas Terry Riley qui était visé, mais bien les rave parties, dont l’age d’or venait ainsi de se terminer brutalement, ce qui eut bien le résultat escompté par l’establishment : divisée, la scène rave se dilua dans une « electro » générique et fourre-tout dans laquelle les chapelles pullulent et où le format album, plus classique, a repris ses lettres de noblesse; supplantant ainsi les maxis-single, format des DJ’s de la scène rave. Condamnés à se radicaliser ou à mettre de la pop dans leur vin pour contourner la fameuse loi liberticide, les ex-ravers déchus eurent des réponses très diverses, dans la confusion de cette étrange année 94. The Prodigy avait choisi son camp : ils seront les Sex Pistols de la techno, des fouteurs de merde dénués de toute éthique bien décidés à mettre le feu aux foules dans les grands festivals rock avec un show 100% rock’n’roll basé sur cette fameuse musique répétitive qu’on a voulu éradiquer. Leur credo est imprimé dans le livret: “How can the government stop young people having a good time. Fight this bollocks” et mis en musique sur l’excellent Their Law avec l’aide des bourrins de Pop Will Eat Itself (une sorte de Bloodhound Gang briton complètement improbable). Parlons-en du livret, tiens : il contient une peinture assez fendarde d’un certain Les Edwards, représentant les ravers et les condés de part et d’autre d’un immense fossé qu’on imagine être celui des générations, le tout sur un fond à peine manichéen… Le plus drôle c’est que juste derrière, pas moins de 4 pages sont consacrées au merchandising, proposant T-Shirts (tous XXL, génération sac oblige), autocollants et briquets pour qui voudra bien renvoyer son livret de cd par la poste ! Soyez pas matérialistes les gars, mas consommez quand même. Bref, passé cette franche marrade (aucune excuse, car les mecs n’ont pas eu besoin d’un Malcolm McLaren…), enfournons donc ce putain de cd dans le lecteur. Premier constat : c’est rempli ras la moule, au moins sur ce plan Liam Howlett, seul membre du groupe en studio, ne s’est pas foutu de notre gueule. Il a même fallu qu’il élague sérieusement le disque, la mort dans l’âme, car son projet originel dépassait largement la capacité d’un cd ! Bon, on va pas tourner autour du pot plus longtemps : ce « Jilted » est quand même un sacré réservoir à tubes, considérablement plus fouillé qu’un premier album aux allures de compilation (le très disloqué 'Experience'), il n’y a qu’à écouter les tueries absolues que sont Poison, No Good (ce sample héliumisé de Kelly Charles… toute une époque), l’inoubliable ouverture Break & Enter, ou dans une moindre mesure Voodoo People, samplant sans vergogne un Kurt Cobain encore tout chaud (pas de rate, on vous dit !). Grosse nouveauté dans le son prodigy, qui n’a jamais cessé de muter, des breakbeats turbo, presque jungle, qui remplacent les tranquilles nappes house kitsch d’Experience. Particulièrement à l’œuvre dans les plats Speedway et Skylined, ils semblent comme amputés de quelque chose sans les images de WipEout ou autre jeu 3D qui va avec… Full Throttle quant à lui m’a toujours fait penser au jeu du même nom, à l’ambiance far-west/biker toute indiquée. Le titre annonce malheureusement le creux de l’album, qui durera jusqu’à The Heat. Alors ok, cet album a rendu fou des centaines de graines de voyous à scooter qui seraient sans cela restés hermétiques à toute musique électronique (la plupart le sont d’ailleurs restés…) mais le problème de tout ce boucan, c’est que Howlett, nonobstant son indéniable savoir-faire musical (l’album reste joyeusement foufou et délinquant tout du long), est un gimmick-addict de la pire espèce, un irrécupérable accro du petit effet djeunz, certes ultra efficace aux premières écoutes ou pour chauffer une fosse de pogoteurs en manque d’adrénaline, mais malheureusement souvent ridicule à écouter 15 ans après. Si l’on excepte les tueries déjà citées (Poison reste immortel, tout comme la géniale ode au squat Break & Enter, façon explicit lyrics, mais sans lyrics) qui donnent envie de faire d’aller faire du jackass dans les hauts lieux de la branchitude parisienne, tout a salement vieilli, surtout un truc comme One Love, totalement impersonnel et interchangeable. L’album se clôt sur le grand œuvre de Liam Howlett (en réalité une suite de morceaux comme une autre...) : The Narcotic Suite, entamée par un 3 Kilos génial, samplant une boucle hyper funky et exotique et y ajoutant une flûte à la Magic Malik comme sur Voodoo People. Ambiance fumette et décontracté du baggy, mais tout le crédit du morceau revient au mystérieux auteur du loop qui tue, un certain Bernard "Pretty" Purdie. Bref, un album largement inférieur à sa réputation, révéré par les nostalgiques mais trahissant les obsessions évidentes du groupe, dont leur plus pardonnable : l’idée que chaque son, chaque variation de BPM, chaque break le plus infime soit pensé et conçu avec un seul but en tête : la scène. Prodigy était un groupe de scène, une machine de guerre ridiculisant l’INTEGRALITE des concerts de musique électronique (alias des mecs qui ont l’air de lire leurs e-mails censés amuser les mecs venus pour les voir), et ne reculant devant rien pour bring da mothafucking ruckus à la plèbe hystérique. Il faut rappeler que ce groupe ne contenait pas un, mais trois ambianceurs uniquement présents pour mettre le boxon on stage et dans les clips (cultes bien sûr, j’en reparlerai…), et forcément, l’album souffre un peu de leur absence. Presque une erreur marketing, aurai-je envie de dire cyniquement, que le cerveau de service réparera avec talent lors du skeud suivant…

note       Publiée le mardi 28 avril 2009

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

La réédition augmentée vaut des points, aussi.

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Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

J'ai pas découvert ça à l'époque moi, mais bien 10 ans plus tard, et souvent les gros tubes dans des versions lives. Je craignais un son plus vieillit pour être honnête, l'album s'enfile plutôt bien, même si je trouve la plupart des morceaux bien trop long pour ne souvent rien apporter... Vraiment, de Their Law à Poison ça aurait gagné à se contenter de 3/4 minutes par pistes. Pour les singles que je connaissais, le passage en studio '94 fait mal. C'est assez mou, et si Their Law s'écoute quand même, et Voodoo People reste excellente, Poison j'y arrive pas. Quand t'es habitué à la version Tourhout & Werchter '96, ya pas de retour arrière possible. Pour les autres c'est plus cool par contre. Break & Enter est une putain d'introduction, Full Throttle est pas mal, et la fin d'album poutre (L'immensesissime et putassier No Good, le bien branlé edit de One Love, et la suite finale bien efficace. Ventre mou de 3 pistes entre tout ça, un peu dommage. Un disque plus court aurait gagné une boule facile.

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zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

Je possède peu de disques de ce genre de musique. Je ne suis pas sensible à l'argument comme quoi ce disque a vieilli, je le prends tel qu'il est et il passe bien ici sans problème. A l'époque de sa sortie j'ai commencé par être agacé, à cause du matraquage ; et puis finalement... conquis^^

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taliesin Envoyez un message privé àtaliesin

@Wotz : j'avais 20-21 ans quand c'est sorti, j'étais très metal/indus/jazz mais franchement pas électro, c'est peut-être ça aussi... Ce titre passait en boucle, et ça me gavait (surtout la voix). C'est drôle parce que peu de temps après j'ai commencé à écouter un bon paquet de techno/house/trip-hop/jungle/big beat & co... mais pas Prodigy, allez savoir pourquoi - sans doute pas l'envie à cause de 'No good' ! Donc maintenant j'ai écouté cet album ainsi que 'The Fat of the Land', et comme je le disais, d'excellents titres, d'autres juste bons, et d'autres encore franchement pas terribles, mais dans l'ensemble une très bonne impression. Reste que ce 'No good' ne passe pas ;-)))

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Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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