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Return To Forever › Where Have I Known You Before

cd • 8 titres • 41:21 min

  • 1Vulcan worlds 7:52
  • 2Where have i loved you before ? 1:01
  • 3Shadow of Lo 7:30
  • 4Where have i danced with you before ? 1:14
  • 5Beyond the seventh galaxy 3:14
  • 6Earth juice 3:46
  • 7Where have i known you before ? 2:20
  • 8Song to the pharoah kings 14:24

informations

États-Unis, juillet-août 1974

line up

Stanley Clarke (basse, orgue, chimes, clochettes), Chick Corea (piano, piano électrique, clavinet, orgue, synthétiseur, percussions), Lenny White (batterie, percussions), Al Dimeola (guitare électrique, guitare classique)

chronique

  • jazz rock

Le line-up se stabilise et, avec lui, le devenir jusque là nébuleux de Return to Forever. Désormais définitivement ancré autour d'une formation à quatre, avec un tout jeune Al Di Meola d'à peine dix-neuf ans à la guitare, "Where Have I Known You Before" en remet une solide couche niveau explosivité ; "Vulcan Worlds" allie donc la nervosité du Mahavishnu Orchestra (le jeu touffu de Lenny White, la guitare de Di Meola) au funk salace des Headhunters (le clavier de Corea, les slaps de Clarke), le tout s'évaporant sur le thème de "Midnight Cowboy". Chick Corea n'a jamais cherché à dissimuler l'importante influence qu'avaient les deux groupes précités sur son travail au bénéfice de Return to Forever. Musicalement, le monde était en ébullition. Il se passait des choses. Le champ des possibles s'élargissait, et il était donc tout légitime de vouloir prendre le train en marche. Je pourrais m'arrêter là car tout est dit, déjà. Car, quelle fraction d'originalité et de personnalité Return to Forever aurait-il à apporter face au discours déjà développé par ses illustres modèles ? Bien peu de choses en fin de compte. Peut-être ici accordera-t-on encore du crédit aux courtes respirations piano solo prodiguées par "Where Have I Loved You Before ?", "Where Have I Dances with You Before ?" et la plage titulaire ... Mais là encore, la démarche n'apparaît pas si sincère, coincée entre une esthétique de l'épure volée à Erik Satie et l'héritage jazz et classique pour s'accorder un semblant de respectabilité. "Song to The Pharoah Kings" clôt ce nouveau périple spectaculaire en déployant ses talents autour des accords universels de "A Love Supreme". Pour des raisons évidentes, il est donc très difficile de voir en Return to Forever autre chose qu'un groupe bassement opportuniste. De fomidables exécutants qui savent comment mener leur barque et que faire pour lui donner une certaine prestance. À chacun de s'interroger s'il est suffisant de se contenter que de cela.

note       Publiée le samedi 25 avril 2009

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Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

J'ose à peine signaler que j'écoute ce disque au vu des commentaires que j'ai lu sur ce groupe, mais bon, il accompagne bien le livre que je lis en ce moment sur Chick Corea (par Ludovic Florin). Livre très intéressant cela dit en passant.

SEN Envoyez un message privé àSEN

à part le premier c'est pas foufou RTF, je suis toujours étonné que cette formation soit aussi populaire, ça tient surement plus de son Line up que de sa musique !

Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

« Vulcan Worlds » s’est retrouvé sur une playlist (les algorithmes sont taquins). Sacrée musique si on veut baiser sous 3g de coke dans une limousine rose arpentant le Strip de Vegas. La vraie vocation de Di Meola, c’était le X. Rocco aurait été un simple second couteau s’il s’était lancé.

Note donnée au disque :       
dimegoat Envoyez un message privé àdimegoat
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Bon, tout ça pour dire qu'en général, Al Di Meola fait de la merde. J'ai jeté une oreille sur cet album. Bof. Je vais ressortir ma punchline de snob sur le jazz rock/fusion écrite par ailleurs à propos d'Elegant Gypsy dudit Meola, sorte de "jazz tupperware, fourre-tout et en plastoc".

Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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Bah, "le même parcours" exactement j'en sais rien... Je voulais plutôt dire qu'il en existe plein, en fait... Ceci-dit j'avais pas percuté que accrochais pas au blues et... Sans blague, je crois que je trouve plus pertinent "j'accroche pas à Beefheart parce que le blues m'emmerde" que "j'accroche pas à Beefheart parce que l'avant-garde m'emmerde". En fait... Je pense que le principal point sur lequel on tombe pas d'accord, c'est celui d'une "adhésion de masse par procuration"... Je ne suis vraiment pas sûr qu'il y ait beaucoup de monde qui dise aimer Coltrane ou Beefheart (ou Miles ou Mozart ou Magma, hein, ou qui on voudra) parce que "ça fait bien" ou que c'est dans tous les guides de disco idéales que tu évoquais plus tôt. Pour nombre de ces artistes, je crois plutôt que "le grand public" ne les a en fait pas écouté, surtout. (Et pour revenir au sujet premier, je crois que l'inverse est assez vrai aussi : les gens qui aiment ce Return To Forever là, par exemple, s'en foutent sans doute pas mal que ce soit "mal noté" dans les dico du jazz ou autres... Je pense en fait que dans les deux sens ça ne change pas grand chose pour ceux qui écoutent vraiment toutes ces musiques).

Assez d'accord, en passant, avec cette idée de la musique qui "prend" plus facilement en concert quand à la base "c'était pas gagné". Par contre pour ma part ça influence mes écoutes sur disques (depuis que je vais très fréquemment à des concerts où passent - aussi, hasard des programmations - des groupes que je n'aurais pas pensé à écouter spontanément, j'écoute bien plus volontiers "domestiquement" des genres et gens à qui il ne me serait jamais venu de prêter l'oreille auparavant... Tout ça pour dire - vlà l'évidence - que le goût, ça évolue, aussi...).