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Mike Oldfield › QE2

  • 1980 • Virgin CDV 2181 • 1 CD

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Membre Note Date
Dead26      mercredi 15 avril 2020 - 10:42
zugal21      mercredi 29 avril 2015 - 18:55
AlainTernet      jeudi 14 janvier 2010 - 14:18
nicola      vendredi 10 avril 2009 - 18:45
Amarok      jeudi 4 novembre 2010 - 10:41
taliesin      mardi 31 août 2021 - 11:38

cd • 9 titres • 39:24 min

  • 1Taurus I10:17
  • 2Sheba3:32
  • 3Conflict2:48
  • 4Arrival2:45
  • 5Wonderful Land3:37
  • 6Mirage4:39
  • 7QE27:39
  • 8Celt3:04
  • 9Molly1:13

informations

line up

Guy Barker (trompette sur 6-7), David Bedford (orchestrations et arrangements choraux sur 4-5), Phil Collins (batterie, trompette sur 1 et 2), Tim Cross (claviers sur 3-8), Mike Frye (trompette et timbale, 1, 3, 6-8), David Hentschel (claviers, batteries et vocal sur 1-4-5-7, arrangement des vents sur 6-7), Paul Nieman (trombone sur 6-7), Mike Oldfield (guitares, pédales, mandoline, banjo, basse, harpe celtique, piano, synthé, vibraphone, percussions, marimbas, cornemuse, vocodeur et voix), Morris Pert (batterie sur 3), Maggie Reilly (vocale sur 1-2-4-8), Philip Todd (sax ténor sur 6-7), Raul d'Oliveira (rompette sur 6-7)

chronique

Avec QE 2, Mike Oldfield reprend un contrôle sur sa carrière et son orientation musicale en offrant un album d’une richesse sonore surprenante. Un album qui aurait pu suivre Incantations, mais classe oblige. Mike Oldfield s’entoure de musiciens chevronnés et d’un producteur ayant déjà œuvré avec Genesis afin de tailler un 6ième opus d’une musique toujours innovatrice pour l’époque, avec des guitares aux solos inimaginables et aux accords complexes dans une atmosphère traditionnaliste qui nous rapproche plus du vrai Oldfield.
Taurus I ouvre avec une belle guitare acoustique qui étale sa mélodie sur de fines percussions et les vocalises de Maggie Reilly. De mélodieux, le titre devient plus lourd et animé par de bonnes percussions pendant qu’Oldfield étale sa très grande connaissance des instruments à cordes. Titre complexe aux riffs lourds, mais à la poésie musicale aussi lyrique qu’éthérée, Taurus I exorcisme tous les démons retenus depuis Incantations avec un paradoxe musical qui épouse autant la violence que la tendresse. À cet égard, la flûte qui fait un duo à un piano sombre est d’une efficacité docile pour se terminer dans une folie Oldfieldienne où guitares, vocodeurs et synthés se chamaillent une structure qui paisiblement se terminera dans un élan folklorique que seul Oldfield est capable de placer. Sheba est une courte pièce à vocalises imprécises qui est accompagné d’un vocodeur moulant. Toujours entre deux rythmes, le titre peut être tout autant mélodieux qu’explosif, tout comme Mirage. Déluge de batterie sur synthé sobre, Conflict explose sur un amalgame de percussions et d’une guitare aux boucles circulaires. Le mouvement de flûte apporte un versant mélodieux qui étonne par les extrêmes musicaux qui sont légion sur QE2, notamment avec les trompettes Mexicaines insérées dans ce morceau au rythme très puissant. Tout à fait incroyable lorsque l’on sait qu’il s’agit d’une reprise de la Badinerie de Jean-Sébastien Bach.
Puisant dans le répertoire d’Abba, Oldfield livre une belle version d’Arrival qui étend ses harmonies sous des vocalises abstraites et de superbes jeux de guitares. Cute comme dirait ma fille, tout comme Wonderful Land qui charme avec des guitares à en plus finir sur une belle ballade inoffensive. La pièce titre est à l’image de Taurus I. Un beau crescendo musical débutant avec un clavier carillonné qui insuffle un air d’hiver, de nuits étoilées sous un ciel romantique qui rappelle Le Bal des Vampires. Nous foisonnons dans les terroirs d’Incantations, mais le titre est trop court pour en exploiter toute sa dimension. Et comme tout ce qui vit sur QE2, le morceau embrasse une structure explosive avec un clavier et des percussions pillonantes, le tout enrobé de superbes arrangements orchestraux et d’une guitare très agressive, la pierre angulaire de QE2. Percussions nourries et foisonnantes Celt est une ballade nerveuse à la guitare corrosive et aux voix indistinctes de Maggie Reilly. Un beau titre encore une fois nourri d’arrangements orchestraux forts équilibrés ajoutant ainsi de la profondeur sur bien des titres de QE2, qui se termine dans les odes d’une guitare acoustique poétique de Molly.
QE2 est un superbe album où guitares, percussions et arrangements orchestraux façonne un album puissant aux mille enchantements. Des petites pièces bien naïves, à d’autres plus complexes, la signature de Mike Oldfield y est indéniablement présente, signe que le multi-instrumentaliste Anglais a encore des surprises dans ses sacs. Le grand mystère est pourquoi un titre en l’honneur du paquebot royal?

note       Publiée le lundi 6 avril 2009

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    nicola Envoyez un message privé ànicola

    Ce n’est pas le plus kitsch de cette période, pourtant.

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    taliesin Envoyez un message privé àtaliesin

    Oh non, celui-là est tellement kitsch - dans le mauvais sens du terme, je n'y arrive vraiment pas... :-p

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    zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

    Cet opus foisonnant est un enchantement sur quasiment toute la durée.

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    AlainTernet Envoyez un message privé àAlainTernet

    Quel rabat-joie je fais parfois ! J'ai réécouté QE2 récemment et il est plutôt bien foutu, cet album. À dire vrai, seule Arrival m'agace et je me demande ce qu'il en serait si je ne savais pas que la pièce est signée Abba. Des préjugés qui ont la vie dure. En fait, QE2 me rappelle Exit de Tangerine Dream sur le plan du cheminement, les deux entités nous ayant habitués à des pièces de plus de 20 minutes. Comme pour nos « teutons chéris », si Mike avait ficelé le tout en deux longues pièces, nous aurions probablement crié au génie une fois de plus ! Mais les années 70 étaient déjà terminées et le prog était devenu un dinosaure que le New Wave voulait reléguer aux oubliettes !

    Ce serait chouette que Mike compose un concerto pour orchestre et guitare électrique. Une suite logique à son Music of the Speres ?

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    AlainTernet Envoyez un message privé àAlainTernet

    À mon avis, cet album est sous-estimé parce qu'il est « bipolaire ». J'aime beaucoup Taurus I, Sheba, Conflict, Mirage, QE2 et Celt. Toutefois, j'hésite parfois à le réécouter en raison de certains titres qui me plaisent moins (Arrival, Wondeful Land et Molly). Mais une fois le casque d'écoute sur les oreilles, c'est le bonheur ! Ça foisonne de textures denses comme je les aime. Et la guitare de Mike...

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