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The Cramps › Songs the lord taught us

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In the flat field      dimanche 11 décembre 2022 - 07:35
floserber      lundi 23 novembre 2009 - 15:59
Reflection      dimanche 18 octobre 2009 - 16:36
sergent_BUCK      mercredi 1 avril 2009 - 01:08
edenbeast      mardi 31 mars 2009 - 21:21
Solvant      mardi 31 mars 2009 - 21:06
Ultimex      jeudi 12 mai 2022 - 17:38
Dead26      vendredi 26 août 2016 - 17:02
Harry Dickson      lundi 17 juin 2013 - 16:27
novy_9      jeudi 27 septembre 2012 - 17:20
kranakov      jeudi 27 septembre 2012 - 15:51
NevrOp4th      dimanche 15 août 2010 - 15:36
Raven      mardi 30 juin 2009 - 04:54
fc      dimanche 14 juin 2009 - 18:57
canardo      mercredi 1 avril 2009 - 09:58
taliesin      vendredi 29 septembre 2023 - 19:53
Cera      lundi 6 février 2023 - 19:38
Aplecraf      jeudi 1 juin 2017 - 11:54

cd • 18 titres

  • 1TV Set [3:12]
  • 2Rock On The Moon [1:52]
  • 3Garbageman [3:37]
  • 4I Was A Teenage Werewolf [3:03]
  • 5Sunglasses After Dark [3:48]
  • 6The Mad Daddy [3:48]
  • 7Mystery Plane [2:43]
  • 8Zombie Dance [1:55]
  • 9What's Behind The Mask [2:05]
  • 10Strychnine [2:25] [Reprise des Sonics]
  • 11I'm Cramped [2:37]
  • 12Tear It Up [2:32]
  • 13Fever [4:17]
  • 14Bonus Tracks: I Was A Teenage Werewolf (With False Start) [4:48]
  • 15Mystery Plane (Original Mix) [2:41]
  • 16Twist And Shout [2:32] [Reprise des Beatles]
  • 17I'm Cramped (Original Mix) [2:37]
  • 18The Mad Daddy (Original Mix) [3:16]

informations

Produit par Alex Chilton - Enregistré au Sam C. Phillips Recording Studio, Memphis

line up

Lux Interior (chant), Poison Ivy Rorschach (guitare), Bryan Gregory (guitare), Nick Knox (batterie), Booker C (orgue sur "Fever")

chronique

  • rockabilly / trash punk > psychobilly

A circonstances exceptionnelles... Bon, je vais pas vous la faire en entier : Lux Interior est passé du statut de mort-vivant culte du psychobilly à celui de mort tout court. Ça fait chier. Comme disait un internaute fort avisé en ces pages : "quand Lux Interior est mort, j’ai pleuré toute la journée, quand Xenakis est mort, j’ai repris 2 fois de la Féta". Trêve d’âneries, dire que je n’avais pas envisagé cette chronique depuis longtemps serait mentir. On va donc laisser de côté la rubrique nécro qui pourtant leur va si bien, et célébrer comme il se doit la pulsation lubrique et râpeuse de cette musique, bel et bien immortelle, elle, en revanche. Dès TV Set, tout auditeur pourvu d’une paire d’oreilles en bon état de marche sera pris de palpitations spasmophiles, le cerveau suspendu au trémolo d’outre-tombe de Lux Interior, le battement de cœur réglé sur le tempo Moe Tuckerien primitif de Nick Knox, et le bas-ventre… laissez Poison Ivy, s’en occuper, elle sait y faire. Méfiez-vous, sa guitare coupe. J’en oublierai presque l’inénarrable Brian Gregory, un vrai méchant de comics, plus vrai que nature, lui aussi préposé au massacre à la six cordes. La formation classique des Cramps, qui se retrouvait là dans les studios de Sam Philips à Memphis (ceux de Presley et Jerry Lee Lewis) avec Alex Chilton, enfant du midwest le plus crasseux tout comme eux et ex-leader des Box Tops et de Big Star, grand laissé pour compte du rock s’il en est, qui allait ici prodiguer LE son qu’il fallait pour mettre en valeur une telle formation (pas de basse !). Le résultat ? 13 chansons que le seigneur leur a apprises. Plutôt le seigneur du bas que celui du haut, si vous voulez mon avis. "A classer dans Musique Sacrée" dit la tranche de la réédition cd. Une réédition bien cool (quoique forcément sacrilège à posséder, pour un groupe pareil) qui rajoute 5 prises alternatives au son égal à celui de l’album, avec en prime un aperçu des engueulades entre Alex Chilton et un Lux chaud bouillant, se transformant littéralement à loup garou en direct pendant une prise de I Was a Teenage Werewolf, à l’époque un peu dans la déchéance et la bouteille. Un parfait complément à l’ambiance de l’album. Mais qu’y trouve-t-on exactement, dans cet album ? Eh bien, le meilleur des Cramps, à peu de choses près : Il y a I’m Cramped, leur morceau emblématique, mais surtout Garbageman, véritable profession de foi et déclaration de guerre à l’intention des faux punks, qui avaient bien du mal à rivaliser avec la démence scénique du groupe, ici brillamment suggérée par des paroles cultissimes et un solo à se frapper la tête contre les murs. Les tubes immortels s’enchaînent ensuite : I Was A Teenage Werewolf donc, bluesy et lugubre, et accessoirement meilleur chanson jamais écrite sur la puberté (Blink 182 se chargeant de la puberté… des blaireaux), l’énorme Sunglasses After Dark (aaaaaaaaaahh i’m so shaaaaarp !!), plus noise et urgent que du Sonic Youth et le rockabilly pur de Mad Daddy, éructé jusqu’à l’épuisement par un Elvis branché sur 10 000 volts. Lui aussi venait de clamser, et pourtant ici, son cadavre n’avait jamais semblé aussi fringuant. Eboueurs nyctalopes, retourneurs de tombes, rôdeurs des vidéo-clubs et disquaires de l’amérique profonde, les Cramps étaient déjà connus comme des spécialistes de l’exhumation de séries Z des années 50 et collectionneurs de 45tours obscurs (ils disaient en avoir plusieurs pièces remplies jusqu’au plafond). Ils étaient - de l’avis de leurs fans qui le crient depuis bientôt 30 ans - un style de vie avant d’être un groupe. Référentiel jusque dans les moindres recoins cradingues et mal éclairés. D’où les vieux rocks oubliés déterrés ici à grand coup de pelles dans le cimetière des bacs à soldes : Rock It To The Moon, Tear it Up de Johnny Burnette, Strychnine des Sonics, et bien sûr le génial Fever de Little Willie John, popularisé par Presley, transcendant littéralement l’original. C’est une véritable nuit des mort-vivants… Pourquoi donc s’en faire pour un chanteur mort, puisque les Cramps se seront échinés à démontrer, toute leur carrière durant, que l’oubli et la mort n’on aucune importance tant qu’il existera des fous et des nerds pour tout traquer, tout récupérer, et tout célébrer, inlassablement. Précisons quand même : ce sont bel et bien les originaux des Cramps qui remportent la palme ici. Un légère baisse de régime sur la face B coûte à ce disque sa sixième boule, amplement méritée mis à part ce petit désagrément. Laissons le mot de la fin à Paul Rambali, auteur des excellentes notes de pochettes du non moins excellent livret, aux superbes photos : “It shivers and quakes, it slithers and crawls, and it throbs and it trembles. And I’m gone.”

note       Publiée le mardi 31 mars 2009

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Harry Dickson Envoyez un message privé àHarry Dickson

Les Chansons que Le Seigneur Nous a Enseignées sont toujours aussi bonnes.

Note donnée au disque :       
DOCPSYCHE Envoyez un message privé àDOCPSYCHE

chef d'oeuvre de psychobilly, en gros hasil adskins meets blue cheer, rien à jeter et surtout pas un disque revival, les cramps ont, en effet,inventé un sous genre à part dans la déviance sonore

novy_9 Envoyez un message privé ànovy_9

peut être que les Cramps n'on rien a voir avec les Ramones. perso j'adore tous les vieux Cramps et leur rock 50ies mais les Ramones et leur rock punk bourrin me soul un peu .. (bien qu'a une époque j'en ai eu 1 ou 2 à la maison) mah les 2 ne sont pas incompatible non plus !

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Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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C'est parce qu'on a des parts, on essaye d'influencer le marché.

(Ou alors c'est cette vieille histoire de subj machin, là, je me rappelle jamais comment on dit.. ectivité. Voilà, subjectivité. En passant, rien ne t'empêche de coller des 6 à tous les Ramones si ce n'est déjà fait. Note : ceci n'est pas DU TOUT un encouragement à pourrir les com' des Ramones en mode "ah ouais mais non bandes de larves vous comprenez rien", par contre. Mais vraiment pas, hein).

kranakov Envoyez un message privé àkranakov

Pourquoi encense-t-on les Cramps quand on casse si aisément du Ramones sur ce site ?

Autrement, petit chef d'oeuvre, effectivement - probablement le seul du groupe. Et la présence de Chilton n'y est sans doute pas pour rien.

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