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Schulze / Gerrard › Rheingold

  • 2008 • Spv SPV 306072 DCD • 2 CD

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Membre Note Date
snooky      jeudi 26 mars 2009 - 17:20
la sagesse du destin      mardi 10 février 2009 - 23:10
gkar02300      dimanche 8 février 2009 - 17:17
Gros Bidon      samedi 1 octobre 2022 - 17:04
AlainTernet      jeudi 22 avril 2010 - 23:59
Parabole      vendredi 22 mai 2009 - 01:18
Painkiller      lundi 4 mai 2009 - 02:17

6 titres - 131:18 min

  • CD1
  • 1 Alberich 24:54
  • 2 Loreley 39:35
  • CD2
  • 1 Wotan 10:03
  • 2 Wellgunde 14:56
  • 3 Nothung 11:20
  • 4 Nibelungen 31:27 (Bonus studio track)

informations

Enregistré lors du Festival Night of the Prog à Loreley, Allemagne, le Vendredi 18 Juillet

line up

Lisa Gerrard (voix sur Loreley et Wellgunde), Klaus Schulze, (EMU K4 Masterkeyboard & Sampler, Roland JD 800, EMS Synth A, Minimoog (Bj 1968) (w/ Moog Filterpedal + TC Electronic distortion Stompbox), Moog Voyager, Waldorf Wave, Roland Digital Mixing Desk, Mackie 19" Mixing Desk, Reverbs, Roland RSP 550 Delays, Quasimidi Polymorph Synths, Quasimidi Rave-o-lution 309 Drummachines, Access Virus A)

chronique

Du vendredi 18 Juillet au dimanche 20 Juillet se tenait le festival Night of the Prog à Loreley, Allemagne. Parmi les invités, il y avait Tangerine Dream et Klaus Schulze ainsi que Phish,Roger Hodgson, Barclay James Harvest et autres groupes dont la musique varie entre le rock et le progressif. Pour sa part, Klaus Schulze est accompagné par Lisa Gerrard.
C’est dans un tintamarre synthétisé que Maître Schulze ouvre son concert. Il est près de minuit. Alberich ouvre ses airs avec un synthé discordant qui alterne entre la folie hertzienne et la gare centrale. Schulze aime bien partir ses concerts de cette façon. De la cacophonie statique, qui se meurt dans le creux d’une vague synthétique, pour renaître sur un doux synthé aux mouvances éthérées, épousant à merveille les splendeurs d’une nuit tombante. Schulze introduit son orchestre, avec chœurs, virtuelle avec la patience d’un maestro aguerrit. Une chorale angélique sur un mouvement flottant et des arrangements orchestraux qui moulent à merveille une douce ambiance sereine, sur quelques effets sonores au doux parfum analogue. Faisant rêvasser sur les vieilles sérénades du créateur Allemand. Conquit, le public de Schulze suit patiemment la lente évolution d’Alberich qui commence à s’agiter vers la 11ième minute avec une séquence qui vrille en cercles hachurés, créant un effet d’hypnose sur un tempo à peine tempéré. Des cymbales bien timides éveillent un peu plus ses cercles ébréchés jusqu’à ce qu’une lourde batterie martèle un tempo lent, mais puissant. Du bon vieux Schulze servit à la sauce moderne avec des synthés aux arcs échotiques.
L’intro de Loreley est sereine. Schulze nous en met plein les oreilles avec un synthé rêveur qui épouse les errances des étoiles. De la grâce sur le bout des doigts qui nous rappelle un Schulze plus jeune, plus analogue. Cosmique et fragile, Loreley évolue comme une douce voix de sirène cosmique qui flotte dans un néant aux prismes irradiants afin d’introduire les superbes vocales de Lisa Gerrard. Au contraire de Farscape, la magie opère. La voix de Gerrard se fond admirablement aux arrangements tant vocaux qu’orchestraux de Schulze. Une splendide fusion qui évolue étonnamment vers un rythme séquencé névrotique et sautillant, supporté par la puissance vocale de Mme Gerrard. Du Schulze dynamique qui pousse la chanteuse Australienne jusqu’à ses limites avec de superbes mouvements animés, avoisinant presque la techno, sur de merveilleuses prouesses séquentielles (c’est en concert), animées de percussions à la Blackdance. Tout simplement superbe. Les 12 dernières minutes appartiennent à l’esprit de Farscape, tout comme Wellgunde d’ailleurs, mais c’est plus acceptable dans ce contexte plus mouvementé et fortement rythmique.
Grosses éructions électroniques, suivis d’une tornade d’un synthé aux boucles harmonieuses, Wotan perce la nuit avec une agressivité pulsatrice hypnotique, sur de belles séquences innocentes. Du Schulze audacieux et brillant qui fait un montage sonore tintamarresque sur des bribes mélodieuses, entourées de solos décapants. Synthé minimaliste qui revient en boucles sur de bonnes percussions, Nothung étale le talent de Schulze pour voyager dans les sphères de ses décennies. Plus près de sa période médiane, Nothung voyage allègrement sur un rythme qui transcende les étapes musicales de Schulez. On y retrouve des éléments de sa période analogue, digital et classique avec de beaux arrangements orchestraux. Un peu plus et on croirait entendre Harald Grosskopf à la batterie. Du pur Klaus Schulze. Nibelungen est un titre en prime sur le double coffret cd. Un long titre qui débute harmonieusement avec de douces voix éthérées qui épousent un mouvement très doucereux et fort mélodieux. St beau et prometteur. Je crois rêver, car j’ai un sentiment de beauté musical, tel que je l’avais vécu sur Mirage. Le mouvement progresse avec force, mais toujours en conservant sa douceur initiale. Le rythme léger, un cello embrasse les émotions volages vers la 10ième minute, là où Nibelungen devient plus abstrait que musical, mais toujours avec cette touche harmonieuse qui veille en arrière plan. Échantillonnages vocaux, flûtes, violons et violoncelles flottent dans ce décor cérébral, ajoutant les longueurs longtemps comprises et pardonnées au Maître Allemand. Vers la 23ième minute, Nibelungen vole plus haut avec de fines séquences qui déboulent sous un étrange cornet, maintenant intacte l’émotion des premiers instants et expliquant le sens des longueurs que Schulze aime exploiter. Un pur délice.
Bien voilà, certains diront que je me suis laissé emporter par ma trop grande passion pour ce musicien contemporain qui deviendra une légende dan quelques décennies, mais Rheingold est un pur chef d’œuvre. De la grande musique qui alterne entre les rythmes fous de Schulze et des approches d’une sensibilité qui se gagne avec la progression d’une vie. J’ai adoré chaque minute, même la planant Wellgunde qui prend une toute autre dimension dans ce concert de feu que Schulze a donné à Loreley, le 18 Juillet 2008.

note       Publiée le dimanche 8 février 2009

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Note moyenne        7 votes

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Gros Bidon Envoyez un message privé àGros Bidon

Déchainé le Klaus Schulze ! Je ne me souviens pas l'avoir entendu dans cet état avant Rheingold. Ceci dit il peut toujours y avoir des albums qui m’échappent. Par contre je ne suis pas très fan de la voix de Lisa Gerrard, elle manque d'originalité ici et certaines vocalises me semblent même ridicules. Après, l'australienne a peut être d'autres qualités que l'accompagnement d'une musique électronique qui se suffit à elle même. Si on revient à Klaus Schulze, je le trouve très inspiré et habile avec ses synthétiseurs. Il produits des sons assez inhabituels pour du Schulze tout en restant passionnants. Les rythmes sont rapides et efficaces, les enchainements judicieux et sophistiqués. C'est assez incroyable de créer une telle musique en live ! Je commande de ce pas le DVD pour voir ce que ça donne en vidéo.

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gkar02300 Envoyez un message privé àgkar02300

Le morceau Wotan est une autre version du morceau Schrittmacher paru chez Manikin l'excellent label de Mario Schönwälder

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AlainTernet Envoyez un message privé àAlainTernet

J'adore. À certains moments, c'est d'une infinie beauté ; à d'autres, ça déménage en grand ! Cette musique est céleste et lumineuse, avec juste ce qu'il faut de part d'ombre et de mouvements plus dynamiques. À mes oreilles, c'est un grand très grand album double. Plus je l'écoute, plus je l'apprécie, mais j'y ai mis du temps. Bref, je ne suis pas déçu de l'effort. Comme c'est beau, la rencontre de deux artistes au sommet de leur art et en osmose complète. Cinq boules.

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Kagoul Envoyez un message privé àKagoul

Excellent ! un peu déçu tout de même car on entends peu lisa gerrard sur l'ensemble du l'album. la plupart du temps c'est instrumental (95 % du temps ?)

snooky Envoyez un message privé àsnooky

Relativement "frustré" à l'écoute de Farscape, j'éprouvais une certaine appréhension en écoutant cet album.Non justifié, car Rheingold est excellent, surtout en raison de la puissance émotionnelle qu'il dégage d'une rare intensité.Ainsi Alberich d'une extraordinaire beauté et où KS fait preuve d'une étonnante maestria.Ainsi Loreley où LG se livre à une partie vocale remarquable en parfaite osmose avec KS, cette complicité qui fait si cruellement dans Farscape.Sans parler de Nibelungen, qui n'est pourtant qu'un bonus, qui glisse tout seul et distille un sentiment de calme et de paix totale. Un album hors du commun pour deux artistes hors du commun.Sublime et presque aussi intense que Kontinuum.C'est vous dire !

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