Vous êtes ici › Les groupes / artistesRRedshift › Turning Towards Us

Redshift › Turning Towards Us

cd • 5 titres • 54:59 min

  • 1The Love Of Nature13:40
  • 2The Last Thing We See2:41
  • 3Clan13:14
  • 4Happy Hour2:43
  • 5Turning Towards Us22:47

informations

Enregistré au Distant Sun Studios, entre Mars et Septembre 2008

line up

Mystère et boule de gomme :)

chronique

Le dernier album studio de Redshift remonte à 2004 avec Oblivion. Last, enregistré lors du Hampshire Jam 5 (2006) était la dernière parution du groupe Anglais. Le titre portait légèrement à la confusion; était-ce le dernier opus de Redshift? C’était plutôt un changement de cap. Tel un gros serpent, Redshift change de peau, mais garde toujours son appétit pour les gros rythmes puissants, lents, lourds. Le martèlement sourd qui faisait frissonner nos âmes est toujours présent. Il l’est en ouverture de The Love of Nature qui pulse dans un maelstrom d’effets sonores toujours aussi bigarré. Une nouvelle approche? Pas vraiment. On ne sort pas Redshift de Redshift. Donc The Love of Nature hésite sur de lourds bourdonnements aux effets sonores toujours Redshiftiens. Une ombre menaçante survol le morceau, comme une chaîne traîne sur les flancs de trottoirs. Pulsations lourdes, échotiques. L’ambiance est plus noire que jamais. Les cymbales s’amènent et bang! Grosse batterie sur un rythme pesant avec un synthé et ses solos en guise de guitare. Du rock électronique lourd et sombre qui se terre dans une finale flottante, lugubre comme Redshift nous y a habitués.
The Last Thing we See, tout comme Happy Hour, propose un contexte éthéré et drôlement serein pour du Redshift. Un passage flûté un peu comme du TD mellotronné des années 70. Clan est lourd, mais d’une lourdeur assommante à la King Crimson, avec de superbes solos qui déchirent une masse sonore dense et ténébreuse. Une structure qui altère ses rythmes sur des passages tantôt innocents, tantôt sans pitié pour les oreilles. Le sombre qui embrasse le candide. Il y a de superbes passages où une guitare crache des riffs infernaux sur un synthé violent et des séquences en cascade. Les oreilles parviennent difficilement à cerner tout ce bouillon sonore qui éparpille ses lourdeurs aux travers de brefs passages plus doux. Un gros titre pesant comme Turning Toward Us qui démarre dans la plus pure tradition Redshiftienne. Vent lourd et menaçant qui hurle comme du métal en douleur. Des chœurs sombres et angéliques survolent une dévastation qui colle à l’esprit. Le monde de Redshift est sordide et nuance ses couleurs et ses émotions à l’aide de ses séquences et synthés. D’ailleurs une fine séquence émerge candidement de cette noirceur. Une comptine à la Friday the 13th, mais maquillé machiavéliquement de la pureté du malin. La séquence ourle d’un minimalisme intriguant, l’écho multipliant le tempo. Une nouvelle tangente se dessine, approchant la névrose hypnotique dans une brumeuse sombre qui oscille sur un mellotron moulant. Plus sombre qu’intense, Turning Toward Us progresse dans un univers pulsatif et bourdonnant avec un merveilleux paradoxe oriental qui se déguste à fond les oreilles. Un superbe titre exploité avec finesse qui étonne par son évolution et qui atteint une forme de sérénité, toujours aussi sombre, dans une finale aussi lugubre que son intro.
Redshift ouvre un nouveau chemin à la MÉ. Une MÉ lourde et musicale avec une bonne touche de progressif. Un virage audacieux, Turning Toward Us est le plus sombre et le plus endiablé des opus du groupe de Mark Shreeve, tout en possédant une approche plus musicale que les œuvres antérieures de Redshift. Donnant une MÉ sombre et progressive qui s’apparente à la période noir de King Crimson, mais avec un niveau musical plus élevé. Du grand Redshit, le meilleur à date. Excellent...Il vous le faut.

note       Publiée le samedi 7 février 2009

dernières écoutes

    Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Turning Towards Us" en ce moment.

    tags

    Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Turning Towards Us".

    notes

    Note moyenne        2 votes

    Connectez-vous ajouter une note sur "Turning Towards Us".

    commentaires

    Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Turning Towards Us".

    Charles Pasqua Envoyez un message privé àCharles Pasqua

    superbe album mais pour ce groupe ça commence à devenir une habitude et la chronique retransmet bien l'atmosphère à l'écoute même si je ne sais pas ce qu'est une "pulsation échotique" enfin du moins je crois voir l'image en écoutant et effectivement c'est une des marques de fabrique du groupe d'étendre des tapis de séquences à l'épaisseur analogique bien confortable sur lesquelles on se sent agréablement installé même si ce qu'on observe n'est pas là pour nous détendre les nerfs, les stridences, effets nauséeux et autres lourdes percussions griffant le paysage. Un opus surement plus sombre et tourmenté que ses prédécesseurs mais pas moins réussi

    Note donnée au disque :       
    ForceMajeure Envoyez un message privé àForceMajeure

    Je ne peux que confirmer : Turning towards us ne ressemble par aux 1ers Redshift. Seul le dernier morceau ressemble à Halo, qui lui même semble inspiré de Cristal Lake sur Mirage. Sur les 1er et 3ème morceaux (les 2 et 4 ne sont que des transitions. Sympas tout de même) on sent l'influence de Boddy (même si la line up est un mystère, il doit bien y avoir sa part non ? :o) avec des percussions à foison. Un très bon album.

    Phaedream Envoyez un message privé àPhaedream
    avatar

    Juste observation. En vieillissant Redshift s'éloigne des lourdeurs fantomatiques de Phaedra, pour créer sa propre lourdeur, harmonieuse, spectrale et assez animée.

    grinningFace Envoyez un message privé àgrinningFace

    C'est très bon tout ça!!! Je trouve que Redshift semble effectivement s'éloigner (quoique) des sonorités évoquant le TD des meilleures heures pour rebondir sur des rythmes et des boucles qui ne sont pas sans me rappeler les meilleures BO de Carpenter surtout "The love of Nature" et la petite ligne mélodique de "Turning Towards Us". Cette dernière "...Une comptine à la Friday the 13th..." ? Non, non,Phaedream, c'est "le village des damnés" ;-). Et vu que c'est Mark "Assassin" Shreeve qui doit piloter ça me surprend pas. En tout cas, le mix "Tangerine Dream / Carpenter" avec un plus très classe.

    Note donnée au disque :       
    gkar02300 Envoyez un message privé àgkar02300

    Le morceau titre vaut un gros 6 boules.....excellent