Vous êtes ici › Les groupes / artistesAAphrodite's Child › 666

Aphrodite's Child › 666

  • 1972 • Vertigo 6673 001 • 2 LP 33 tours

détail des votes

Membre Note Date
Vilain Barbu      vendredi 26 janvier 2024 - 11:21
Demonaz Vikernes      mardi 10 janvier 2023 - 17:07
asharak      samedi 21 mai 2022 - 21:08
SEN      vendredi 15 janvier 2021 - 12:39
22goingon23      mercredi 7 janvier 2015 - 15:00
taliesin      mardi 18 décembre 2012 - 16:04
Gucguck      lundi 24 janvier 2011 - 21:38
sgt.Toupie      jeudi 21 octobre 2010 - 21:16
reno      lundi 2 août 2010 - 23:14
Raven      vendredi 6 février 2009 - 23:59
Aladdin_Sane      dimanche 16 janvier 2022 - 18:58
Procrastin      mercredi 14 avril 2021 - 23:19
Dun23      mercredi 14 avril 2021 - 12:21
zugal21      jeudi 30 mai 2019 - 09:07
cantusbestiae      lundi 25 juin 2018 - 12:25
fc      dimanche 10 juin 2018 - 11:04
Dariev Stands      lundi 20 juillet 2009 - 15:40
Crime      mardi 17 février 2009 - 19:16
gkar02300      dimanche 8 février 2009 - 17:22
edenbeast      vendredi 6 février 2009 - 16:46
Nicko      samedi 24 juin 2023 - 00:43
DesignToKill      dimanche 23 mars 2014 - 14:18
sog      vendredi 6 février 2009 - 20:32

lp 1 • 16 titres

  • Face 1
  • 1The System
  • 2Babylon
  • 3Loud, loud, loud
  • 4The Four Horsemen
  • 5The Lamb
  • 6The Seventh Seal
  • Face 2
  • 7Aegian Sea
  • 8Seven Bowls
  • 9The Wakening Beast
  • 10Lament
  • 11The Marching Beast
  • 12The Battle of the Locusts
  • 13Do It
  • 14Tribulation
  • 15The Beast
  • 16Ofis

lp 2 • 8 titres

  • Face 3
  • 1Seven Trumpets
  • 2Altamont
  • 3The Wedding of the Lamb
  • 4The Capture of the Beast
  • 5
  • 6Hic et Nunc
  • Face 4
  • 7All the seats were occupied
  • 8Break

informations

Enregistré à Europasonor à Paris – Produit et arrangé par Vangelis Papathanassiou Ingé-son : Roger Roche – Assistant : Jean-claude Conan – Coordination de la production : Gerard Fallec – Passait par là : Giorgio Gomelsky – « This work was recorded under the influence of ‘SAHLEP’ »

line up

Vangelis (Vangelis Papathanassiou (Composition, piano, orgue, flute, percussions, vibes, backing vocals, ‘various others’)), Demis Roussos (basse, chant, backing vocals), Lucas Sideras (Batterie, backing vocals, chant sur ‘the beast’ et ‘break), Silver Koulouris (guitars, percussions), Harris Halkitis (basse, saxophone tenor, congas, backing vocals), Michel Ripoche (Trombone, saxophone ténor sur ‘babylon’ et ‘hic et nunc’), John Forst (narration), Yannis Tsarouchis (texte en grec), Irene Papas (vocaux hystériques sur ‘~’), Costas Ferris (écriture des textes)

chronique

Aphrodite’s Child sur guts ? Et comment ! 666, de Aphrodite’s Child, s’il vous plaît. J’ai pas pu me retenir jusqu’au premier Avril, ça aurait sûrement fait croire à une farce. Ce disque, jusqu’à ce que je rassemble mon courage pour l’écouter, m’avait considérablement effrayé, non pas par son concept diabolique (L’apocalypse de Jean chantée par Demis Roussos, et ce n’est pas une blague du Kamoulox), mais bien par le déluge de guimauve et de claviers ronflants que je m’apprêtais à recevoir, sûr de mon équation « Rain and Tears + concept fumeux = au feu les pompiers ». Je craignais le désastre, l’album ambitieux et totalement dépourvu des arguments choc des progueux anglais où même italiens de la même époque. J’en oubliais la réputation de qualité du label Vertigo à ses débuts… Les seuls qui autorisèrent la propagation à grande échelle de l’imagerie satanique de Black Sabbath à l’époque… Il était donc logique qu’ils soutiennent ce projet un peu cinglé. Et ils ont eu raison. Car Aphrodite’s Child avait une sensibilité bien trop pop pour se lancer dans de grandes envolées techniques que le groupe n’aurait de toutes façons pas pu assumer (sauf son leader, Vangelis). Résultat, on tient là un double album concept bien plus proche des Who de la même époque que du genre progressif… Ecoutez l’ouverture coup de poing, Babylon, pour vous en convaincre. Ça ne vous rappelle pas Pinball Wizard ? Cette gratte sèche surexcitée, cette dynamique… Pourtant, dans les structures, on est aussi loin du progressif que du rock classique… On est quelque part dans un espace interlope, tout à fait singulier, qui doit beaucoup aux arrangements de Vangelis, qui montre ici un talent incomparable pour les atmosphères inquiétantes et évoquant la religion. Le groupe fait mouche systématiquement pour l’installation d’ambiances dès les premières secondes de chaque morceau : orientalisme hippie (The Seventh Seal), lente expiation ambient au purgatoire (Aegian Sea, vénéneux et fascinant) ou encore paysage de désert métaphysique à la Dali avec The Four Horsemen, une tuerie en règle où Demis Roussos chante comme un dieu un texte malsain, avant de partir dans des « Pa pa pa, papa padalala » qui désamorcent parfaitement la grandiloquence de l’ensemble… Si tout l’album semble évoquer en filigrane un sujet grave (Altamont, la stupidité du genre humain et surtout la puissance terrifiante de la foule), il y a toujours une once de dérision qui traîne quelque part, comme sur ce Hic et Nunc tout droit sorti de Hair, la comédie musicale – en guise d’hommage à la maxime flower power : Be Here Now. Cela dit, l’atmosphère s’épaissit et devient bestiale dès The Marching Beast, qui annonce le début des hostilités instrumentales… à partir de là, chaque instrumental est annoncé par une voix mécanique, sans pause dans la musique, et l’effet est saisissant : tout s’enchaîne avec brutalité et déferlement de batterie aux sabots plombés (Do It). Silver Koulouris, le gratteux, n’est pas en reste, la preuve sur les nombreux solos brûlants qui parsèment ce disque (Aegian Sea, ce son !), où le déluge d’accords psychés en diable de titres comme The Lamb. Le seul reproche qu’on pourrait faire à cet album, finalement, c’est de ne pas nous faire entendre plus souvent le chant de Demis Roussos, qui, croyez-le ou pas, est juste d’une efficacité et d’une beauté hallucinante… Une voix presque féminine, au timbre étrange, asiatique, qui joue ici le rôle de l’oracle annonçant la grande tribulation, période de tourments intense précédent le jugement dernier. Il joue les muezzins messianiques sur Lament, mais incarne surtout le pendant efféminé de Roger Daltrey sur les énormissimes Babylon et The Four Horsemen, et c’est bien connu, le diable est androgyne. Le reste des voix du disque est malheureusement assuré par des spoken words comme Hawkwind le fera plus tard… Il s’agit de la bible, après tout. Mais si vous voulez mon avis, cela est plus à mettre sur le compte du partage en couille de l’album au fur et à mesure qu’on y avance… 666 est un album progressif… Progressif dans la défonce. Ça commence concis, soft, et plein de bonnes intentions (Le très hippie Loud, Loud, Loud), et petit à petit, ça dérape, dès le milieu de la deuxième face avec Tribulation (mais qu’est ce que c’est que ça ??) et un The Beast complètement débilos chanté par le Ringo Starr du groupe en mode délire potache. La peinture de la pochette intérieure, étrangement troublante, illustre tout à fait la dégénérescence entendue ici. Le deuxième disque a sûrement été entièrement réalisé sous acide. Les salauds y ont placé un morceau interminable judicieusement baptisé du signe de l’infini sur lequel Irene Papas vient nous jouer un numéro de possédée par le démon assez éprouvant, oscillant entre l’orgasme débridé, la folie et l’accouchement… Sans compter que le groupe s’écarte un peu des écrits pour évoquer Altamont, ce qu’ils étaient peut-être bien les premiers à faire depuis la tragédie… La dernière face frise presque le foutage de gueule puisque les musiciens, sans doute trop usés par les orgies pour continuer, ont foutu un espèce de medley de tout l’album sur All the Seats Were Occupied (ce titre est LOUCHE), façon montage de bandes… Ca prend les 3 quarts de la face (posé sur une jam visiblement écartée du disque, à l’origine), et ça a déjà été fait de manière plus concise et efficace par les United States of America. Ils n’ont même pas pris la peine de composer du remplissage (sans doute facile pour Vangelis), mais nous laissent tout de même sur une pop song en hommage à leur style des années 60, ainsi qu’un adieu du groupe. Ainsi ce termine ce projet gargantuesque, élaboré pendant 3 ans par Vangelis tandis que le groupe écumait les salles avec un remplaçant à l’orgue, enregistré « sous l’influence du Sahlep » (une boisson turque à base de lait), et censuré dans de nombreux pays (entre la bible, les cris obscènes d’Irène Papas et le Sahlep, que tout le monde avait pris pour une nouvelle drogue super dangereuse, il y avait l’embarras du choix !). Résultat : gouffre financier ! Bref, un album aux ambiances mystiques tuantes et pas boursouflé une seule seconde, farci de tubes sur le premier disque, indispensable pour qui n’est pas allergique au son de ces années-là.

note       Publiée le vendredi 6 février 2009

Dans le même esprit, dariev stands vous recommande...

Hawkwind - Doremi Fasol Latido

Hawkwind
Doremi Fasol Latido

Peut-être aimez vous le space rock sans le savoir...

The United States Of America - The united states of america

The United States Of America
The united states of america

Pour le medley final, bien moins gratuit et anodin chez the USA

dernières écoutes

Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "666" en ce moment.

tags

Connectez-vous pour ajouter un tag sur "666".

notes

Note moyenne        23 votes

Connectez-vous ajouter une note sur "666".

commentaires

Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "666".

Vilain Barbu Envoyez un message privé àVilain Barbu

Incroyable ! Personnellement, je trouve qu’il n’y a rien à jeter, que ce soit Infinity ou All The Seats Were Occupied, je rentre complètement dedans !

Note donnée au disque :       
SEN Envoyez un message privé àSEN  SEN est en ligne !

Le top 1972 était déjà un des plus chaud à établir, j'ai dû virer le Bird of Fire de Mahavishnu Orchestra pour le garder !

Message édité le 29-10-2022 à 16:17 par SEN

Note donnée au disque :       
Nicko Envoyez un message privé àNicko
avatar

SEN> donc vas-y, supprime-le de ton top 71 ;)

Note donnée au disque :       
SEN Envoyez un message privé àSEN  SEN est en ligne !

Enregistré en 1970/1971 mais sortie en 1972 effectivement !

Note donnée au disque :       
Nicko Envoyez un message privé àNicko
avatar

Changement d'année de sortie modifiée. Passage de 1971 à 1972... Modifiez vos TOP ;)

Note donnée au disque :