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Lisa Gerrard › The silver tree

  • 2007 • Naïve NV 812311 • 1 CD

13 titres - 61:44 min

  • 1/ In exile
  • 2/ Shadow hunter
  • 3/ Come tenderness
  • 4/ The sea whisperer
  • 5/ Mirror medusa
  • 6/ Space weaver
  • 7/ Abwoon
  • 8/ Serenity
  • 9/ Towards the tower
  • 10/ Wandering star
  • 11/ Sword of the samurai
  • 12/ Devotion
  • 13/ The valley of the moon

informations

Enregistré et produit par David Badrick et Lisa Gerrard. The sea whisperer, space weaver et serenity : enregistrés et produits par Michael Edwards et Lisa Gerrard

Lisa Gerrard

chronique

Si "Immortal memory" semblait se refuser à exploiter les capacités les plus éclatantes de Lisa Gerrard, à la recherche d'une suffisance plus essentielle, "The silver tree", bien plus radicalement encore, nous montre une artiste du dénuement, du silence, de l'aridité. La voix est rare, les mouvements mélodiques sont d'une lenteur extrême, la musique n'est qu'une succession presque immobile de notes seules et profondes, exprimées en une nappe grave et morne. Une longue méditation sonore aux frontières du rien, une rumeur sourde et abyssale, océanique, insondable, au dessus de laquelle l'artiste va régulièrement et lentement ouvrir quelques harmonies diaphanes, spirituelles et apaisées, des voiles de cordes synthétiques soyeuses et transparentes, des vocalises dépouillées et sahariennes, qui s'élèvent avec clarté sur cet infrasilence avec l'intensité énorme et tranquille d'un tout premier matin à la surface d'une planète, endormie depuis la nuit des temps. Ce disque n'est que ça : une nuit fondamentale, dans laquelle s'éveille régulièrement une promesse d'aurore; plus intangible, plus insaisissable, plus infinie que ne le serait l'aube elle-même. L'expérience Lisa Gerrard est désormais totalement désincarnée. Les très rares percussions sont ouvertement synthétiques, depuis les quelques grondements glauques indus qui habitent au loin ce désert de roches noires en passant par le beat sobre et technoïde d'un "Towards the tower"; le titre est un symptôme : ce disque est aussi vivant qu'un arbre de metal. Pourtant l'extase est là... l'espace, la lumière... la justesse des quelques mouvements et densités de cette heure prisonnière du silence, les très subtiles variations du matériau sonore, les harmonies lumineuses qui s'entrouvrent et se referment, cette pulsation cachée sous la lenteur des résolutions mélodiques... on est hors du temps, comme un spectateur qui chercherait à percevoir les mouvements millénaires des planètes entre elles. Un disque qui donne la sensation que le silence véritable, effrayant, total, naît du son; un disque presque immobile, une oeuvre parmi les quelques unes, qui ont réussi à s'approprier l'atroce ampleur du vide.

note       Publiée le samedi 24 janvier 2009

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    commentaires

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    SEN Envoyez un message privé àSEN

    Il est sympa ce disque, bien plus que tout ce qu'elle sortira après... Ces derniers albums sont assez pénibles à écouter !

    Message édité le 26-08-2022 à 18:53 par SEN

    Note donnée au disque :       
    julius_manes Envoyez un message privé àjulius_manes

    Un peu trop "contemplatif" à mon goût, mais quelle voix!

    Note donnée au disque :       
    zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

    Il ne perd rien de sa majesté tandis que les années passent

    Note donnée au disque :       
    Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

    Un album superbe en ce qui me concerne. Très minimaliste, mais si prenant.

    Note donnée au disque :       
    nowyouknow Envoyez un message privé ànowyouknow

    au moins elle sort des albums elle, quel gachis de pouvoir écouter liz fraser que sur les albums des autres depuis la fin de cocteau twins...