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Ron Boots › Mea Culpa

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AlainTernet      mercredi 16 décembre 2009 - 17:53

7 titres - 75:00 min

  • 1 Mea Culpa I 19:09
  • 2 08:00 Sunday Morning 9:59
  • 3 The Roses in my Life 9:04
  • 4 Mea Culpa II 14:42
  • 5 For Does 9:42
  • 6 Quick Silver 6:07
  • 7 The Roses in my Life (Instrumental) 6:58

informations

Pour en savoir plus sur Ron Boots et entendre des échantillons sonores, visitez le site de Groove (http://www.groove.nl/) ou le site de Ron Boots au lien suivant; http://ronboots.groove.nl/

line up

Ron Boots: Claviers, synthé, séquenceur et FX Harold v.d. Heijden: Percussion sur Mea Culpa 1 Michel van Osenbruggen : Effets sonores sur Mea Culpa 1

Musiciens additionnels : Synth.NL

chronique

Toute une belle surprise que ce dernier album de Ron Boots. Mea Culpa est un opus finement fignolé. Un album riche en sonorité et en atmosphère qui nous transporte, tantôt dans un univers romanesque, tantôt dans un paradoxe musical étonnant avec des séquences aux mouvements aléatoires, des solos écorchés, des complaintes synthétisées saisissantes et des effets sonores panachés qui baignent dans une ambiance bien au-delà du cosmique habituel à la MÉ.
Le tout débute avec Mea Culpa I et sa fine onde enveloppante qui initie un mouvement épique scindée en 2 parties. Une belle ligne morphique et rêveuse qui navigue parmi des épaves sonores aux effluves analogues, jusqu’à ce qu’une basse fasse ondule lentement le tempo. Une séquence scintillante moule une mélodie hypnotique de ses accords minimalismes. Graduellement Mea Culpa I prend forme. Les effets sonores affluent et envahissent ce tempo légèrement sensuel qui se dandine dans un univers astral. Étrangement beau et délicieusement étrange, Mea Culpa I progresse dans d’étranges souffles sidéraux, truffés des voix rauques à peine perceptibles, parmi un synthé lancinant. La progression est étonnante. De longues complaintes synthétisées hurlent dans une atmosphère aux nombreuses sonorités bigarrées, créant une ambiance hors du commun. Des cymbales papillonnent de leurs ailes métalliques, ouvrant la voie à des percussions qui initient un tempo plus lourd sur une séquence plus cristalline. Cette rythmique inattendue frôle la cadence de Klaus Schulze sur Body Love. Un très bon morceau qui fractionne son rythme, visitant des sphères plus douces, d’autres plus endiablées, sous des séquences minimalismes aux soubresauts nerveux et de solides percussions qui nous poussent vers une finale aux solos aussi nuancés que l’évolution rythmique de Mea Culpa I.
La 2ième partie offre une intro atmosphérique plus lourde et sombre. De légers arpèges flottent à travers un bourdonnement sinueux et un mellotron légèrement flûté. Des séquences aux éclats chaotiques instaurent un rythme imprécis dans une pesanteur cosmique hostile. Moins poétique que la partie I, Mae Culpa II n’en demeure pas moins attirante avec son approche analogue et ses synthés sombres qui voltigent dans un maelstrom ambiguë, avant de fondre sur des séquences névrotiques lourdes, créant un rythme nerveux ceinturé de beaux solos. Un rythme qui progresse avec des mouvements séquentiels additionnels qui gravitent autour d’un synthé plus lyriques et harmonieux, gardant toujours une porte ouverte sur sa lourdeur atmosphérique.
Entre ses 2 parties, on retrouve 08:00 Sunday Morning et ses synthés apocalyptiques qui claironnent dans un univers truffé d’effets sonores caustiques. Un beau titre qui se dandine sur une superbe séquence mélodieuse. Une mélodie hypnotique dans un univers à la Blade Runner, où des voix célestes sont cernées par un synthé circulaire ainsi que des ondes réverbérantes et menaçantes. Une étrange litanie traînante qui explose de bons solos avec des séquences aux sonorités évolutives, mais toujours mélodieuses. Un titre riche en atmosphère, comme partout sur Mea Culpa, tout comme le doucereux For Does et son approche violonée. The Roses in my Life est en deux volets, l’un avec les vocales de Ron Boots et l’autre instrumental. Un titre lent au tempo hypnotique aux sonorités de percussions claquantes. La séquence est superbe et rappelle le côté mélodieux de Vangelis. Synthé et ondes spectrales dans une ambiance moulante, The Roses in my Life évolue doucement avec des percussions de plus en plus martelantes, ajoutant un brin de sensualité sous de légers effets à peine audibles de ‘’tchick e tchack’’. Un monde musical au paradoxe étonnant, comme un peu tout ce que l’on entend sur Mea Culpa. Mis à part Quicksilver et son beat endiablé. Du funk électronique avec des échantillonnages vocaux suggestifs garni de bons solos agressifs.
Avec ce 33ième album Ron Boots continue d’étonner, au grand plaisir de ses nombreux fans ainsi que des amateurs de MÉ et de musique contemporaine. Mea Culpa est un superbe album où la symbiose ambiance et rythme se fait dans un charme musical absolu. Ron Boots offre un 70 minutes de musique émotive, dépeignant la profondeur du musicien Hollandais. Une gâterie pour les oreilles.

note       Publiée le mardi 20 janvier 2009

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    AlainTernet Envoyez un message privé àAlainTernet

    J'aime beaucoup cet album. La remarque en ce qui concerne la ressemblance entre Mea Culpa I et Body Love de Schulze est tout à fait pertinente. Ceux qui apprécient Mea Culpa devraient aussi se procurer Acoustic Shadows, qui remonte à 2006 et qui offre des textures et des ambiances similaires à celles de Mea Culpa. Ma seule réserve a trait à The Roses in My Life qui ne m'atteint pas en dépit de sa beauté. Enfin, Mea Culpa II est à mes yeux le point culminant de cet album.

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