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Popol Vuh › In Den Garten Pharaos
informations
Baumberg Church, Bavière, Allemagne, 1970
line up
Florian Fricke (moog, orgue, piano, synthétiseur), Frank Fiedler (synthétiseur), Holger Trülzsch (percussions)
chronique
Si les plus dubitatifs avaient du mal à pleinement saisir les prémices d'une dimension spirituelle sur la première réalisation de Popol Vuh, "In Den Garten Pharaos" devrait sans peine les aider à en capturer l'essence même. Fricke reconduit pour la seconde et dernière fois la même formule de groupe avec, à ses côtés, le percussioniste Holger Trülzsch et le claviériste Frank Fiedler. Comme ce fût déjà le cas pour "Affenstunde", l'album s'articule autour de deux longues pièces. La première donne son titre à l'album et jouit d'une aura méditative et apaisante de circonstance, portée par les flots d'une musique tout en densité de textures diverses qui évolue comme le reflet des nuages qui se miroite dans les eaux profondes du Nil. Les interventions mesurées des percussions viennent donner au morceau son côté pittoresque. Moog, synthétiseur, et piano électrique génèrent quantité de sons aux colorations distinctes, parfois évocatrices d'une certaine forme de torpeur. Ces brêves interventions donnent le ton pour la longue exposition suivante. Sur "Vuh", la tension est omniprésente, principalement en raison d'un orgue monumental qui nous guide pendant plus de vingt minutes dans les dédales d'un paysage hanté où chacun y projètera les fruits de sa propre imagination. Quelle qu'en soit la nature qu'on lui prête, quelle que soit le cadre qu'on lui délimite, cette pièce résonne comme un appel aux vertus transcendentales. La fascination exercée par l'au-delà génère aussi son lot d'inquiétude et d'effroi. Aussi cela ne se fait pas sans mal ; attiré par la lumière, intrigué, curieux face à l'inconnu, mais quelque peu tétanisé par la crainte qu'il inspire, c'est sans défense que nous nous avançons dans ce temple seulement connu des dieux. SPV qui a réédité l'album en 2004 nous gratifie de "Kha-white Structures", bonus en deux parties qui nous fait découvrir un Popol Vuh beaucoup plus expérimental.
note Publiée le dimanche 4 janvier 2009
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commentaires
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- ProgPsychIndus › Envoyez un message privé àProgPsychIndus
Je viens de découvrir un groupe krautrock qui me rappelle vraiment certains Popol Vuh, surtout leur côté ambiant mystique. j'ai pris une claque ! Le groupe "Between" peut-être que certains les connaissent déjà ? Les albums Dharana et And The Water Opened sont géniaux.
Message édité le 02-03-2024 à 02:35 par Progpsychindus
- Note donnée au disque :
- Demonaz Vikernes › Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes
Vuh est un véritable monument de musique électronique.
- Note donnée au disque :
- Demonaz Vikernes › Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes
Pas un gros fan d'Affenstunde, mais ce deuxième album est vraiment bon, surtout VUH, quelle pièce !
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- Fryer › Envoyez un message privé àFryer
Ouais, l'OST de Aguirre est vraiment une grosse partie de l'ensemble de l’œuvre. D'ailleurs quand je m'écoute l'album c'est avec les images du film que je lui trouve un intérêt.
- E. Jumbo › Envoyez un message privé àE. Jumbo
La BO d'Aguirre est plus proche de cet album oui, en plus éthéré effectivement, y a pas le côté néoclassique/musique de chambre d'après. Une BO vraiment superbe dans le film d'ailleurs (surtout dans la scène d'introduction avec les lamas et tout), mais qui perd pas mal de sa force écoutée à part (c'est vraiment TRÈS éthéré, au point qu'on se demande parfois si on a pas coupé le son).
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