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Popol Vuh › Affenstunde
informations
Bavaria Music Studio, Munich, Allemagne, 1969
line up
Florian Fricke (moog, synthétiseurs), Frank Fiedler (synthétiseur), Holger Trülzsch (percussions)
chronique
Ce premier album du groupe de Florian Fricke a deux mérites : d'abord, celui d'introduire Popol Vuh dans le paysage de la musique pop ouest allemande, au point de redéfinir celle-ci ou, tout au moins, lui apporter quelques nuances essentielles. Ensuite d'être historiquement considéré comme le premier disque de cette même scène à utiliser de manière intensive le synthétiseur Moog. Un détail me direz-vous. Sauf que à considérer les supposés précurseurs de l'électronique, Kraftwerk et Tangerine Dream en tête, voilà une information qui remet quelque peu les choses en perspective... Baptisé Popol Vuh en hommage au célèbre texte maya qui relate la création du monde, c'est tout naturellement que Fricke y laisse transparaître son approche fondamentalement mystique, une démarche très singulière, à l'opposé des expérimentations pures et dures menées par certains de ses compatriotes, sans commune mesure non plus avec les relans psychédéliques et space rock que traîneront longtemps avec eux des formations comme Amon Düül II ou Ash Ra Tempel. "Affenstunde" permet à Popol Vuh de se créer déjà sa propre niche, faite d'une musique dont la première des qualités est sa dimension méditative, chose qui, très vite, les poussera à collaborer intensivement avec le réalisateur Werner Herzog pour l'illustration sonore de ses films. L'album est divisé en deux longues suites : les atmosphériques "Ich Mache Einen Spiegel", découpé en trois parties dont seule la seconde se focalise sur les percussions ("Dream Part 5"), et, bien sûr, la plage titre. Un seul groupe à l'époque partage cette même fascination pour les musiques transcendentales et les rythmiques indigènes, c'est le Third Ear Band de Glen Sweeney. Ce premier disque de Popol Vuh s'inscrit sans complexe dans la même lignée, même s'ils vont assez rapidement s'employer à rapidement redéfinir leur identité en étoffant leur son sur les publications suivantes.
note Publiée le dimanche 4 janvier 2009
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- taillesque › Envoyez un message privé àtaillesque
Ce disque est réellement un témoignage émouvant des premiers explorateurs musicaux. Florian Fricke fait partie de ceux qui ont défriché les possibilités infinies du Moog. "Affenstunde" en est le premier carnet de voyage. Sans mélodie aucune, mais avec un esprit curieux d'errance immobile, la tête dans le cosmos et les yeux pleins de rêves.
- Note donnée au disque :
- snooky › Envoyez un message privé àsnooky
En 1970 , le synthétiseur en n'est qu'à ces balbutiements.Et certains sont déjà fascinés par le "monstre"comme Florian Fricke, fondateur de Popol Vuh qui va presque se ruiner pour en faire l'acquisition.La musique elle, se veut plus contemplative que constructive.Comme un môme subjugué par un nouveau jouet.A défaut,ce disque aura un grand mérite ; celui d'ouvrir de nouveaux horizons, de créer des brèches dans lesquelles vont s'engouffrer pas mal d'artistes.Et la musique électronique y gagnera ses lettres de noblesse.En ce sens Affenstunde est essentiel.Un vrai disque de pionner, d'aventuriers des sons.
- Note donnée au disque :
- mangetout › Envoyez un message privé àmangetout
Comme celui de Richard Pinhas, c'est McCartney qui lui a vendu, à peu de chose près la même année vers 1973/74. A l'époque il n'y en avait pas beaucoup en circulation de ce genre de bête (le prix !).
- aur › Envoyez un message privé àaur
en effet, c'est le contraire, Florian a vendu son moog à Klaus Schulze.
- Note donnée au disque :
- empreznor › Envoyez un message privé àempreznor
qu'attend elle pour debarquer sur guts? Elle aurait du elle César, elle ne fut que pompée (et sous-estimée)