Guts Of Darkness

Le miasme. Au fond de la cuve radioactive de 'Devious Destiny', il restait un miasme gluant et profondément nauséabond qui n'a pas eu envie de muter. Il s'est répandu, étalé et a juste englouti ce qui passait par là - fourmis, innombrables mouches bleues, rats - a absorbé leurs chairs, a fait fondre le sol et a continué sa route vers les enfers - anfin d'infecter les eaux du Styx. Et tu les bois, ces eaux acides et toxiques, parce qu'elle te coulent dans les oreilles ; tu fais la planche sur un fleuve de voix, de rythmiques qui se superposent sans se croiser, de vagues sans sources, de reflux irritants entraînant toute la pollution d'un égoût relié aux peurs collectives - tu bois la tasse et tu te noies dans un enfer biochimique contaminé. Halluciné, tu ouvres une dernière fois tes paupières pour réaliser que tu a été dégluti sur la surface du Cocyte, dont le sol a été fragilisé par le flot, et au moment de pénétrer sous les glaces gelées accompagné des prisonniers du neuvième cercle qui commencent eux aussi à se métamorphoser, c'est là que tu saisis la portée du titre. "The Crack between the nothing" t'absorbe dans sa masse et t'emmène là ou tu ne sais pas - et où tu n'aurais jamais voulu savoir.