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Boris With Michio Kurihara › Rainbow

cd • 9 titres • 41:30 min

  • 1Raffesia5:33
  • 2Rainbow4:56
  • 3Starship Narrator4:01
  • 4My Rain1:49
  • 5Shine4:37
  • 6You Laughed Like a Water Mark7:02
  • 7Fuzzy Reactor3:44
  • 8Sweet No_16:53
  • 9...And, I Want2:52

informations

Produit par Boris et Michio Kurihara - Enregistré, mixé et masterisé par Souichirou Nakamuray et Fangsanalsatan

Design et photo par Naomi Yang - la version Drag City remplace le dernier titre par un autre, "No sleep til I become hollow", de 4min24. une version Deluxe Lp limitée à 500 copie existe sur Inoxia, avec les titres en portugais, un booklet de 50 pages, un DVD, ainsi qu'un Lp bonus avec un titre par face, de 20 min chacun. Autrement, le tracklisting reprend celui de la version Inoxia "normale", sortie en cd sur le label Pedal Records

line up

Michio Kurihara (guitare), Atsuo (batterie, percussions), Takeshi (guitare, basse, chant), Wata (guitare, chant sur la 2, glockenspiel),

chronique

  • rock psychedelique

Eblouissant. Dès la première écoute. C’est ainsi que cet album m’est apparu lorsque je le découvrai, happé que je fus par son ambiance épaisse comme une vapeur marécageuse. J’en entrevis même le 6/6 assuré, pendant la première période d’euphorie, c’est vous dire… La discographie de Boris, trop pléthorique pour certains fâcheux, est décidément fertile en surprises et trésors cachés. Ce Rainbow qui ne semble qu’un side-project modeste, à l’ombre de la hype de Smile, est pourtant l'occasion d'une rencontre qui fera des merveilles dans les années suivantes : à ma droite, BORIS, en majuscules, le versant pop et concis du trio nippon donc; à ma gauche, Michio Kurihara, gratteux nomade et au poil luisant tout droit sorti de chez Ghost, autre groupe-monstre dont je vous parlerai tantôt, soyez-en surs. Ce dernier est immédiatement reconnaissable dès le solo de la chanson titre : écoutez-moi ce son acidissime, lysergique au possible, plus proche d’un geyser digital dans la tradition martiale du japanoise que d’un son de guitare. Pour vous donner une idée : c’est comme quand vous réglez le pommeau de la douche en mode karcher. Lors d’une première écoute au casque, je peux vous assurer que ça crève bien les oreilles. Et ces fréquences aliens stridentes et sauvages, on les retrouve bien sûr tout au long du disque, souvent en milieu de morceau. De quoi rêver d’un Boris meets Acid mothers temple. Mais là où l’album fait mouche, c’est au niveau des mélodies et des timbres, bien plus variées et accessibles que sur la moyenne des albums de Boris ! La radicalité sonore n’empêche pas la présence de ballades tubesques comme ces mirifiques trésors que sont You laughed like a water mark – qui fait penser au jeu de Frusciante sur « Midnight » des Red Hot, même si je ne devrais pas le dire - et cette fameuse chanson-titre, bossa nova de serre moite sur laquelle la plante carnivore Wata nous donne enfin à entendre sa voix tiède et blasée… Que dire ? On se sent comme un kappa (un batracien mythologique nippon, genre ornithorynque géant) oscillant nonchalamment parmi les nénuphars bleus, et le résultat est aussi sexx que du My Bloody Valentine. Le reste de l’album, s’il met magnifiquement en valeur ces deux ovni pop au songwriting mélancolique qu’on aurait jamais attendu ici, oscille entre tumulte urbain façon entrée dans Londres à midi avec bagnoles et gigantisme (le soulful et bien roots Sweet N°1 et le très déchiré Starship Narrator), et grandes étendues chères à Boris (Rafflesia, cathédrale sonore dédiée à la plus grande fleur du monde, poussant dans la jungle, et Shine, désert Earth-ien balayé par des vents abyssaux) ; sans oublier les bibelots psyché placés ça et là (un Fuzzy Reactor presque new age et les interludes boîte-à-musique My Rain et And, I want). Ils contiennent pas mal de sons à l’envers et d’effets un peu oubliés depuis les années 60. Ce qui confère à cet album, vous l’aurez compris, une âme et une aura peu communes. À l’image de la pochette, c’est bleu, c’est humide, c’est perché, ça ne réinvente rien du tout, mais qu’est ce que ça peut faire voyager…

note       Publiée le mercredi 22 octobre 2008

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    Note moyenne        8 votes

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    (N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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    Revisite des vieux classiques des 00's (ça fout un coup, non ?), ça reste un des sommets de la discographie de Boris (en même temps dans ces années là y a pas grand chose qui ne soit pas énorme), le son de la guitare du quatrième mousquetaire Kurihara est vraiment inoubliable (au casque, c'est le deuil des tympans), y a cette atmosphère à la fois acide et mouillée, c'est vraiment l'orage suivi de ces moments de calme intense où tout résonne encore dans l'air parfumé d'herbe mouillée.

    shauni81 Envoyez un message privé àshauni81

    5 boules. Peut-être un peu abusif. Mais même si mon ressenti général tendrait vers du 4.5/6, il y a juste une chose qui le tire encore plus vers le haut. Le solo du titre éponyme. Ou le miracle du hors-sujet. Un excellent cru, en effet.

    Note donnée au disque :       
    Rendez-Moi Envoyez un message privé àRendez-Moi

    Personne vraiment ? bon c'est surtout perdu entre tous les comms du site donc bon.

    Rendez-Moi Envoyez un message privé àRendez-Moi

    J'savais pas trop où demander ça mais y a quelqu'un qu'a écouté la collab Boris/Keiji Haino ? les noms assemblés peuvent être parfaits, mais si y a de l'avis je suis pas (totalement) contre.

    Fryer Envoyez un message privé àFryer

    Sweet n°1, bigre, elle me pousserait limite a mettre les 6 bouboules. Grr, ce son on dirait du cristal, autant dans les titres calmes que ceux plus catchy. Vraiment un bon cru.

    Note donnée au disque :