Guts Of Darkness

La trouble personnalité de la superbe Lisa Germano ne pouvait que me pousser à aller explorer son passé. Elle, qui s'était jusque là cantonnée à un rôle de figurante, illuminant de ses parties de violon quelques albums de John Mellencamp mais aussi le "Street Fighting Years" des Simple Minds, la belle se lance corps et âme dans l'aventure de la carrière solo en 1991 avec le présent album. Comme tout premier essai que l'on découvre à rebours, "On the Way Down from the Moon Palace" porte déjà en lui les traces de ce qui va faire l'univers claustrophobique de notre artiste. Une instrumentation minimale, aux relans folk/country, une voix qui murmure et qui tantôt se brise, des sujets depressifs au possible ("Hangin' with a Dead Man", "Dig my own Grave")...Tout est là, mais en raison d'une production inadaptée qui tend à convertir au format pop des chansons qui ne le sont pas, l'album n'est au final qu'une curiosité qui attirera ceux qui, comme moi, auront succombé au tétanisant de beauté noire, "Geek the Girl".