Kim Hiortøy › My last day

Kim Hiortøy, ce nom ne vous dit rien et pourtant, loin d’être une figure de la scène black mitoule norvégienne (fans de Conrad Schnitzler eux aussi de toutes façons, ça maintenant on le sait), il n’est en est pas moins connu de vos yeux, sans que vous le sachiez. C’est en effet lui qui se cache derrière la majorité des superbes jaquettes du label Rune Grammofon, ainsi que celles des déjantés de Motorspycho (mes chouchous). De quoi attirer l’oreille de votre serviteur, curieux de savoir quels sons se cachaient derrière ces visuels si typiques du design scandinave. Graphiste, cinéaste, et donc musicien, par voie logique, puisque en Norvège, à priori, l’art paie ! "My Last Day" est donc un album de synth-pop instrumental homogène et sympathique sans plus, aux textures et nappes de synthés plus ciselés que les beats, qui restent relativement discrets et basiques, eux. L’atmosphère légèrement mélancolique et vaporeuse lui vaudra quelques comparaisons avec Four Tet, d’autant plus que ce dernier apparaît sur certaines prod de chez Smalltown. A part quelques pièces embuées de tristesse et de lassitude en milieu d’album, rien de bien consistant à se mettre sous la dent, donc. "Same old shit" dit la piste 5. Pas mieux. Dommage, et un peu décevant de la part de ce label, qui a pourtant bien mieux à nous prodiguer que ce petit exercice qui fait très "graphiste qui sort un disque pour sortir un disque". Stay tuned, donc.