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Zao (FRA) › Z=7L
informations
France, 1973
line up
François Cahen (piano, piano électrique), Joël Dugrenot (basse), Jean-Yves Rigaud (violon électrique), Yochk'o Seffer (saxophone, clarinette), Jean My Truong (batterie), Mauricia Platon (chant)
chronique
Avec la main mise grandissante d'un autoproclamé omnipotent Christian Vander sur le devenir de Magma, la mythique formation française ne fut plus longtemps cet endroit privilégié où l'improvisation avait libre cours. Ainsi, au sortir de "1001° Centigrades", François Cahen et Yochk'o Seffer décidèrent d'allier leur force pour créer Zao et ainsi reprendre l'aventure là où on l'avait laissée. Ce groupe devrait donc intéresser en premier lieu ceux qui furent épatés par les toutes premières réalisations du groupe, celles qui laissaient encore beaucoup de place au jazz, à l'improvisation, toujours. Bien que, par la force des choses, Magma soit sans cesse cité en exemple, je tiens donc à mettre en garde les amateurs de "M.D.K.", "Köhntarkösz" et "Üdü Wüdü" que ce n'est pas cette image-là de Magma qu'ils pourront retrouver à l'écoute de la discographie de Zao ! Notons déjà que le chant de Mauricia Platon n'est sans doute pas ce qu'il y a de plus heureux dans la musique de Zao. C'est d'ailleurs une orientation qui sera abandonnée dès leur prochaine sortie, "Osiris". C'est pour le moins paradoxal puisque c'est en soi un des éléments qui perpétuait la filiation avec l'univers de Magma. D'accord, Platon a de la voix et semble parfaitement à l'aise dans tous les registres. Mais ses exercices scats sous forme d'onomatopées ont bien du mal à captiver. En revanche, ils peuvent vite s'avérer irritants. C'est particulièrement criant sur "Marochsek", douloureuse entrée en matière. À sa décharge, il faut bien reconnaître qu'assumer seul ce rôle n'est pas chose aisée. Ce n'est pas l'effet chorale qui est recherchée ici, le chant étant utilisé comme un instrument à part entière, procédé qui sera repris dans bien des formations canterburiennes (Hatfield and The North, Cos). Dans l'enchaînement des titres, "Atart", "La Soupe" et "Satanyia" tirent leur épingle du jeu avec des rythmiques obsédantes, un travail sur les voix plus en osmose avec les audacieux soli pris par le saxophone et le violon. Le charme de l'improvisation disais-je. Encore et toujours.
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- necromoonutopia666 › Envoyez un message privé ànecromoonutopia666
Pas de problèmes pour moi concernant le chant. Quant à la filiation avec le early Magma, ben ça me passe bien au dessus, vu que je connais le groupe qu'à travers MDK. Je le trouve flamboyant ce disque, une sorte de Magma qui lorgnerait plus vers La Fantasy que que la science fiction. Il vient d'être réédité chez Musea en Vinyl d'ailleurs. Belle découverte pour moi.
- Note donnée au disque :
- vincenzo › Envoyez un message privé àvincenzo
- Entièrement d'accord : le chant est vraiment crispant... Dommage car la musique s'impose.