Vous êtes ici › Les groupes / artistesMMerzbow › Turmeric

Merzbow › Turmeric

14 titres - 216 min

  • (CD1)
  • 1/ Black Flesh Pt. 1 (3:48)
  • 2/ Black Flesh Pt. 2 (9:46)
  • 3/ Black Flesh Pt. 3 (19:36)
  • 4/ Black Flesh Pt. 4 (17:14)
  • (CD2)
  • 1/ Black Bone Pt. 1 (18:23)
  • 2/ Black Bone Pt. 2 (15:16)
  • 3/ Black Bone Pt. 3 (16:15)
  • 4/ Black Bone Pt. 4 (5:47)
  • (CD3)
  • 1/ Deaf Composition No. 002 (34:12)
  • 2/ Deaf Composition No. 0003 (23:20)
  • (CD4)
  • 1/ Black Blood Pt. 1 (20:16)
  • 2/ Black Blood Pt. 2 (6:59)
  • 3/ Black Blood Pt. 3 (12:02)
  • 4/ Black Blood Pt. 4 (15:00)

informations

Bedroom, Tokyo Nov-Dec 2005

900 exemplaires. Il existe une édition limitée à 100 exemplaires incluant le mini CD "Black Bone Part 5" ainsi qu'un T-shirt et autres goodies.

line up

Masami Akita

chronique

Quand on s’appelle Masami Akita, on peut se permettre de sortir un triple album intitulé ‘The Last of Analog Sessions’ pour sortir un peu plus tard un quadruple album utilisant à nouveau des outils analogiques à outrance. Produit cette fois-ci sur le bien nommé label ‘Blossoming Noise’, ‘Turmeric’ signe non seulement le retour des bonnes vieilles machines mais aussi celui de la violence cathartique, après une série d’albums plus calmes et pas tous appréciés. On passera vite sur les deux premiers titres de Black Flesh, un peu brouillons et désagréables (la faute, entre autres, aux bruits de basse-cour) pour commencer sur l’énorme ‘Black Flesh pt.3’, véritable hymne pulsensassionnel où Merzbow dessine une superbe fresque horizontale dissonnante sur une boucle de basse profondément abrutissante. Plus déstructuré et vertical, ‘Black Flesh pt.4’ voit une signature rythmique se faire souiller par des éjaculations soudaines. Très violent, Black Bone et son ‘pt.2’ qui rappelle même la noise vocale de Masonna et où le mélange digital/analogique fait parfois des merveilles (la fin de la pt.3 & 4). Beaucoup plus calme, la ‘Composition sourde’ est aussi à mon goût la moins intéressante puisque vaguement composée et assez linéaire sur les quarante premières minutes (ce qui en soi est un sacré bloc). Retour à la violence sur le très bon Black Blood et ses étranges apports (percussions sur ‘pt.2’, fréquences suraiguës sur ‘pt.3’), perdus au milieu d’une nouvelle tempête mutante parfaitement contrôlée. Malheureusement, le meilleur morceau du coffret est aussi celui qui n’y figure pas, il s’agit du ‘Black Bone pt.5’, tiré en édition limitée sur un mCD et disponible uniquement par mailorder… c’est sur celui-ci que se trouvait réunis tout ce qu’il y a de bon sur ‘Turmeric’ ; les boucles vrombissantes, les lignes de grincements continuels, et surtout la profondeur et l’immersion dans le Plein, avant le final suraiguë… Si ‘Turmeric’ avait été réduit à deux CD, il eût été parfait ; mais il faut bien continuer à sortir la moindre session d’enregistrement, pas vrai Masami ?

note       Publiée le dimanche 6 juillet 2008

dernières écoutes

    Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Turmeric" en ce moment.

    tags

    Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Turmeric".

    notes

    Note moyenne        1 vote

    Connectez-vous ajouter une note sur "Turmeric".

    commentaires

    Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Turmeric".

    taliesin Envoyez un message privé àtaliesin
    Fichtre alors, je ne le connaissais pas celui-là ! Bon, il va donc falloir que je le déniche ;-)
    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
    avatar
    Merzbow EST une inversion, en effet. Ce qui n'empêche pas d'y porter un certain recul. je rebondis sur ta remarque, c'est exactement ce que j'ai ressenti à ma première écoute prolongée de la Merzbox : un dissolvant, nettoyant une bonne fois pour toute la notion de musique dans le corps et l'esprit ; ou plutôt en rééquilibrant les possibilités de bruit et de non-bruit. Les gens qui se sont plongés dans la noise le savent : il y a un moment ou l'on est prêt à écouter de la musique et un autre ou le besoin de chaos est irrésistible...
    Solvant Envoyez un message privé àSolvant
    Juste une parenthèse car je bondis sur ta dernière phrase critique. Avec Merzbow on n'est pas dans une vision classique d'albums mais dans une industrie-machine-outil, servant du dissolvant à la conscience musicale. Chaque session est une couche de tôle froissée qui s'ajoute à la précédente, sans fin, l'humain y est obsolète. Les disques de Merzbow n'admettent rien d'autre que ses splits, ils vivent une sorte de totalitarisme, une réécriture de la vie elle-même par leur profusion autant que par leur diversité. De jour en jour, à chaque humeur Masami nous pond sa négation. Ici pas de power-noise réactionnaire, pas de trahison, pas de divertissement d'albums complaissants car c'est du direct et pas autre chose. Comme tout fan de Merzbow j'ai besoin de ma dose, toujours un peu plus chaque jours pour désubstanciabiliser le réel oppressant. C'est quasi-alchimique. Alors oui, plus y a de sessions plus on a le choix des couleurs médicinales.