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Okyerema Asante › Drum Message

cd • 11 titres

  • 1Drum message3:27
  • 2Asantes sana6:41
  • 3Follow me5:38
  • 4Sabi6:34
  • 5Mother Africa5:04
  • 6Never fly away from the funk5:08
  • 7Play a sweet rhythm on them drums6:38
  • 8Adowa3:22
  • 9Sabi (Black Fire Mix)6:28
  • 10Kazi's awakening6:09
  • 11To the ancestors12:14

informations

Arrest Recording Studios, Washington, USA, 3 juin 1976 et 14 septembre 1977

line up

Okyerema Asante (percussions, chant, sifflet, clochettes), Plunky Branch (saxophone soprano et ténor, flûte, chant, shekere), Muzi Branch (basse, shekere), Brian Jackson (piano), Andrea Thomas (percussions), Judy Spears (chant), Iceman Ron Wallace (chant), Ras Mel Glover (guitare), Bilal Suni Ali (flûte), Timothy Hall (piano, synthétiseur), Sister Tee (violon), Simbo (berimbau, congas)

chronique

La musique du monde, n'est-ce pas après tout un genre fourre-tout pour nous donner bonne conscience ? Quiconque se sera penché sérieusement sur la question ne pourra que se rendre à l'évidence : les seuls artistes reconnus comme tels et qui sont parvenus à se faire un nom auprès du grand public n'ont jamais proposé à celui-ci qu'une version édulcorée, adaptée aux canons du marché, d'une musique qui, par essence, ne devrait s'en tenir qu'à ses racines. Voyez Bob Marley, Hugh Masekela ou Osibisa... Même si ces artistes et ces musiques opèrent sur différentes catégories de personnes un charme indéniable, nous demeurons toujours éloigné de l'aspect "document vérité" relayé par les enregistrements traditionnels des étandards français que sont Arion ou Ocora. "Drum Message" rentre lui aussi dans la première catégorie. Regardé comme une véritable curiosité, les origines de cet album sont des plus étranges. Fin soixante-seize, le célèbre percussioniste ghanéen va enregistrer son disque à Washington ! De ces sessions seront extrait une dizaine de titres qui revisitent à leur manière la musique de genre : la plage titre, avec ses déclamations sur interventions percussives sporadiques, évoque les expériences les plus erratiques du label Black Jazz. "Sabi" et son chaleureux saxophone ténor nous renvoient à Gato Barbieri. "Follow Me" singe l'afro funk de Fela. Et comme son titre l'indique, "Never Fly Away from the Funk" n'hésite pas à lorgner du côté de Funkadelic. Partout ailleurs, on vogue allègrement entre Weather Report, Lonnie Liston Smith et Oneness of Juju. Un mélange efficace mais impersonnel qui donne un aperçu le plus complet possible des tendances de l'époque. Bien que porté par les percussions, les rythmiques africaines enrobent ces compositions là où idéalement elles auraient du les cimenter. La réédition cd propose quelques titres en supplément, parmi lesquels "To the Ancestors", dialogue sax/percussions, retiendra toute notre attention.

note       Publiée le dimanche 6 juillet 2008

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    2/ Quant aux comparaisons avec les traditions telles qu'entendues chez Ocora, Arion ou ailleurs, d'accord mais bon : les pays d'Afrique, d'Asie, d'Amérique Latine ne sont pas figés dans leur passé. Demander à un groupe ou un artiste "non-occidental" de livrer systématiquement du document-vérité, de la tranche d'exotisme brut mais culturel, ça ne me paraît pas moins réducteur et condescendant que de le forcer à fusionner sa musique pour en arrondir les angles. Entrer en Maison ou finir au musée, ça ne devrait quand-même pas être le seul choix possible.
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    1/ Ah non mais attention ! Hugh Masekela, c'est sûr, a pu enregistrer quelques faces guère passionnantes, trop groove-généraliste pour laisser la moindre trace au delà de leur époque. Certes. Mais il faudrait voir à ne pas confondre systématiquement modernité avec compromission. La part la plus jazz de son œuvre n'a rien d'une vague fusion. Et certains de ses morceaux électriques (notamment dans sa période d'exil au Ghana) déploient des arrangements très particuliers, "locaux", avec par exemple ces guitares rythmiques dites "piquées", qu'on aurait bien du mal à déceler dans le pop-funk post-colonialiste qui sévissait en son temps. Pareil pour Bob Marley : dès son deuxième album sur Island, il a repris sa musique en main, en passant par dessus Blackwell ; qu'il y ait ajouté des soli de guitare électrique ne me paraît pas une telle trahison : sa musique à partir de là jusqu'à sa mort peut avoir quelque chose de moins typique, certes, c'est l'invention du reggae international, mais les chansons restent irréductibles et je ne doute pas qu'elles aient la forme voulue par l'artiste. Pas sûr même qu'il n'ait eu ici plus de liberté que chez Coxsone Dodds ou Lee Perry. Dans les deux cas on est loin des manip' de post-prod douteuses de la world années 80/90, façon "Massive Attack remixe Nusrat", ou du raï neutralisé à la Faudel (ou Khaled depuis bien longtemps).