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Crass › The feeding of the 5000

cd • 18 titres

  • 1Asylum
  • 2Do they owe us a living ?
  • 3End result
  • 4They've got a bomb
  • 5Punk is dead
  • 6Reject of society
  • 7General Bacardi
  • 8Banned from the Roxy
  • 9G's song
  • 10Fight war, not wars
  • 11Women
  • 12Securicor
  • 13Sucks
  • 14You play
  • 15Angels
  • 16What a shame
  • 17So what
  • 18Well...do they ?

informations

Enregistré en direct aux Southern Studios, Londres, Angleterre, le 29 octobre 1978.

line up

Phil Free (guitare, chœurs), Steve Ignorant (chant), Joy de Vivre (chant féminin), Eve Libertine (chant féminin), N.A.Palmer (guitare, chœurs), Penny Rimbaud (batterie, manipulations sonores), Pete Wright (basse, chœurs)

chronique

  • punk expérimental / anarcho-punk

'The feeding of the 5000' débute de manière chaotique la discographie de Crass. Destiné à paraître sur le label Small wonder en 1978, il rencontre l'opposition des ouvriers de l'usine de pressage qui refusent le travail vu le contenu fortement anti-religieux du titre 'Reality asylum'. Le combo devra le produire sans le morceau qui sera remplacé par deux minutes de silence baptisées 'The sound of free speech'. Cet incident conduira à la création de Crass Records qui permettra aux musiciens de conserver le contrôle de leur oeuvre et l'album sera réédité en 1981 dans sa version intégrale. Parlons-en justement de ce 'Reality asylum' qui ouvre les hostilités. Outre son contenu assez dur, il présente une construction musicale inhabituelle puisque il se présente sous forme d'une récitation féminine progressivement submergée par un larsen de guitare. Si 'Do they owe us a living ?' contient des ingrédients plus traditionnels du punk rock, on est vite surpris par la production; le mixage pousse la voix très en avant par rapport aux instruments pour que chacun puisse comprendre le message du premier coup. N'oublions pas que Crass a débuté comme duo voix/batterie, ce qui se ressent clairement dans l'écriture: la batterie étant mise en valeur pas un son sec très axé sur le travail de la caisse claire, technique plus courante dans la cold wave que le punk rock. Les instrumentations sont assez minimales, les parties de guitare étant assez peu complexes et également très sèches au niveau de leurs sonorités, sauf sur certaines pistes où elles se rapprochent du bruitisme et préfigurent le travail de formations telles que Big Black. Il n'est d'ailleurs pas totalement inimaginable de lier Crass à l'industriel. Ecoutons 'Women', sorte de collage de grincements de guitare, de fréquences de radio trafiquées avec texte récités en arrière-fond ou le morceau 'Asylum'; 'They've got a bomb' quant à lui contient un instant de silence, référence assumée au travail de John Cage. En dehors de ces aspects relativement expérimentaux, 'Feeding of the 5000' propose quelques chansons plus traditionnelles comme 'Banned from the Roxy', 'Punk is dead' ou ' Do they owe us a living ?'. On comprend néanmoins très vite que ce groupe a quelque chose de spécial, à commencer par ses textes sans la moindre complaisance, partie importante de la démarche, qui sont écrits comme de véritables poèmes trash. Tout est dit, le reste, c'est de l'histoire.

note       Publiée le mercredi 25 juin 2008

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Cinabre Envoyez un message privé àCinabre
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Le cerveau a en effet la fâcheuse habitude de retenir des choses en apparence dérisoires. Curieusement il a rarement tord. Ce que l’on retient plus que les noms, les dates et autres cryptogrammes, c’est le sens. Art dans lequel Crass excelle.

GrahamBondSwing Envoyez un message privé àGrahamBondSwing

J'ai écouté "Do they owe us a living ?" tout à l'heure et ce fut très bizarre comme sensation... comme si je l'avais déjà entendu il y a quelques jours alors qu'en dehors d'une vieille K7 qui prend la poussière depuis 25 ans au sous-sol, je ne vois pas vraiment où j'aurai pu entendre ça. Générique de film ? Reprise d'un autre groupe ? Mon cerveau serait donc capable de retenir un titre punk d'une minute trente dans la matrice pendant un quart de siècle et oublier les noms de quasiment tous mes collègues pas vus depuis 2 ans ?

Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

Je ne sais pas trop ou fourrer ca puisque aucune galette Small Wonder n'a malheureusement atterri sur guts malgré le plethore de single de lancement des Cure, Bauhaus, Punilux qu'ils ont sorti; et donc aussi la premiere edition de ce premier LP de Crass, apres la debandade du single et de la censure d'asylum. Bref, une super interview xxl de Pete Stennett en deux parties ici: http://www.musiclikedirt.com/2013/0... et la : http://www.musiclikedirt.com/2016/0...

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Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

Ca n'est sans doute jamais passé sur banquise FM.

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Alfred le Pingouin Envoyez un message privé àAlfred le Pingouin

Comment j'ai fait pour passer à côté de ça, nom de diouuuuu!

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