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Sunburned Hand Of The Man › Fire escape

9 titres - 48:37 min

  • 1/ Words To Live By (0:34)
  • 2/ Nice Butterfly Mask (8:19)
  • 3/ What Color Is The Sky In The World You Live In? (5:00)
  • 4/ The Parakeet Beat (4:57)
  • 5/ Captain Knowhere (0:45)
  • 6/ Fire Escape (9:12)
  • 7/ The Wind Has Ears (15:29)
  • 8/ Triple, Double, Everything (2:57)
  • 9/ Raw Backwards (1:21)

informations

Produit, mixé et édité par Kieran Hebden - Enregistré par Mark Rankin le 4 Mars 2006 à The Exchange, Londres, UK

Artwork par Yamataka Eye

line up

Robert Thomas (basse, samples), Michael Flower (telecaster, trompette, vents, percussions), John Moloney (batterie, 808, voix), Ron Schneiderman (Stratocaster, Percussions, hautbois), Keith Wood (Telecaster, percussions, hautbois), Marc Orleans (Telecaster, Synthés, Hautbois, percussions), Bridget Hayden (guitare, viole, hautbois, piano), Kieran Hebden (piano, boite à rythmes, production, mix, editing)

Musiciens additionnels : Four Tet

chronique

C'est difficile, quand on voit la pochette de ce énième album du collectif a géométrie variable (encore un...), de se dire que Yamataka Eye, monsieur Boredoms, ne joue pas sur la galette. On voudrait croire que c'est l'un de ses side-projects, tant son style graphique si particulier impose derechef une aura déglinguée au machin. Pourtant il n'en est rien. Produits par Kieran Hebden, alias Four Tet, connu pour être un fin sculpteur de sons, ce "Fire Escape" n'a pas vraiment de lien avec l'intensité et la bargerie de la musique des japonais. On pourrait penser à OOIOO pour ces sonorités carrément psychés et lumineuses, mais ça s'arrête là. Non, Sunburned Hand of the Man est encore l'une de ces formations sorties de nulle-part, qui a la chance d'être signée sur le label Smalltown Supersound, sorte de jumeau de Rune Grammofon, norvégien aussi, n'hésitant pas, comme eux, à s'aventurer sur les terrains les plus caillouteux. D'ailleurs le disque commence par des sons littéralement caillouteux, on s'imagine direct en plein safari, la jeep tressautant sur les nids de poule, les éléphants poussant leur cris à 3 mètres... "What color is the sky..." coupe court aux recherches de la piste précédente, en imposant un tissu sonore des plus agréables, fait de flûtes, cuivres free, effets éthérés et gargouillements de synthé futuristes... Nous voici téléportés dans une jungle de PVC, les cris des animaux électroniques parvenant à nos oreilles à travers les lianes en aluminium. C'est psychédélique, c'est beau, et ça ferait presque penser à du Motoï Sakuraba quand ce dernier oublie de prendre son hectolitre de café quotidien. The Parakeet Beat poursuit dans le genre tribal, mais sur un mode carrément plus rythmique et chaloupé (là ou le précédent morceau n'avait pas de rythme, précisons). Tam-tams se chevauchant les uns les autres, basses mystérieuses planquées dans le mix et ronronnements de tigre du bengale sont au programme. La suite sera beaucoup plus ambient, et pas forcément aussi captivante... La longueur des titres aidant, on se laisse quand même agréablement porter par ces sortes de jam informelles desquelles ce dégagent bel et bien une impression palpable, ce qui est finalement un signe que l'exercice à réussi. L'oreille du nerd se dressera quand même au beau milieu du bien nommé The Wind has Ears, au son de quelques notes de synthé abyssales répétées, qui ne sont pas sans rappeler l'atmosphère de Super Metroïd. Le tout se finit sur un solo de guitare au son superbement lo-fi. Ce qui est définitivement réussi ici, c'est l'agencement des sons : les plus interessants sont toujours en sous-couche, et la façon dont ils émergent, puis replongent dans le magma sonore, accompagné de leur halo de reverb céleste a quelque chose d'irrémédiablement captivant. Triple, Double, Everything, avec son début d'arpège de banjo qui n'arrive pas à continuer plus de 2 secondes, parvient justement à éveiller la curiosité avec pas grand chose. Une surprise, venant d'un disque qui promettait d'être prétentieux et branlatoire à la première écoute, et qui se révèle finalement bien trop court. A recommander aux amateurs du Pop Group, gang post-punk qui s'était pas mal fait plaisir dans cette veine afro/kraut/tribale, et dont vous devriez entendre bientôt parler ici, ma foi !

Bon
      
Publiée le vendredi 13 juin 2008

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    Grandgousier Envoyez un message privé àGrandgousier

    La bidouille, ça fait généralement partie du trip mais c'est vrai qu'il y'en a parfois beaucoup sur certains albums. Sur celui-là j'ai pas trop trouvé.

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    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
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    Four Tet = Kieran Hebden, qui produit et joue sur cet album, et ça s'entend ! faudrait voir à la réécoute si il prendrait pas une bouboule de plus d'ailleurs mais de ce que je me souviens y'avait quelques moments de bidouille à la con qui gâchaient un peu le trip... verdict en live ce soir, au Grrrd Zero pour les Lyonnais

    Grandgousier Envoyez un message privé àGrandgousier

    Tiens, encore un truc dont j'ignorais la présence ici. Celui-là est pas mal du tout même si j'ai une petite préférence pour les débuts. C'est quoi le rapport avec Four Tet ?

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    lachiassure Envoyez un message privé àlachiassure

    Une bien chouette communauté hirsute et sauvage. Les lives du combo (qu'une source sûr m'a relaté) ressemblent visuellement à des sortes de rites initiatiques exotiques (comme la construction de totem sur scène ?) et invitent le public à la danse/transe en file indienne. Cet album possède un groove hypnotique et endiablé qu'on pourrait qualifié de "funk", attention, assimilé au courant post-punk et qui rappelle celui de Cabaret Voltaire ou encore de A Certain Ratio. Une belle réussite.

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    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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    En fait non, Yamatsuka Eye c'était avant, après c'est devenu Yamataka Eye, et maintenant c'est Eye tout court. Je te renvoies à tes courts de japonais pour saisir la différence patronymique. Ah, sinon, le disque ? Ennui