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Hawkwind › Space ritual
- 1973 • United Artists - • 2 LP 33 tours
side 1 • 4 titres
- 1Earth Calling01:46
- 2Born To Go09:56
- 3Down Through The Night06:16
- 4The Awakening01:32
side 2 • 4 titres
- 1Lord Of Light07:21
- 2Black Corridor01:51
- 3Space Is Deep08:13
- 4Electronic No. 102:26
side 3 • 4 titres
- 1Orgone Accumulator09:59
- 2Upside Down02:43
- 310 Seconds Of Forever02:05
- 4Brainstorm09:20
side 4 • 5 titres
- 17 By 706:13
- 2Sonic Attack02:54
- 3Time We Left This World Today05:47
- 4Master Of The Universe07:37
- 5Welcome To The Future02:03
bonus tracks • 3 titres
- 1You Shouldn't Do That / Seeing It As You Really Are06:55
- 2Master Of The Universe07:26
- 3Born To Go13:04
informations
“Alive in Liverpool and London” enregistré au Liverpool Stadium, 22 Decembre 1972 et au Brixton TSundown, 30 Decembre 1972 par Vic Maile et le Pye Mobile. Produit par Hawkwind. Mixé par Vic Maile et Anton Matthews aux Olympic Studios, Barnes.
La durée du double vinyle originel est de 86:55
line up
Dave Brock (guitares, claviers, chant), Robert Calvert (chant, récitation de poésie), Del Dettmar (claviers), Dik Mik (audio generator, effets électroniques), Lemmy Kilmister (baaaassssssssssssssse, chant), Simon King (batterie), Nik Turner (saxophone, flûte)
chronique
- space rock
Hawkwind, quand on s’y arrête, ça fait quand même plus prénom d’indien qu’autre chose. Surprenant à première vue, pour un groupe qui s’est toujours revendiqué d’un univers entre heroïc fantasy à la Tolkien et SF. Pourtant, au vu de la dimension quasi religieuse de ce truc qu’est Space Ritual, album concept dédié à la "musica universalis", tant detesté par certains, tant craint et adulé par d’autres, tout cela n’est pas si fortuit. C’est sur les chansons de Doremi Lasol Fatido, l’album ultime d’Hawkwind, temple éternel du space-rock, dont ce double live est une extension démesurée, que la basse de Lemmy prend toute son ampleur. Elle est rêveuse sur le distant Down Through The Night, profond comme l’ébène, à l’intro quasiment Toolienne, déchaînée et frénétique sur le groovant Lord Of Light, qui donne envie de se lever et d’onduler comme pouvait le faire Stacia, la danseuse du groupe, généralement nue et sous acide sur scène – sur la pochette, c’est elle - pendant que les musiciens restaient sérieux et immobiles, un peu comme pouvait l’être Magma. A part Funkadelic, je vois qu’eux pour rivaliser avec Hawkwind dans le créneau "grand orchestre communautaire post-hippie des 70’s". Bien que tout "Doremi…" ou presque soit joué, donc, les compos d’In Search of Space (ils l’ont trouvé et c’est sur scène) ne sont pas en reste, notamment les plus narratives Master of the Universe et surtout Seven By Seven. Mais la plupart des paroles restent inintelligibles sur Space Ritual, bien qu’elles existent et soient rarement anodines. Ici, le sens est plutôt à trouver dans les multiples interludes placés avant les "gros morceaux", où le maître de cérémonie – le poète Robert Calvert pour ne pas le nommer, déguisé à la Peter Gabriel et limite hystérique - vient dérouler toute une théologie SF oscillant entre la grosse marrade de Série B 70’s et le largage de sons analogiques flippants. L’idée n’étant pas seulement de torturer le matériel electronique, mais aussi de ménager de petits moments de parlotte tout simplement agréable à l’oreille (j’y reviendrai), avant de balancer un blockbuster du groupe avec une brutalité toute celtique. Pensez Warhammer. Exemple : Black Corridor, intéressante déclamation sur la notion d’espace, placé juste avant Space Is Deep, et expliquant pour le coup à la fois la chanson, le titre de l’album, et tout le concept du Space-Rock, inventé par Hawkwind, rappelons-le. Ou encore l’énorme Sonic Attack, définitivement Rocky Horror dans l’esprit. Après cela, Time We Left This World Today, c’est le cri final de Riff Raff et Magenta, excédés par la terre, retournant sur Transsexual en ne laissant que désolation derrière eux. On a aussi le compte à rebours étourdissant de 10 Seconds of Forever, avant que Brainstorm, LE tube du groupe, ne vienne se fracasser dans nos speakers. Le Space-rock, précurseur de la techno et de la noise (avec Eno, ça va de soi), faisait passer le son pur et dur avant la musique. Et quand je dis le son, j’inclue aussi la voix, qui joue donc plus sur les sonorités que sur les mots en eux-mêmes. Nous sommes bel et bien conviés à un rituel de l’espace, une célébration païenne et futuriste du son, où le chaman nous accompagne par son chant et par le son de sa voix, plus que par ses mots - qui a dit "Yahowa 13", au fond ? On ne comprend la portée gigantesque de cet album qu’à la 9ème piste, Orgone accumulator (que des rimes en –or, et les cuivres de Nik Turner, fabuleux, du Roxy Music en orbite sur Jupiter), reprise déguisée de Canned Heat, inédit qui dépasse quasiment tout ce que le groupe a pu faire d’autre. C’est également le cas d’Upside Down, encore un inédit et pourtant classique instantané du groupe. Phasing stellaire, voix sous influence, rythmiques motorik façon Millenium Falcon passant en vitesse lumière, ouep, tout y est, capitaine. Nul doute que si le son avait été à la hauteur des ambitions visionnaires du groupe (et aussi s’ils avaient foutu une putain de version de Silver Machine !), le 6/6 aurait été atteint… Un double live pas comme les autres (on connaît les clichés de l’exercice : solos ampoulés, tirage de manche, terrain conquis d’avance – aucun ne figure ici), qui donne envie de bouger son corps, de se laisser posséder par la musique, l’esprit partout à la fois sauf sur terre. Un jour, quelque part dans le monde, on organisera des rave-parties qui passeront ce disque en boucle.
note Publiée le lundi 9 juin 2008
Dans le même esprit, dariev stands vous recommande...
Monster Magnet
Tab
Les fiers héritiers du flambeau… Même la police d’écriture est scrupuleusement identique.
The Pretty Things
SF Sorrow
Outre l’héritage évident de l’esprit (Dick Taylor les a produits), comparez voir Upside Down et Baron Saturday.
Pink Floyd
Meddle
Après la mise en mots, la mise en musique… sur la face B. Je ne rembourse pas vos Pink Floyd après comparaison avec Space Ritual…
Aphrodite's Child
666
Faut le faire... il l'ont fait. salauds de grecs !
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- Demonaz Vikernes › Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes
Je n'ai pas encore fini de l'écouter ce coffret (je lisse les écoutes, justement pour éviter l'overdose) mais c'est encore un travail bien soigné que nous offre Atomhenge. La prestation de Sunderland est plutôt chouette dans l'ensemble, et le nouveau mix permet de mieux discerner le jeu de chacun, tout en gardant le côté "mur du son" qui fait le charme de l'original.
- Note donnée au disque :
- Sartoris › Envoyez un message privé àSartoris
Une version 50ème anniversaire est sortie récemment, avec l'album original remasterisé (2CD), le concert à Liverpool en intégralité (2CD), le concert à Sunderland (2CD), le concert à Brixton (2CD), l'album original stereoremix (version 2CD et version Bluray, avec 13min de Brainstorm). Soit 10CD et 1BR, plus un épais livre de 68pg, plein de textes et de photos et un facsimilé d'affiche de la tournée. Le tout autour des 120€. Overdose garantie.
- Note donnée au disque :
- Aladdin_Sane › Envoyez un message privé àAladdin_Sane
Des lustres que je n'avais pas écouté ce disque allumé
- Demonaz Vikernes › Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes
@Shelleyan : bouquin quasi terminé, merci pour le conseil. C'est assez riche, mais c'est quand même terrible de se dire que sur 850 pages, environ 700 sont consacrées à des mecs qui s'insultent pour des questions de fric !
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- Fryer › Envoyez un message privé àFryer
Brainstorm remuerai un mort, sans parler de son solo. Il ne vieillit pas celui-là
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